Paris-Roubaix 2011
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Généralités | |||
Course | 109e Paris-Roubaix | ||
Compétition | UCI World Tour 2011 1.UWT | ||
Date | 10 avril 2011 | ||
Distance | 258 km | ||
Pays | France | ||
Lieu de départ | Compiègne | ||
Lieu d'arrivée | Roubaix | ||
Équipes | 24 | ||
Partants | 197 | ||
Arrivants | 108 | ||
Vitesse moyenne | 42,126 km/h | ||
Site officiel | Site officiel | ||
Résultats | |||
Vainqueur | Johan Vansummeren (Garmin-Cervélo) | ||
Deuxième | Fabian Cancellara (Leopard-Trek) | ||
Troisième | Maarten Tjallingii (Rabobank) | ||
◀2010 | 2012▶ | ||
Documentation |
La 109e édition de la course cycliste Paris-Roubaix, a lieu le dimanche entre Compiègne et le vélodrome André-Pétrieux de Roubaix. Il s'agit de la neuvième épreuve de l'UCI World Tour 2011.
Le coureur belge de Garmin-Cervélo Johan Vansummeren remporte la victoire à la suite d'une attaque en solitaire placé à 15 kilomètres de l'arrivée, alors qu'il est accompagné par trois autres coureurs. Il s'impose avec 19 secondes d'avance sur le vélodrome de Roubaix. La deuxième place revient au tenant du titre, le Suisse Fabian Cancellara (Team Leopard-Trek) qui a rejoint les coureurs restants de l'échappée — Maarten Tjallingii, Lars Ytting Bak et Grégory Rast — puis a remporté le sprint à Roubaix. Tjallingii complète le podium en troisième position.
Présentation
[modifier | modifier le code]Parcours
[modifier | modifier le code]Les coureurs retrouvent deux anciens secteurs : Aulnoy-lez-Valenciennes à Famars (2 600 m, 5 étoiles) et Famars à Quérénaing (1 200 m) qui se substituent à celui de Verchain-Maugré à Quérénaing (1 600 m).
Un secteur pavé inédit fait quant à lui son apparition : la liaison pavée Millonfosse à Bousignies (1 400 m), qui n'avait jamais été utilisée, associée au secteur de Brillon à Tilloy-lez-Marchiennes (1 100 m) remplacent ceux de Hornaing à Wandignies-Hamage (3 700 m) et Warlaing à Brillon (2 400 m). Le secteur de Millonfosse à Bousignies se situe 4 km après la sortie de la Trouée d'Arenberg réduisant ainsi le temps de récupération des coureurs.
Cette édition comporte 27 secteurs pavés pour une longueur totale de 51,5 kilomètres.
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Première partie du parcours, secteurs pavés en vert.
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Parcours entre Saint-Quentin et Solesmes.
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Parcours entre Solesmes et Orchies.
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Final de la course
Participants
[modifier | modifier le code]Équipes
[modifier | modifier le code]25 équipes participent à ce Paris-Roubaix. Elle comprend les 18 équipes ProTeams et 7 équipes continentales professionnelles bénéficiant d'une wildcard : Cofidis, Europcar, FDJ, Bretagne-Schuller, Saur-Sojasun, Skil-Shimano et le Team NetApp[1].
Favoris
[modifier | modifier le code]Fabian Cancellara (Team Leopard-Trek), vainqueur sortant de l'édition 2010, gagnant également en 2006 et troisième du Tour des Flandres le week-end précédent est le principal favori[2]. Les autres prétendants sont Tom Boonen et Sylvain Chavanel pour la Quick Step[2], le champion du monde Thor Hushovd (Garmin-Cervélo)[2], les deux coureurs de l'équipe BMC Racing que sont Alessandro Ballan et George Hincapie[2] malgré de récentes chutes pour ce dernier, Juan Antonio Flecha et Geraint Thomas pour le Team Sky. Björn Leukemans (Vacansoleil) et Filippo Pozzato (Team Katusha) font aussi partie de la liste des favoris[2].
Parmi les outsiders, on compte Stuart O'Grady (Team Leopard-Trek) et Frédéric Guesdon (FDJ) tous deux anciens vainqueurs, Stijn Devolder (Vacansoleil), Heinrich Haussler et Roger Hammond (Garmin-Cervélo), Sebastian Langeveld (Rabobank), Manuel Quinziato (BMC Racing) et Leif Hoste (Team Katusha).
Parmi les absents de marque, on peut répertorier Martijn Maaskant (Garmin-Cervélo) victime d'une chute lors du Paris-Nice, Yoann Offredo (FDJ) qui a heurté un photographe à l'arrivée du dernier Gand-Wevelgem, Nick Nuyens (Saxo Bank-SunGard) vainqueur du Tour des Flandres la semaine précédente, Edvald Boasson Hagen (Team Sky) qui s'est fracturé trois côtes, ainsi que le vice-champion du monde Matti Breschel (Rabobank) blessé depuis quelques mois.
