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Classe S-80

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Classe S-80 Plus
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin anaérobie/Sous-marin d'attaque conventionnel
Longueur 81,05 mètres (71 mètres à l'origine)
Maître-bau 11,68 m
Tirant d'eau 13,69 m
Déplacement 3 600 t. en surface, 3995 t en plongée
Propulsion AIP
Profondeur 460 m
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles pour torpilles de type DM2A4
Missile antinavire AGM-84 Harpoon (Missile à changement de milieu)
[1]ou AGM-84 Harpoon block 2 (capacité d'attaque au sol)
Mine marine SAES[2]
Autres caractéristiques
Équipage 32
Histoire
A servi dans  Marine espagnole
Date début commande 2004
Période de
construction
2005-2027 (prévision)
Période de service 2023-
Navires construits 1
Navires prévus 4
Navires en activité 1
Classe Scorpène construit par Navantia à Carthagène en 2010, d'où est issu le S-80, semblable mais plus long
Classe Scorpène construit par Navantia à Carthagène en 2010, d'où est issu le S-80, semblable mais plus long

La classe S-80 plus est un type/classe de sous-marin d'attaque conventionnel à propulsion anaérobie fabriqué par Navantia. Elle est destinée à remplacer les sous-marins à propulsion classique de classe Agosta équipant l'armada espagnole et dont la mise en service était prévue à l’origine en 2015 avant d'être reportée, à cause de défaillances dans la conception, à 2022[3]. Leur coût initial était évalué à 550 millions d'euros en 2004[4] par sous-marin mais n 2024 le coût est estimé plus de 4 milliard d'euros pour l'ensemble du projet, soit le double de l'estimation initiale [5]

En 2008, DCNS demande à son avocat Me Jean-Georges Betto [6] de traduire Navantia devant la Cour internationale d'arbitrage pour avoir pillé ses droits de propriété intellectuelle en vue de développer le programme de sous-marins domestiques espagnols S80. En 2010, les parties mettent fin à leur litige en cessant leur coopération sur les sous-marins Scorpène qui seront désormais commercialisés et réalisés uniquement par DCNS[7],[8].

En 2012, la marine indienne souhaite en incorporer six dans sa flotte de sous-marins sous le nom de Project 75I[9] mais cela sera sans suite.

En 2013, à la suite d'erreurs de calcul, ou en ajoutant de nouveaux dispositifs électroniques et de combat, l'annonce est faite que les S-80 sont partis pour peser 75 à 100 tonnes de plus que prévu, ils ne peuvent supporter le poids des équipements électroniques et du système de combat au point qu'ils ne pourraient pas refaire surface[10]. À la suite de la demande de Madrid, Electric Boat, filiale de General Dynamics a alors proposé “d’accroître le déplacement du sous-marin, en augmentant sa longueur, puisque l’écart est de plus de 8 %.”[11] ce qui modifie les plans de construction qui affecteront en premier le S-82. Il devrait être le premier sous-marin de la classe à être livré d'ici 2017 d'après les prévisions, alors que la construction du premier exemplaire (S-81 Isaac Peral) ne pourra être modifiée dans l'immédiat, étant trop avancée. Ce dernier sera livré en dernier en 2018 à l'armada en raison de la complexité et du coût d'une telle opération de transformation.

En septembre 2014, les problèmes de surpoids, détectés dans le sous-marin S-80, que construit Navantia pour la marine espagnole, ont été déclarés comme résolus par Navantia avec l'aide du constructeur de sous-marins américain General Dynamic Electric Boat. Il a fallu augmenter son volume et donc ajouter une nouvelle section longue de sept mètres. Les travaux de construction ont repris fin octobre 2014[12]. En tenant compte du retard les S-82 Narciso Monturiol, S-83 Cosme García, S-80 Isaac Peral, et S-84 Mateo García de los Reyes, devaient entrer en service en 2016, 2018, 2018 et 2019 mais ce calendrier n’a pas été tenu.

En janvier 2018, on espère une entrée en service entre 2022 et 2027. Avec un plafond de dépenses courantes de 2 135 millions d'euros, le ministère de la Défense espagnol prévoit d'augmenter de 1 500 à 1 800 millions d'euros pour la construction des quatre unités nécessaires[1].

