Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

74e régiment d'artillerie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

74e régiment d'artillerie
Image illustrative de l’article 74e régiment d'artillerie
insigne régimentaire du 74e RA

Création 1917
Dissolution 1997
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie
Rôle Artillerie
Inscriptions
sur l’emblème
La Marne 1914
Champagne 1915
La Somme 1916
Flandres 1918
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale

Le 74e régiment d'artillerie est un régiment d'artillerie français.

Pendant la Première Guerre mondiale, il s'agit d'une régiment d'artillerie lourde à grande puissance (74e RALGP). De 1929 à 1940, il est organisé comme régiment d'artillerie de division de cavalerie et appuie la 1re division légère mécanique pendant la bataille de France. Enfin, il est recréé en 1968 comme régiment d'artillerie (74e RA), jusqu'à sa dissolution par transformation en 1er régiment d'artillerie en 1997.

Différentes dénominations

[modifier | modifier le code]
  •  : création du 74e régiment d'artillerie lourde à grande puissance (74e RALGP)
  • juillet 1919 : dissolution du 74e RALGP
  • mai 1929 : création du 74e régiment d'artillerie de division de cavalerie (74e RADC)
  • 1934 : devient 74e régiment d'artillerie à tracteurs tous terrains (74e RATTT) ou 74e régiment d'artillerie de division légère mécanique (74e RADLM)
  • juillet 1940 : dissolution
  • août 1968 : création du 74e régiment d'artillerie (74e RA)
  • juin 1997 : devient le 1er régiment d'artillerie

Régiment d'artillerie lourde à grande puissance, 1917-1919

[modifier | modifier le code]

Il est créé le sous le nom de 74e régiment d'artillerie lourde à grande puissance. Le régiment combat jusqu'à la fin de la guerre sur tous les secteurs du front. Le régiment est dissout le 31 juillet 1919[1].

Régiment d'artillerie de division de cavalerie : 1929-1940

[modifier | modifier le code]

Le 74 était aussi l'héritier des traditions des régiments d'artillerie à cheval ou artillerie volante[2] ce qui explique sa devise « noblesse oblige volants autant ».

Il est recréé en mai 1929, à partir du groupe d'artillerie de 75 affecté à la 4e division de cavalerie[2]. La division est alors affectée à l'armée française du Rhin et le régiment caserne à Trèves et Mayence. En 1930, le régiment prend garnison à Verdun après la fin de l'occupation de la Rhénanie[3]. Motorisé à partir le 15 avril 1934 avec des canons de 75 tractés tout terrain (75 TTT) associés à des semi-chenillés Citroën-Kégresse P17, il rejoint la 1re division légère mécanique à sa création par transformation de la 4e division de cavalerie[4],[5]. Formé de deux groupes de 75 TTT et d'un groupe de 105 C TTT, il reçoit en février une batterie de 47 antichars. Il combat pendant la bataille de France en mai 1940 avec sa division[6]. Après Dunkerque, le régiment est reconstitué en juin aux environs de Chevreuse. Replié vers le Puy-de-Dôme, le régiment est dissout en juillet[7].

Régiment d'artillerie : 1968-1997

[modifier | modifier le code]

Le , il est recréé à partir du III/64e régiment d'artillerie[8]. Il était stationné à Belfort, quartier Maudhuy et comptait trois batteries de tir équipées d'obusiers de 155 mm sur châssis AMX 13, une BHR (batterie hors-rang, ou BCS pour batterie de commandement et soutien) et une batterie d'instruction. Étaient également rattachées au 74 RA une BCAD (batterie de commandement d'artillerie divisionnaire) et une BRAD (batterie radar d'artillerie divisionnaire) stationnées au quartier Hatry près de la gare de Belfort. Ces batteries seront fusionnées en BAD (batteries d'artillerie divisionnaire) après .

À partir de 1975, le 74e régiment d'artillerie de l'armée française était l'un des cinq régiments d'artillerie français équipés de missiles nucléaires pré-stratégiques Pluton, alors qu'il était stationné à Bourogne (Territoire de Belfort) depuis la fin des années 1970 au début des années 1990.

Le , le 74e régiment d'artillerie reprend les traditions et le numéro du 1er RA, qui prend garnison au quartier Ailleret à Bourogne.

Chefs de corps

[modifier | modifier le code]
  • 1917 - 1919  : lieutenant-colonel Charet[1]
  • ?
  • 1937 - 1940 : lieutenant-colonel Teissier de Marguerittes[7]
  • 1968 - 1970 : lieutenant-colonel Heim[8]
  • 1970 : chef d'escadron Dorade[8]
  • 1970 - 1972 : lieutenant-colonel Bichet (futur général de division)[8]
  • ?
  • 1976 - 1978 : lieutenant-colonel Auger[8]
  • 1978 - 1980 : colonel Housset[8]
  • 1980 - 1982 : colonel Depoilly[8]
  • 1982 - 1984 : colonel Raymond[8]
  • 1984 - 1986 : colonel Grosjean[8]
  • 1986 - 1988 : colonel Cassagnou[8]
  • 1988 - 1990 : colonel Herbreteau[8]
  • 1990 - 1992 : colonel Gay[8]
  • 1992 - 1994 : colonel Gillet[8]
  • 1994 - 1997 : colonel Jacob[8]
  • 1997 : colonel Giraud[8]
L'étendard du 74e régiment d'artillerie.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :

Ces inscriptions sont liées aux combats de l'artillerie des divisions de cavalerie de la Grande Guerre (artillerie « volante ») et non à ceux du 77e régiment d'artillerie lourde à grande puissance.

Décorations

[modifier | modifier le code]

« Noblesse oblige, volant autant »

« les foudres de Jupiter sont nôtres »

Sources et bibliographie

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Historique du 74e Régiment d'Artillerie Lourde à Grande Puissance, Metz, Imprimerie et lithographie Paul Even (lire en ligne)
  2. a et b Michel Beele, « L'artillerie à cheval, les volants », Bulletin historique de l'artillerie, no 12,‎ (lire en ligne)
  3. Jacques Sicard, « Artillerie, les volants et leurs insignes - 1re partie », Militaria Magazine, no 305,‎ (résumé)
  4. François Vauvillier, « Les tracteurs d'artillerie Citroën-Kégresse », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 139,‎ , p. 23-32
  5. Erik Barbanson, « L'artillerie des divisions légères mécaniques - I », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 93,‎
  6. Erik Barbanson et François Vauvillier, « L'artillerie des divisions légères mécaniques : II - Campagne en France, 17 mai - 25 juin », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 94,‎ , p. 16-28
  7. a et b Fabrice Bourrée, « Musée de la résistance en ligne : Jean Teissier, baron de Marguerittes dit “colonel Lizé” », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  8. a b c d e f g h i j k l m n et o « 074- Chefs de corps du 74 °RA », sur www.artillerie.asso.fr (consulté le )
  9. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Liens externes

[modifier | modifier le code]