Récit de la course
[modifier | modifier le code]Bradley Wiggins (Team Sky), Marco Bandiera (Quick Step) et Mirko Selvaggi (Vacansoleil-DCM) s'échappent, mais ne prennent pas beaucoup de terrain au peloton, qui reprend Aleksejs Saramotins (Cofidis), un temps intercalé. Malgré le renfort d'Anthony Ravard (AG2R La Mondiale), Bert De Backer (Skil-Shimano) et Luis Pasamontes (Movistar), l'écart ne grimpe pas, n'étant que de 15 secondes au km 33 et d'un maximum de 45 secondes. Le groupe est repris au km 69. Au km 82, Martin Elmiger (AG2R La Mondiale) attaque, rejoint en plusieurs fois par Jimmy Engoulvent (Saur-Sojasun), Mitchell Docker (Skil-Shimano), Nélson Oliveira (Team RadioShack), Timon Seubert (Team NetApp), David Boucher (Omega Pharma-Lotto), Maarten Tjallingii (Rabobank) et David Veilleux (Europcar). Tandis qu'Oliveira est lâché à la suite d'une crevaison, André Greipel (Omega Pharma-Lotto), Koen de Kort (Skil-Shimano) et Gorazd Štangelj (Astana) sortent du peloton et reviennent sur la tête de course au km 134, avec le concours de Boucher, décroché du groupe de tête sur crevaison. À 100 km de l'arrivée, les échappés possèdent 1 minute et 5 secondes d'avance Sébastien Turgot (Europcar), Jarosław Marycz (Saxo Bank-SunGard), Luca Paolini (Team Katusha), Sep Vanmarcke (Garmin-Cervélo) et Oliveira, tandis que le peloton pointe à 2 minutes 40 secondes. Les intercalés sont repris 10 kilomètres plus loin.
Dans la Trouée d'Arenberg, Tom Boonen (Quick Step) est victime d'un incident mécanique, et se retrouve obligé d'attendre la voiture de son directeur sportif. Il repart accompagné par ses équipiers Gert Steegmans et Kevin Van Impe, avec plus d'une minute de retard sur le peloton, en file indienne et mené par Lars Boom (Rabobank). À la sortie du célèbre secteur pavé, Lloyd Mondory (AG2R La Mondiale) et Björn Leukemans (Vacansoleil-DCM) chutent, et Sylvain Chavanel (Quick Step) est victime d'une crevaison. Le peloton est alors morcelé, tandis que Frédéric Guesdon (FDJ) attaque, suivi par Mathew Hayman (Team Sky), Jürgen Roelandts (Omega Pharma-Lotto), Johan Vansummeren (Garmin-Cervélo), Lars Ytting Bak (Team HTC-Highroad), Baden Cooke (Saxo Bank-SunGard), Manuel Quinziato (BMC Racing) et Lars Boom. Les Quick Step perdent toute chance de remporter la course, avec la chute de Tom Boonen sur le secteur pavé de Brillon à Tilloy-lez-Marchiennes et son abandon quelques minutes plus tard, puis la chute de Sylvain Chavanel, alors qu'il avait recollé au peloton. À 65 km de l'arrivée, le groupe de poursuivants, dont Boom ne fait plus partie du fait d'une crevaison, revient sur l'échappée, ce que feront ensuite John Degenkolb (Team HTC-Highroad), Grégory Rast (Team RadioShack), Gabriel Rasch (Garmin-Cervélo) et Tom Leezer (Rabobank), puis Damien Gaudin (Europcar). Après être descendu, l'écart entre les hommes de tête et le groupe Cancellara-Hushovd remonte à 1 minute et 30 secondes, au moment d'aborder le secteur pavé de Mons-en-Pévèle.
Dans ce secteur pavé, Thor Hushovd (Garmin-Cervélo) attaque, contré par Fabian Cancellara (Team Leopard-Trek). Ce dernier est suivi par Hushovd et Juan Antonio Flecha (Team Sky), puis Alessandro Ballan (BMC Racing). Le quatuor reprend Sep Vanmarcke. Puis, au niveau du secteur pavé de Pont-Thibaut à Ennevelin, Cancellara attaque, suivi dans un premier temps seulement par Hushovd, avant que Ballan ne fasse de même. Le trio revient à 25 secondes des hommes de tête, qui ne sont plus que 14, mais Cancellara, las de ne pas être relayé, stoppe son effort, provoquant ainsi le retour d'une quinzaine de coureurs. Les Garmin-Cervélo assument alors la poursuite, mais l'écart reste d'environ 45 secondes.
À 23 km du but, Bak attaque, suivi par Vansummeren, Rast et Tjallingii. Dans le Carrefour de l'Arbre, Vansummeren part seul, tandis que Cancellara et Hushovd accélèrent, mais sont coupés dans leur élan par une moto mal placée. L'homme de tête résiste à ses poursuivants et au groupe Cancellara-Hushovd, incapable de s'organiser. À moins de 4 km de la ligne, Fabian Cancellara s'extirpe du groupe et revient sur le trio de poursuivant. Ce qui n'empêche pas Johan Vansummeren de remporter Paris-Roubaix, « le plus beau jour de [sa] vie, un jour de rêve » sur « la course qui est la meilleure pour [lui] »[3],[4]. Fabian Cancellara et Maarten Tjallingii complètent le podium, à 19 secondes[5].
Classement final
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Source : ProCyclingStats |
Classement UCI
[modifier | modifier le code]La course attribue des points au Calendrier mondial UCI 2010 selon le barème suivant :
Position | 1er | 2e | 3e | 4e | 5e | 6e | 7e | 8e | 9e | 10e |
Classement général | 100 | 80 | 70 | 60 | 50 | 40 | 30 | 20 | 10 | 4 |
Après cette huitième épreuve le classement est le suivant :
Liste des participants
[modifier | modifier le code]- Légende
AB : Abandon ; HD : Hors Délai
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Paris-Roubaix. Les 25 équipes sélectionnées », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- (en) « Paris-Roubaix 2011: the top contenders », sur cyclingnews.com (consulté le )
- « "J'ai senti que j'étais le plus fort" », sur eurosport.fr,
- « Van Summeren : "le plus beau jour de ma vie" », sur cyclismactu.net,
- « Paris-Roubaix : le jour de gloire de Vansummeren », sur velochrono.fr,