Les trois derniers des quatre sous-marins construits à partir des Agosta de la marine française de la fin des années 1970 resteront probablement en service plus longtemps en attendant l'arrivée des quatre S80 de Navantia[12].

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Drapeau de l'Espagne Espagne

Ils remplacent les sous-marins de la classe Agosta suivants :

Les sous-marins sont équipés d'un nouveau système de propulsion conçu pour un haut degré d'autonomie sous l'eau. Selon leur conception, les S-80 sont loin devant les sous-marins à propulsion diesel-électrique classiques et même supérieurs aux AIP conventionnels des dernières générations[réf. nécessaire]. Ce sont des sous-marins océaniques de tonnage moyen ayant la capacité d'effectuer des missions de longue durée dans des scénarios éloignés de leur base, agissant avec un maximum de discrétion. Ils auront un système de contrôle de plate-forme intégré qui permet de fonctionner avec une dotation réduite et un haut degré d'automatisation avec télécommande[pas clair]. Les caractéristiques de cette classe de navires les placent à un niveau proche de ceux de la propulsion nucléaire.[Information douteuse] Il n'a pas été précisé s'ils seront recouverts de tuiles anéchoïques.

Le S-80 pourra utiliser l'armement suivant :

Système Pays Fabricant Notes
Silos et systèmes d'armes Drapeau de l'Espagne Espagne Navantia et FABA Sistemas Fabriqué en Espagne
tubes lance-torpilles (6 par sous-marin) Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Babcock International Group Fabriqué par sa filiale Strachan & Henshaw
Système de chargement des armes Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Babcock International Group Fabriqué par sa filiale Strachan & Henshaw
Système de lancement de torpilles Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Babcock International Group Fabriqué par sa filiale Strachan & Henshaw
Système de lancement de contre-mesures Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Babcock International Group Fabriqué par sa filiale Strachan & Henshaw
Torpilles lourdes DM2/A4 Drapeau de l'Allemagne Allemagne STN Atlas Electronik[1]
Capacité de lancement de missiles de croisière de longue portée UGM-109 Tomahawk Drapeau des États-Unis États-Unis Raytheon Systems Si achat par l'Espagne[1]
Capacité de lancement de missiles anti-navires UGM-84 Sub-Harpoon block II Drapeau des États-Unis États-Unis Boeing Integrated Defense Systems Capacité limitée contre des cibles terrestres[1]
Mines marines multi-influences Drapeau de l'Espagne Espagne SAES

En 2022, le choix d'équiper les frégates de Classe F-110 en construction et celles de la Classe Alvaro de Bazan du Naval Strike Missile, un missile antinavire faisant également office de missile de croisière naval[13] laisse augurer également son intégration à cette classe de sous-marins à la place du AGM-84 Harpoon et du Tomahawk, dans sa version missile à changement de milieu, encore en développement.

