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Thea von Harbou

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Thea von Harbou
Naissance
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Tauperlitz (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Période d'activité
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Nom dans la langue maternelle
Thea Gabriele von HarbouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Horst von Harbou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Rudolf Klein-Rogge (de à )
Fritz Lang (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.
Fritz Lang et Thea von Harbou dans leur appartement de Berlin en 1923 ou 1924. Une photographie de Waldemar Titzenthaler.

Thea von Harbou, née le à Tauperlitz, un district de la ville de Döhlau, en Franconie, et morte le (à 65 ans) à Berlin, est une romancière, scénariste, réalisatrice et actrice de théâtre allemande. Elle a écrit les scénarios de certains films muets allemands les plus célèbres dont M le maudit et Metropolis de Fritz Lang, avec qui elle s'est d'ailleurs mariée.

Thea von Harbou, qui commença à écrire dès sa prime jeunesse, fut l'une des autrices de littérature populaire les plus célèbres de la fin de l'Empire allemand et de la république de Weimar. Sa carrière théâtrale la conduisit à monter sur scène dans les théâtres d'Aix-la-Chapelle, Chemnitz, Düsseldorf et Munich.

Sa carrière de scénariste débuta après la Première Guerre mondiale et elle devint rapidement une représentante de sa profession des plus éminentes. Elle travailla pour Joe May, Carl Theodor Dreyer, Arthur von Gerlach, Friedrich Wilhelm Murnau et Fritz Lang. De 1914 à 1921, elle fut mariée à l'acteur allemand Rudolf Klein-Rogge. Ils se séparèrent dès 1918, mais elle continua de le soutenir en lui trouvant des engagements dans différents films. Klein-Rogge eut d'ailleurs le premier rôle de Docteur Mabuse le joueur (1921), un film en deux parties dont Thea von Harbou avait écrit le scénario. En août 1922, elle épousa Fritz Lang, le metteur en scène du film, qu'elle avait connu dans le cadre de son travail de scénariste dès 1919 et avec qui elle entretenait une liaison au moins depuis 1921 (selon Michel Ciment, Thea von Harbou était en pleins ébats avec Fritz Lang lorsque la première épouse de ce dernier, Élisabeth Rosenthal, les decouvrit au domicile conjugal et trouva la mort avec l'arme du cinéaste, d'une balle dans la poitrine[réf. nécessaire]). À partir de ce moment-là, elle écrivit tous les scénarios des films de Fritz Lang jusqu'à ce qu'il émigre aux États-Unis en 1933. Parmi les autres projets de films en commun qui ont conservé tout leur intérêt jusqu'à nos jours, on peut citer : Les Nibelungen (1924), Les Espions (1928) ou bien M le maudit (1931). Mais Thea von Harbou a laissé une trace durable dans la mémoire collective grâce aux fragments du film Metropolis qui est le premier film enregistré par l'UNESCO au Registre international « Mémoire du monde » et pour lequel elle écrivit le scénario parallèlement au roman éponyme.

Thea von Harbou travailla avec Fritz Lang jusqu'en 1933, mais leur couple ne survécut pas à la liaison de Fritz Lang avec l'actrice Gerda Maurus. En outre, Fritz Lang ne supportait plus les penchants nazis de son épouse et leurs points de vue divergeaient déjà en 1927 vis-à-vis de la morale de leur film commun Metropolis. Lors du montage du film Le Testament du docteur Mabuse, Thea von Harbou fit la connaissance de l'Indien Ayi Tendulkar (en) avec qui elle vécut pendant plusieurs années. Le divorce de Thea von Harbou et de Fritz Lang fut prononcé en . En 1933 et 1934, Thea von Harbou essaya de travailler comme réalisatrice sur deux films (Hanneles Himmelfahrt et Elisabeth und der Narr) avant de décider de revenir à son premier métier. Pendant la période nazie, elle fut romancière et adhéra au NSDAP en 1940[1]. Après une courte période d’emprisonnement en 1945 au moment de la dénazification, elle travailla à nouveau dans le cinéma à partir de 1948 dans le domaine de la synchronisation de films étrangers.

Ses romans Gold im Feuer (De l'or dans le feu, 1916), Adrian Drost und sein Land (Adrian Drost et son pays, 1937) et Aufblühender Lotus (Lotus en fleurs, 1941) furent interdits dans la zone d'occupation soviétique[2].

Lors de la projection d'un film tourné à partir d'un de ses anciens scénarios, en 1954, elle fait une chute en sortant du cinéma qui inspirera bien plus tard une chanson à Michel Fugain (La Vieille Dame). Elle meurt des suites de ses blessures le et est inhumée au cimetière boisé de la Heerstraße. En ouvrant le domicile de Thea von Harbou après son décès, les forces de police decouvrirent deux photos sur les murs : la première d'Ayi Tendulkar, la seconde d'Adolf Hitler.

Trois romans seulement de Thea von Harbou ont été traduits en français entre les deux guerres.

  • 1910 : Die nach uns kommen. Ein Dorfroman [Ceux qui viendront après nous. Un roman villageois]
  • 1913 : Der Krieg und die Frauen [La Guerre et les femmes]
  • 1915 : Die Masken des Todes [Les Masques de la mort]
  • 1915 : Der unsterbliche Acker [Terre immortelle]
  • 1916 : Die Flucht der Beate Hoyermann [La Fugue de Beate Hoyermann]
  • 1917 : Der belagerte Tempel [Le Temple assiégé]
  • 1918 : Adrian Drost und sein Land [Adrian Drost et son pays]
  • 1918 : Das Indische Grabmal [Le Tombeau hindou]
  • 1919 : Legenden [Légendes]
  • 1920 : Die unheilige Dreieinigkeit [La trinité profane]
  • 1920 : Das Haus ohne Tür und Fenster [La Maison sans portes ni fenêtres]
  • 1924 : Das Nibelungenbuch [Le Livre des Nibelungen]
  • 1926 : Die Insel der Unsterblichen [L'île des immortels]
  • 1926 : Metropolis [Metropolis, 1928]
  • 1927 : Mann zwischen Frauen. Novellen [Un homme parmi les femmes. Nouvelles]
  • 1928 : Frau im Mond [Une femme dans la Lune, 1929]
  • 1928 : Spione [Les Espions, 1928]
  • 1935 : Liebesbriefe aus St. Florin [Lettres d'amour de Saint-Florin]
  • 1941 : Aufblühender Lotus [Lotus en fleurs]
  • 1962 : Gartenstrasse 64 [64, rue du Jardin]

Filmographie

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Comme réalisatrice

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Comme scénariste

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Notes et références

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  1. Ernst Klee: Das Kulturlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945. S. Fischer, Frankfurt am Main 2007, S. 215–216.
  2. « Buchstabe H, Liste der auszusondernden Literatur. Herausgegeben von der… », sur polunbi.de (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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