Missions jésuites des Guaranis
Missions jésuites des Guaranis *
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Coordonnées | 27° 15′ 19″ sud, 55° 31′ 54″ ouest |
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Critères | [1] |
Numéro d’identification |
275bis |
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Les missions jésuites des Guaranis (également appelées « réductions ») ont été construites au XVIIe siècle et XVIIIe siècle dans la forêt tropicale d'Argentine et du Brésil, sur le territoire des Guaranís. Elles sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983.
Les missions
Les cinq missions sont celles de São Miguel das Missoes, au Brésil et San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto et Santa Maria la Mayor, en Argentine. Elles sont toutes bâties sur le même plan avec l’église, centrale et le collège ainsi que des ateliers d’artisanat.
Le contexte
Les missions ont été construites à la suite de l’allégeance de certains chefs guaranis (les caciques) qui s’étaient placés sous la suzeraineté du Roi d’Espagne afin de ne pas avoir à se soumettre aux bandeirantes, les esclavagistes portugais du Brésil. Il y avait deux jésuites par mission.
La particularité de ces missions était que les Guaranis étaient libres. Ces missions se sont multipliées de manière exponentielle pendant trente ans, de 1611 à 1630, abritant des populations allant jusqu’à 140 000 personnes du nord de l’Uruguay au sud-est du Paraguay en passant par le Brésil et l’Argentine.
Elles furent assiégées de 1632 à 1635 par les bandeirantes. Le Père Montoya put obtenir des armes et une armée fut constituée qui mit un terme à ce problème. Le Pape Urbain VIII apporta sa protection aux Indiens avec la bulle Commissum Nobis.
A leur apogée les missions auraient couvert une superficie comparable à celle de la France.
Le Traité des limites entre le Portugal et l’Espagne en 1750 marqua la fin de ces missions. En 1758, les jésuites et les Guaranis revinrent pour refonder les missions car les portugais étaient repartis, n’ayant pas trouvé d’or en ces lieux.
L'expulsion des Jésuites des territoires portugais, en 1767, fût un dernier coup. De plus les administrations portugaise et espagnole étaient hostiles à ces zones de quasi extraterritorialité et envoyèrent des troupes mais l'offensive s'enlisa.
Dès lors les missions continuèrent mais déclinèrent progressivement jusqu’à disparaître au début XIXe siècle[1].