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Guillaume d'Eu

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Son demi-frère, Richard II de Normandie.

Guillaume d'Eu (ca 972-ca 1055), est le fils d’une Frilla et de Richard Ier de Normandie et le 3e comte d'Eu. Car, avant cela, pourvu par son père, Richard Ier, du comté d'Hiémois, il refuse d'en rendre hommage au duc son frère. Guillaume, fait prisonnier les armes à la main, est emmené prisonnier à la tour de Rouen, où il reste cinq ans sous la garde de Turquetil d'Harcourt. Il s'évade et après avoir erré quelque temps, il vient se jeter aux pieds de son frère. Richard II de Normandie, non seulement lui pardonne, mais, au lieu du comté d'Hiémois, qu'il avait confisqué, il lui donne en 1002 celui d'Eu qu'il avait ôté à son neveu Gilbert de Brionne. Selon les Chroniques de Saint-Denis, le duc Richard II de Normandie l'ama puis tous jorz comme sou frère[1]. Guillaume ajoute des constructions importantes à la forteresse bâtie par Rollon et fait élever dans l'enceinte du château d'Eu l'église collégiale de Notre-Dame[2]. Il est aussi sire de Montreuil et de Dives[3]. Il meurt le 4 janvier; mais on ne marque pas en quelle année. Il est cité dans des chartes de Jumièges et de Bourgueil en mai 1012 et 1035. Ce comte épouse Lesceline d’Harcourt († 1058), fille de ce même Turquetil d'Harcourt, qui avait été son geôlier. Cette comtesse, dans la crainte que ce monastère ne dépérisse, s'il demeure à la garde de ses fils et de leurs descendants, rachète d'eux tout le droit qu'ils y peuvent prétendre, elle soumet au seul duc de Normandie[4]. Lesceline, bienheureuse, est la fondatrice de l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives[5]. et elle fait don de terres à la Sainte-Trinité de Rouen en 1049. Ils laissent trois fils :

- Guillaume Busac d'Eu (né avant ca 1025-1077), comte d'Hyêrne, puis comte de Soissons (jure uxoris). Selon François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, il assiste au couronnement du roi Henri Ier de France et se fait proclamer Liste des ducs de Normandie|duc de Normandie[6]. Comme descendant de Richard-sans-Peur, il essaie de disputer la Normandie à Guillaume-le-Bâtard. Il réussit d'abord à entraîner dans son parti un grand nombre des seigneurs normands, qu'il convoque au château d'Eu, l'une des plus fortes places du duché. Mais Richard II de Normandie ne laisse pas aux conjurés le temps de recevoir les renforts qu'ils attendent. Il enveloppe la forteresse, s'en empare malgré la résistance énergique des assiégés et la livre au pillage et force le rebelle Guillaume, son parent, à s'exiler[7]. Guillaume Busac d'Eu se rend auprès du roi des Francs Henri, et lui raconte en pleurant ce qui lui est arrivé. Or le roi l'accueille avec bonté, comme un chevalier noble par sa naissance et par sa beauté, et prenant pitié de ses malheurs, lui donne le comté de Soissons, ainsi qu'une noble épouse en 1058[8], Ade, comtesse de Soissons et de de Troyes (1042-1079), fille de Renaud, Grand-Maître d’Hôtel de France. Guillaume Busac d'Eu accompagne Henri Ier de France dans la guerre que ce monarque a contre les rois d’Angleterre [9].

- Hugues d'Eu, évêque-comte de Lisieux de 1049 à 1077.

- et Robert d’Eu (1022-1089), fils aîné et successeur de Guillaume d'Eu, 4e comte d'Eu, qui n'a pris aucune part à la rébellion de son frère, rentre en possession du château d'Eu[10].

Notes et références

  1. ↑ Résidences royales et impériales de France: histoire et monuments, Par Jean Jacques Bourassé, Publié par A. Mame et fils, 1864, p.438.
  2. ↑ Histoire des Villes de France, par A. Guilbert [and others], Par Aristide Mathieu Guilbert, 1848, p.538.
  3. ↑ François-Alexandre de La Chenaye-Aubert Dictionnaires importants sur la Noblesse. 1e édition (1757 à 1765). 7 volumes dont 4 en supplément. L'ouvrage est intitulé : Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, contenant l'origine et l'état actuel des premières maisons de France, ds maisons souveraines et principales de l'Europe ; les noms des provinces, villes, terres,… érigées en principautés, duchés, marquisats, comtés, vicomtés et baronneries ; les maisons éteintes qui les ont possédées, celles qui par héritage, alliance ou achat ou donation du souverain les possèdent aujourd'hui, les familles nobles du royaume et les noms et les armes dont les généalogies n'ont pas été publiés par M. D. L. C. D. B. 1757, Paris, Duchesne., p.615.
  4. ↑ L'art de vérifier les dates..., Par David Bailie Warden, Nicolas Viton de Saint-Allais, Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Agricole Joseph François Xavier Pierre Esprit Simon Paul Antoine Fortia d'Urban, Maur François Dantine, Charles Clémencet, Ursin Durand, François Clément, Publié par Moreau, imprimeur, 1818, v.17, p.451.
  5. ↑ Le Roman de Rou et des ducs de Normandie, Par Robert Wace, 1827, [VOL. 2], p.316.
  6. ↑ François-Alexandre de La Chenaye-Aubert Dictionnaires importants sur la Noblesse. 1e édition (1757 à 1765). 7 volumes dont 4 en supplément. L'ouvrage est intitulé : Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, contenant l'origine et l'état actuel des premières maisons de France, ds maisons souveraines et principales de l'Europe ; les noms des provinces, villes, terres,… érigées en principautés, duchés, marquisats, comtés, vicomtés et baronneries ; les maisons éteintes qui les ont possédées, celles qui par héritage, alliance ou achat ou donation du souverain les possèdent aujourd'hui, les familles nobles du royaume et les noms et les armes dont les généalogies n'ont pas été publiés par M. D. L. C. D. B. 1757, Paris, Duchesne., p.615.
  7. ↑ Histoire des Villes de France, par A. Guilbert [and others], Par Aristide Mathieu Guilbert, 1848, p.538.
  8. ↑ Histoire des ducs de Normandie, Par Guillaume de Jumièges, William, Guillaume, Guizot (François), Guilelmus Pictaviensis, Publié par Chez Mancel, 1826, p.196.
  9. ↑ François-Alexandre de La Chenaye-Aubert Dictionnaires importants sur la Noblesse. 1e édition (1757 à 1765). 7 volumes dont 4 en supplément. L'ouvrage est intitulé : Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, contenant l'origine et l'état actuel des premières maisons de France, ds maisons souveraines et principales de l'Europe ; les noms des provinces, villes, terres,… érigées en principautés, duchés, marquisats, comtés, vicomtés et baronneries ; les maisons éteintes qui les ont possédées, celles qui par héritage, alliance ou achat ou donation du souverain les possèdent aujourd'hui, les familles nobles du royaume et les noms et les armes dont les généalogies n'ont pas été publiés par M. D. L. C. D. B. 1757, Paris, Duchesne., p.615.
  10. ↑ Histoire des Villes de France, par A. Guilbert [and others], Par Aristide Mathieu Guilbert, 1848, p.538.

Articles connexes

Liens externes

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