Guillaume d'Eu
Guillaume d'Eu | ||
Représentation de Guillaume d'Eu dans un manuscrit médiéval. | ||
Biographie | ||
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Naissance | 975/980 |
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Décès | vers 1054 |
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Père | Richard Ier de Normandie | |
Conjoint | Lesceline | |
Enfants | Robert d’Eu, Guillaume Busac, Hugues d'Eu | |
Blason des comtes d'Eu de la Maison de Normandie : D'azur, au lion d'or,l'écu semé de billettes d'or[1]. |
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Guillaume d'Eu (975/980 - un 2 janvier[2], vers 1054[3]), fut comte d'Eu. Il est possible qu'il ait été comte d'Hiémois entre 996 et 1017 ou 1006 et 1017[4].
Biographie
Il est le fils illégitime du duc Richard Ier de Normandie[5] et d’une frilla, c'est-à-dire une concubine aux yeux de l'église catholique.
Pour les historiens Pierre Bauduin et Gérard Louise, Guillaume est possiblement comte d'Hiémois entre 996 et 1017 ou 1006 et 1017[4]. Cette affirmation est basée sur le récit du chroniqueur normand Guillaume de Jumièges. Elle remet en cause l'affirmation d'un autre historien, David Douglas, qui avait discrédité cette information[6].
Selon Guillaume de Jumièges, Guillaume d'Eu se rebelle contre son demi-frère Richard II de Normandie[2]. Le chroniqueur relate une histoire considérée comme légendaire par certains historiens[6], mais vraie par d'autres[2]. Guillaume aurait été capturé par Raoul d'Ivry et emprisonné sous la garde d'un certain Turquetil. Il se serait enfui grâce à la Lesceline, la fille de ce dernier, qu'il aurait ensuite épousée[6]. La Roque, dans son Histoire genealogique de la Maison de Harcourt (1662), affirme que ce Turquetil est le Turquetil d'Harcourt que Guillaume de Jumièges décrit comme primogéniteur de la maison d'Harcourt[6]. Pour l'historien David Douglas, cette affirmation semble basée sur une double confusion, et est donc sans fondement[6].
Guillaume est ensuite pardonné par son demi-frère le duc, qui l'autorise à épouser Lesceline[2]. À la mort de Godefroi, son frère ou demi-frère, il reçoit du duc son comté d'Eu. Pour Douglas, cet événement se situe entre 1012 et 1015[6], et pour Bauduin en 1017/1023[2].
Mariage et descendance
Il épouse Lesceline, de parenté inconnue. Il n'est pas prouvé qu'elle soit la fille de Turquetil, seigneur de Tourville. Lesceline est la fondatrice de l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives et elle fait don de terres à la Sainte-Trinité de Rouen en 1049[5].
Ils ont pour descendance connue[5],[3],[2] :
- Robert d’Eu († 1090[3]), comte d'Eu, possiblement le fils aîné ;
- Guillaume Busac, possiblement le fils aîné et un temps comte d'Eu, puis comte de Soissons de jure uxoris ;
- Hugues d'Eu, évêque-comte de Lisieux de 1049 à 1077.
Voir aussi
Notes et références
- Anselme de Sainte-Marie (1625-1694 ; augustin déchaussé), Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la Couronne, de la Maison du Roy et des anciens barons du royaume... (3e éd. rev., corr. et augm...) par le P. Anselme,... ; continuée par M. Du Fourny, a compagnie des libraires (Paris), t.2 p.496 et Études et recherches historiques sur les monnaies de France, Par Victor Hippolyte Berry, Publié par Dumoulin, 1852, v.1, p.469.
- Pierre Bauduin, La première Normandie (Xe-XIe siècle), Caen, Presses universitaires de Caen, réimpr. 2006, p. 296-298.
- David C. Douglas, William the Conqueror, University of California Press, réédition 1992, table 5. ( (ISBN 9780520003507)).
- Pierre Bauduin, idib., p. 199-200.
- Charpillon et Caresme, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, t. 1, Les Andelys, Delcroix, , 651 p. (lire en ligne)
- David Douglas, « The Earliest Norman Counts », The English Historical Review, vol. 61, no 240 (mai 1946), p. 129-156.
Sources
- Pierre Bauduin, La première Normandie (Xe-XIe siècle) : Sur les frontières de la haute Normandie: identité et construction d'une principauté, Caen, Presses universitaires de Caen, réimpr. 2006.
- Généalogie des comtes d'Eu sur Medieval Lands.