Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Septembre noir (organisation)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 17 mai 2023 à 06:31 et modifiée en dernier par WikiCleanerBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Septembre noir (organisation)
Idéologie Nationalisme palestinien
Statut inactif
Fondation
Date de formation 1970
Pays d'origine Drapeau de la Palestine Palestine
Actions
Mode opératoire Lutte armée, Prise d'otage
Zone d'opération Drapeau de la Jordanie Jordanie
Drapeau de l'Allemagne Allemagne

Septembre noir (arabe : أيلول الأسود) est le nom d'un groupe terroriste[1] palestinien fondé en 1970. Il s'est donné ce nom à la suite des événements sanglants de septembre 1970 en Jordanie, appelé Septembre noir[2]. Cette organisation est spécialisée dans le terroriste international. Son acte fondateur est l’assassinat du premier ministre jordanien Wasfi Tall en novembre 1971. Le groupe s’est fait connaître mondialement avec la prise d'otage d'athlètes israéliens les 5 et 6 septembre 1972, à Munich, pendant les Jeux olympiques. Septembre noir sera responsable d’un peu moins de quarante attentats terroristes dans le monde. En 1973, l’organisation sera dissociée sous la pression des États arabes[3].

Les membres fedayin du groupe Septembre noir venaient en grande partie du Fatah. Le groupe a été créé après l'expulsion de Jordanie des structures organisées des Palestiniens, après de sanglants combats en 1970.

En 2021, l'organisation est toujours placée sur la liste officielle des organisations terroristes de l'Union européenne[4].

Actions terroristes

Le groupe assassine au Caire, en novembre 1971, le Premier ministre jordanien Wasfi Tall qui représentait la ligne dure du gouvernement jordanien vis-à-vis des Palestiniens : c'est lui qui avait ordonné l'écrasement des organisations palestiniennes présentes en Jordanie, qui appelaient au renversement de la monarchie hachémite. En 1972, il détourne un avion de la compagnie belge SABENA sur l'aéroport Ben Gourion ; les passagers sont libérés par un commando de l'armée israélienne, dont deux membres deviendront Premier ministres de l'État hébreu, Ehud Barak et Benyamin Netanyahou[5].

En 1973, il réalise l'attaque de l'ambassade saoudienne à Khartoum, qui fera trois morts.

Le groupe pénètre dans le village olympique à Munich en et prend en otage onze athlètes israéliens. Il réclame la libération de 234 prisonniers palestiniens qui sont emprisonnés en Israël. La prise d'otages aboutit au massacre des onze athlètes israéliens, et se termine par la mort de cinq des huit terroristes palestiniens et d'un policier allemand.

En représailles, Israël engage une traque (menée par le Mossad) des membres survivants ainsi que des raids contre les camps de réfugiés et les villages situés à la frontière avec le Liban. C'est l'opération Colère de Dieu qui se soldera par l'assassinat de l'ensemble des Palestiniens de Septembre noir responsables de la prise d'otages sanglante des Jeux olympiques de Munich.

Traqués par le Kidon

La Première ministre israélienne Golda Meir décide d'organiser une riposte, qu'elle confie aux différents services secrets israéliens, dont le Mossad. Cette opération est connue sous le nom d'« Opération Baïonnette » ou « Colère de Dieu ». Une liste de personnalités à abattre est alors établie. C'est la « liste noire » de Golda Meir, ou « liste Golda ». Le système de listage des ennemis d'Israël restera après l'opération, avec la création de l'unité Kidon, chargée des assassinats ciblés, au sein du Mossad.

Le Mossad chercha à répandre la panique dans l'organisation, en faisant publier dans les journaux arabes locaux la nécrologie de chaque personne visée et en envoyant des fleurs et des messages de condoléances à la famille, avant chaque exécution[6][source insuffisante]. Environ 35 Palestiniens sont visés, parmi eux :

  • Abdel Wael Zwaiter, représentant de l’OLP à Rome, tué dans le hall de son immeuble, par onze balles[7] tirées à bout portant en attendant l’ascenseur, le  ;
  • Mahmoud Hamchari, tué par une bombe dissimulée sous une table de son appartement à Paris, en dessous du téléphone. La bombe activée à distance lui causa de sérieuses blessures auxquelles il succomba un mois plus tard le [8].
  • Hussein al Bachir, pulvérisé dans l’explosion de sa chambre, alors qu'il dormait, à l’Olympic hotel à Nicosie, le  ;
  • Abou Youssouf, tué à Beyrouth le  ;
  • Mohamed Boudia, Algérien tué dans une voiture piégée à Paris le  ;
  • Ali Hassan Salameh dit Abou Hassan, appelé « le Prince Rouge » par le Mossad, tué par l'explosion de sa voiture Chevrolet piégée à Beyrouth, le .

Dans le cadre de cette opération, le Mossad assassine le à Lillehammer, un serveur nommé Ahmed Bouchiki qui n'avait cependant aucun lien avec l'organisation. Sa grande ressemblance avec un membre (Ali Hassan Salameh) de Septembre noir recherché alors par le Mossad expliquerait la raison de cette fatale méprise.

Films

Notes et références

  1. Septembre noir : comment les terroristes ont réussi à commettre les attentats des Jeux Olympiques de Munich en 1972, atlantico.fr, 11 Janvier 2014
  2. Gilbert Mury, Septembre noir, Paris, Sindbad, , 171 p.
  3. Lisa Romeo, « Septembre noir », sur Les clés du Moyen-Orient, (consulté le )
  4. « Journal officiel de l’Union européenne » [PDF], sur eur-lex.europa.eu, , p. L 43/3
  5. (en) Stuart Jeffries, « Four hijackers and three Israeli PMs: the incredible story of Sabena flight 571 », sur the Guardian, (consulté le )
  6. Histoire du Mossad Gordon Thomas[source insuffisante]
  7. Une balle par athlète
  8. « France Inter / Radio France », sur Radio France (consulté le ).

Voir aussi