Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Paul-Albert Février

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Paul-Albert Février
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 60 ans)
NiceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Paul Albert Antoine Février
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Directeurs de thèse
Archives conservées par

Paul-Albert Février, né le à Cannes et mort le à Nice[2], est un historien, archéologue et épigraphiste français spécialiste de l'Antiquité tardive.

Élève de l'École des chartes, il en sort archiviste paléographe grâce à une thèse intitulée « Le développement des cités de basse Provence orientale jusqu'au XVIe siècle » (1955)[3], puis en 1964 la première thèse d'État de la Faculté des Lettres d'Aix-en-Provence[4].

Après avoir été membre de l'École française de Rome de 1955 à 1957, il est nommé conservateur aux Archives nationales puis aux Archives départementales de l'Hérault[5].

De 1957 à 1960, il est mobilisé pour combattre dans la guerre d'Algérie[4].

À partir de 1960, Paul-Albert Février enseigne l'archéologie et l'histoire à la Faculté d'Alger où il est recruté par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). En 1962, il devient directeur du Centre de recherches sur l'Afrique méditerranéenne (CRAM). En , il devient professeur à titre algérien. De 1964 à 1968, il est aussi conseiller technique au Ministère de l'Éducation nationale d'Algérie, et inspecteur des Antiquités de 1966 à 1968[4],[6].

De 1968 à 1991, Paul-Albert Février enseigne l'histoire romaine à l'Université de Provence dont il devient vice-président. En 1969, il devient membre de la Commission régionale de l'Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France. Entre 1970 et 1971, il préside le conseil scientifique de l'université de Provence[4].

De 1985 à 1989, il est vice-président de la Commission nationale de l'Inventaire des monuments et richesses artistiques de la France, membre de la Commission régionale du patrimoine historique, archéologique et ethnologique et de la Commission supérieure des monuments historiques[4]. Il est également correspondant de l'Institut archéologique allemand et de l'Académie pontificale romaine d'archéologie[7].

Paul-Albert Février a légué ses biens à l'Université de Provence. Son appartement à Aix-en-Provence accueille des étudiants et des chercheurs, français ou étrangers, en histoire et en archéologie. Sa collection d'ouvrages a été léguée à la bibliothèque d'archéologie d'Aix et son fonds de photographie conservé dans la photothèque du Centre Camille Jullian. En 2001, une unité mixte de recherche portant son nom est créée par l'Université de Provence[4].

Paul-Albert Février étudie le passage de l'antiquité à l'époque médiévale (Antiquité tardive)[4].

Il travaille sur les sites de Cimiez, Fréjus, et les sites ruraux du département du Var. Il initie un programme sur les baptistères et les groupes épiscopaux et dirige des recherches relatives au groupe épiscopal de Fréjus qui ont illustré le passage de la topographie antique à la topographie médiévale[4].

En Algérie, il mène des recherches sur les sites de Sétif, Djémila, Tipasa (avec Mounir Bouchenaki), Tébessa (avec Robert Lequément), Hippone (avec Jean-Paul Morel), et Timgad. Il est crédité pour avoir relancé la coopération algéro-française en matière d'archéologie dès 1984[4].

Publications principales

[modifier | modifier le code]
  • Forum Iulii (Fréjus), Bordighera, éd. Institut international d'études ligures, 1963.
  • Le développement urbain en Provence, de l'époque romaine à la fin du XIVe siècle : Archéologie et histoire urbaine, Paris, éd. De Boccard, 1964.
  • Cathédrale de Fréjus, Lyon, éd. Imprimerie Lescuyer, 1971.
  • L'Art de l'Algérie antique, Paris, éd. De Boccard, 1971.
  • Djemila, Alger, éd. Direction des musées, de l'archéologie et des monuments et sites historiques, 1975.
  • Gap et les cités voisines à l'époque romaine, Gap, éd. Société d'études des Hautes Alpes, 1975.
  • La Ville antique (ouvrage collectif sous la direction de Georges Duby), Paris, éd. Le Seuil, 1980.
  • Le Groupe épiscopal de Fréjus, Paris, éd. Caisse national des monuments historiques et des sites, 1981.
  • Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France [sous la dir. de], Paris, éd. Imprimerie nationale, 1981.
  • Villes et campagnes dans l'Empire romain [sous la dir. de], Aix-en-Provence, éd. Université de Provence, 1982.
  • La Nécropole orientale de Sitifis (Sétif, Algérie), Paris, éd. CNRS, 1985.
  • Episcopat et traditions religieuses : Provence [sous la dir. de], Marseille, éd. Fédération historique de Provence, 1985.
  • Premiers temps chrétiens en Gaule méridionale : Antiquité tardive et haut Moyen âge [sous la dir. de], Lyon, éd. Association lyonnaise de sauvetage des sites archéologiques médiévaux, 1986.
  • Topographie chrétienne des cités de la Gaule. 2, Provinces ecclésiastiques d'Aix et d'Embrun [sous la dir. de], Paris, éd. De Boccard, 1986.
  • Tombes privilégiées en Maurétanie et Numidie, Paris, éd. De Boccard, 1988.
  • Au cœur d'une ville épiscopale : Fréjus [sous la dir. de], Fréjus, éd. Comité d'animation et d'action culturelles, 1988.
  • La Provence des origines à l'an mil [sous la dir. de], Rennes, éd. Ouest-France, 1989.
  • Approches du Maghreb romain, 2 volumes, Aix-en-Provence, éd. Édisud, 1989[8].
  • La Méditerranée, 2 volumes, Rome, éd. École française de Rome, 1996 (recueil posthume d'un certain nombre d'articles).
  • L’édifice appelé « Maison de Bacchus » à Djemila, Paris, éd. CNRS, 2019 (publication posthume).

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « https://www.archivesportaleurope.net/ead-display/-/ead/pl/aicode/FR-FRAD013/type/fa/id/FR%20AD01300AP_000000156 » (consulté le )
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. Site de l'École nationale des chartes
  4. a b c d e f g h et i Véronique Blanc-Bijon et Michel Fixot, « Portraits de chercheurs : Paul-Albert Février », sur Media Med
  5. « Paul-Albert Février », sur babelio.com.
  6. « Paul-Albert Février », sur universalis.fr
  7. a b et c « Nécrologie : Paul-Albert Février (1931-1991) », Gallia, vol. 48,‎ , p. 1-12 (lire en ligne).
  8. Compte-rendu du volume 1 : Gabriel Camps, « Notes critiques : Paul-Albert Février, Approches du Maghreb romain. Pouvoirs, différences et conflits », Revue du monde musulman et de la Méditerranée, 51, 1989, p. 157-159 Lire en ligne

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • « Nécrologie : Paul-Albert Février », Gallia, 48, 1991, p. 1-12 Lire en ligne (article présentant son curriculum vitæ et sa bibliographie complète).
  • Jean Guyon, « Paul-Albert Février (1931-1991) », MEFRA, 103-1, 1991, p. 307-312 Lire en ligne.
  • Gabriel Camps, « Paul-Albert -1991 », Revue du monde musulman et de la Méditerranée, 59-60, 1991, p. 266-267 Lire en ligne
  • Jean-Marie Guillon, Paul-Albert Février, un historien dans l'Algérie en guerre : un engagement chrétien, 1959-1962, préfacé par Pierre Vidal-Naquet et postfacé par André Mandouze, Le Cerf, Paris, 2006.
  • Collectif, Paul-Albert Février, de l'Antiquité au Moyen âge, Aix-en-Provence, Presses de l'Université de Provence, 2004.

Liens externes

[modifier | modifier le code]