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Jean-Baptiste Collin de Sussy

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Jean-Baptiste Collin de Sussy
Description de cette image, également commentée ci-après
Nom de naissance Jean-Baptiste Collin de Sussy
Naissance
Sainte-Menehould (Marne)
Décès (à 76 ans)
Paris
Nationalité France
Pays de résidence France
Profession
Haut fonctionnaire
Activité principale
Directeur général des douanes (1801-1814)
Autres activités
Descendants

Jean-Baptiste Collin, comte de Sussy est un haut fonctionnaire et homme politique français né à Sainte-Menehould (actuel département de la Marne) le et mort à Paris le [1]. Il fut directeur général des douanes puis ministre des Manufactures et du Commerce de Napoléon Ier.

Né à Sainte-Menehould, Jean-Baptiste Collin de Sussy est le fils de Pierre Collin de Sussy, capitaine général des Fermes du Roi et d'Ursule Petit[2].

Simple employé des fermes du roi à Châlons-sur-Marne, pendant la Révolution, Jean-Baptiste Collin de Sussy est l'un des trois régisseurs des douanes nationales en 1792[3].

Au début du Consulat, il devient le premier préfet de la Drôme le 11 ventôse an VIII () avant d'être nommé peu après préfet de Seine-et-Marne le 11 frimaire an IX ()[4]. Ses qualités d'administrateur le font remarquer du Premier consul, qui lui confie plusieurs missions, notamment à Mayence en 1804, où il est chargé de liquider les dettes des quatre départements rhénans[4].

À son retour, il présente un projet de réforme des douanes qui est adopté par l'arrêté des Consuls du [4], créant la direction générale des douanes qui remplace la Régie des douanes, créé par la Constituante. Napoléon Bonaparte en nomme Collin de Sussy premier directeur général. Il occupe ce poste sans discontinuer jusqu'en 1812. Ses pouvoirs sont très étendus. Ils comprennent notamment :

  • la direction de toutes les opérations de douane et rapports directs et uniques avec les ministres ;
  • la présidence du conseil d'administration des douanes (formé du directeur et de quatre administrateurs) avec voix prépondérante ;
  • la présentation des nominations des agents du cadre supérieur au ministre.

À partir de 1802, il préside le Conseil du contentieux (composé en outre de trois avocats et d'un avoué) chargé de défendre l'administration devant la Cour de cassation. De 1807 à 1812, il est également conseiller d'État en service ordinaire (hors sections).

Le , il est nommé ministre des Manufactures et du Commerce (tout en conservant la direction générale des douanes), poste qu'il occupe jusqu'au date à laquelle le gouvernement provisoire replace le commerce dans les attributions du ministre de l'Intérieur.

Sous les Cent-Jours, Napoléon nomme Collin de Sussy Premier président de la Cour des comptes le en remplacement de Barbé-Marbois. Son discours d'investiture du atteste son indépendance[5], ce qui ne l'empêche pas d'être destitué par la Seconde Restauration le . Néanmoins, Louis XVIII, à la demande de Decazes, le fait Pair de France le .

De son union avec Louise Millot, il eut quatre enfants[4] :

  • Jean-Baptiste Henry (1776-1837), comte de Sussy, pair de France, créateur du musée de la Monnaie à Paris ;
  • Louis, inspecteur général des douanes ;
  • Élisabeth Baptistine Fortunée, qui épousa Joseph-Liberté Fouché, 2e duc d'Otrante ;
  • Anne Sophie Émilie, qui épousa le baron Delage.

Il est mort à Paris, no 1 rue de la Grange-Batelière[4], le .

Il est inhumé dans la 35ème division du Cimetière du Père-Lachaise.

La correspondance et les rapports de Collin de Sussy, ministre des Manufactures et du Commerce (1812-1814), au Secrétaire d’État sous Napoléon Ier sont conservées aux Archives nationales (France)[6]

Distinctions

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  • Comte de Sussy et de l'Empire (lettres patentes du )
  • Baron de Sussy, pair de France (ordonnance royale du )
  • Chevalier de la Légion d'honneur (décret du )
  • Commandeur de la Légion d'honneur (décret du )
  • Grand-officier de la Légion d'honneur (décret du )
  • Grand-croix de l'Ordre de la Réunion ()
  • « D'azur au caducée d'or, au franc quartier des comtes conseillers d'État »[7]
  • « D'azur, au caducée d'or ; l'écu chargé de 2 cantons supérieurs, celui de dextre d'azur, à une tête de lion d'or, le canton senestre échiqueté d'or et d'azur. Couronne de comte. Tenants : deux mercures. »[8]

Notes et références

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  1. AD Seine, DQ7 3423, succession du , cité par Umberto Todisco, Le personnel de la Cour des comptes (1807-1830), p. 84
  2. A.D. Marne, sous-série 3E, baptême, cité par Umberto Todisco, Le personnel de la Cour des comptes (1807-1830), p. 84
  3. Jean-Paul Barbier, « Collin de Sussy », Horizons d'Argonne
  4. a b c d et e Umberto Todisco, Le personnel de la Cour des comptes (1807-1830), p. 84
  5. Umberto Todisco, Le personnel de la Cour des comptes (1807-1830), p. 85
  6. « FRAN_IR_003821 - Salle des inventaires virtuelle », sur siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  7. Albert Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, Picard, , 294 p.
  8. Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, vol. 6, p. 193

Bibliographie

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  • Jean-Paul Barbier, « Collin de Sussy », Horizons d'Argonne, no 84, 2007
  • Umberto Todisco, Le personnel de la Cour des comptes (1807-1830), Librairie Droz, p. 84-85

Liens externes

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