Système Pays Fabricant Notes
Système de combat SUBICS (SUBmarine Integrated Combat System)[8] Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Espagne Espagne
Lockheed Martin
Navantia
Développé à partir des systèmes de combat de la classe Seawolf par Lockheed Martin[14]
Nœud du système de combat (SCOMBA) Drapeau de l'Espagne Espagne Navantia
Consoles multifonction CONAN SUB Drapeau de l'Espagne Espagne Sainsel Filiale de Navantia
Logiciel des consoles Drapeau de l'Espagne Espagne Navantia, FABA Sistemas et SAES Filiale de Navantia
Intégration du système de combat Drapeau de l'Espagne Espagne Navantia et FABA Sistemas
Logiciel du système conjoint de sonar Drapeau de l'Espagne Espagne Navantia et FABA Sistemas
Sonar cylindrique de tête Drapeau des États-Unis États-Unis Lockheed Martin et EDO Corporation
Sonar de flan Drapeau des États-Unis États-Unis Lockheed Martin
Télémètre sonar Drapeau des États-Unis États-Unis Lockheed Martin
Intercepteur sonar Drapeau des États-Unis États-Unis Lockheed Martin
Sonar remorqué DTAS Drapeau de l'Espagne Espagne SAES
Système de contrôle du sonar remorqué Drapeau de l'Espagne Espagne SAES
Système de monitorage du bruit propre Drapeau de l'Espagne Espagne SAES
Radar de superficie Aries-S Drapeau de l'Espagne Espagne Indra Sistemas
Système de guerre électronique Drapeau de l'Espagne Espagne Indra Sistemas Exporté pour les sous-marins de la Deutsche Marine, Marina Militare et la Marine Indonésienne[15]
Transpondeur IFF Drapeau de l'Espagne Espagne Indra Sistemas
Système de communications intégrées ICCS Drapeau du Portugal Portugal EID [16]
Système de communication tactique Data Link 22 Drapeau de l'Espagne Espagne Tecnobit
Équipes de radiocommunication terrestres Drapeau de l'Allemagne Allemagne Rohde & Schwarz
Système de communications chiffrées par satellites TS UB-80 Drapeau de l'Espagne Espagne Indra Sistemas
Système de mâts rétractables Drapeau de l'Espagne Espagne Indra Sistemas Fabriqué en Espagne sous licence de Kollmorgen Electro-Optical
Périscopes et systèmes optroniques Drapeau des États-Unis États-Unis Kollmorgen Electro-Optical Fabriqués par sa succursale Calzoni
Antennes Drapeau des États-Unis États-Unis Kollmorgen Electro-Optical Fabriqués par sa succursale Calzoni

Descriptif de mission

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Ils devront assurer les missions suivantes : - Protection de troupes débarquées - Protection de la flotte - Surveillance du littoral - Attaque d'objectifs terrestres - Attaque d'objectifs navals et sous-marins - Débarquement de troupes spéciales en tant que bâtiment base de plongeur (sans qu'il soit précisé si cela se fera au moyen d'une valise sèche ou d'un sas intégré au navire)

Classes de sous-marins similaires

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Références

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  1. a b c d e et f (es) Esteban Villarejo, « Submarinos (VI): el S-80 tendrá capacidad para atacar con misiles objetivos en tierra », sur ABC, (consulté le ).
  2. (es) « MILA archivos - SAES », sur SAES (consulté le ).
  3. (en) « Navantia announce delays in the S-80 submarine programme », sur murciatoday.com (consulté le )
  4. (es) Miguel Gonzáles, « Defensa firma contratos de armamento por más de 4.000 millones después de las elecciones », El País,‎ (lire en ligne)
  5. par Fabrice BERNAY, « Trop lourds, trop longs : l’incroyable bourde des sous-marins espagnols - Edition du soir Ouest-France - 23/07/2018 », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  6. Submarine dispute runs aground, Global arbitration Revview, 23 November 2010, http://globalarbitrationreview.com/news/article/28927/submarine-dispute-runs-aground/
  7. Sous-marins : DCNS et Navantia reprennent leur liberté, Les Échos, 12 novembre 2010, https://www.lesechos.fr/12/11/2010/lesechos.fr/020927714393_sous-marins---dcns-et-navantia-reprennent-leur-liberte.htm
  8. a et b Álvarez Laita, Francisco Javier and Medina Arnáiz, María Luisa (julio 2010) «S-80, presente de un submarino para el futuro».
  9. (en) « India, Spain ink agreement on defence cooperation », The Hindu, Chennai, India,‎ (lire en ligne)
  10. Big Browser, « L’Espagne dépense une fortune pour des sous-marins qui coulent », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  11. Laurent Lagneau. Le premier sous-marin S-80 ne sera pas livré à la marine espagnole avant 2017 sur opex360, le 29 juillet 2013.
  12. a et b « Vers une prolongation des vieux Agosta espagnols ? », sur Mer et Marine (consulté le )
  13. (es) Daniel Martín, « La Armada española se equipará con los modernos misiles NSM », El Debate,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) « Spain's S-80 Submarines Sonar Array System Completes In-Water Testing », sur www.deagel.com, 12 de septembre 2009 (consulté le )
  15. Indra implantará su tecnología en los submarinos Tipo 209 de Indonesia por más de 10 millones, infodefensa.com
  16. « EID Naval Communications »