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Église Santa Sabina de Rome

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Église Santa Sabina de Rome
L'église vue de l'abside.
L'église vue de l'abside.
Présentation
Nom local Chiesa di Santa Sabina
Culte Catholique romain
Rattachement Archidiocèse de Rome (siège)
Début de la construction 422
Site web basilicasantasabina.itVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Latium
Ville Rome
Coordonnées 41° 53′ 04″ nord, 12° 28′ 47″ est

Carte

L'église Santa Sabina (en français Sainte Sabine) est une basilique mineure située à Rome sur l'Aventin, près du Tibre. C'est aussi l'église conventuelle du couvent homonyme de l'ordre des Prêcheurs (dominicains) depuis le XIIIe siècle. Ce couvent abrite désormais le gouvernement de l'Ordre.

Construite sous le Bas-Empire au Ve siècle, et restaurée au début du XXe siècle pour en retirer quelques ajouts et décors postérieurs, c'est aujourd'hui l'une des églises à plan basilical les mieux préservées et les plus représentatives de l'architecture paléochrétienne de Rome.

L'église est construite sous le pontificat de Célestin Ier, entre 422 et 432 par l'évêque Pierre d'Illyrie, originaire de Dalmatie, sur le site d'un ancien titre (titulus). Dès l'origine, elle fut dédiée à sainte Sabine, une martyre chrétienne du IIe siècle. Elle fut construite suivant un plan basilical rectangulaire à vingt-quatre colonnes de marbre.

Au Xe siècle, un campanile est adjoint à l'église, puis modifié au XVIIe siècle.

En 1219, le pape Honorius III donna l'église à saint Dominique, pour y installer l'ordre des Prêcheurs qu'il venait de fonder. Celui-ci y fit bâtir un cloître et des bâtiments conventuels.

Au XVIe siècle, l'empereur Charles Quint fit considérablement transformer l'intérieur de la basilique antique, en y adjoignant des décorations dans le style de la Contre-Réforme.

Les ajouts baroques furent supprimés lors d'une importante restauration, qui redonna à l'église sa simplicité et sa blancheur primitives. Seule la chapelle baroque dédiée à sainte Catherine de Sienne, datant du XVIIe siècle, fut conservée.

Éléments remarquables

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La décoration en opus sectile sur les arcades de la nef centrale, avec porphyre rouge et vert, est d'origine (Ve siècle). Les faux joints entre les fausses pierres appareillées en marbre blanc sont aussi en porphyre.

La porte en bois de cyprès de la basilique est la porte originale datant du Ve siècle (vers 430). Elle se compose de deux battants (5,35 × 3,35 m) qui renferment 28 panneaux dont 18 ont conservé leurs sculptures en bas-relief représentant des scènes de la Bible[1] : dix petits panneaux mesurant 0,33 m de largeur sur 0,24 m de hauteur, et huit grands panneaux ayant la même largeur et 0,80 m de hauteur. Celui de l'angle supérieur gauche du vantail gauche figure la crucifixion de Jésus-Christ et serait l'exemple le plus ancien d'une telle représentation[2]. Devant une muraille rappelant Jérusalem, un Christ athlétique, vêtu du subligaculum, est entouré des deux larrons au visage imberbe. « Les croix sont étrangement absentes. Le visage du Christ est barbu et entouré d'une longue chevelure. Les bras ont la position de l'orant… Les paumes des mains tournées vers le spectateur font voir la tête arrondie des clous... Les pieds des trois crucifiés reposent sur l'encadrement du bas et ne sont pas cloués[3] ». Y est également représentée une adoration des mages.

À l'intérieur, le dessus de la porte est orné d'une mosaïque présentant la dédicace originale de l'église, en hexamètres latins. La frise de la nef centrale est également un vestige du Ve siècle. La phrase est encadrée par deux figures féminines, qui correspondent à des personnification des figures allégoriques de l'Ecclesia Ex Circoncisione et l'Ecclesia Ex Gentibus.

Les cellules du couvent dominicain ont peu changé depuis les débuts de l'ordre des Prêcheurs. La cellule de saint Dominique est toujours présente, bien qu'elle ait été agrandie et transformée en chapelle. De même, la salle à manger d'origine subsiste, où saint Thomas d'Aquin prenait ses repas quand il était à Rome. Le cardinal Howard de Norfolk est mort au couvent en 1694. Le cloître du couvent abrite toujours une vie monastique.

Notes et références

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  1. (en) Richard Delbrueck, « Notes on the Wooden Doors of Santa Sabina », The Art Bulletin, vol. 34, no 2,‎ , p. 139 (DOI 10.2307/3047407).
  2. (en) Mary Joan Winn Leith, Allyson Everingham Sheckler, « The Crucifixion Conundrum and the Santa Sabina Doors », Harvard Theological Review, vol. 103, no 1,‎ , p. 67–88 (DOI 10.1017/S0017816009990319).
  3. Jacques de Landsberg, L'art en croix : le thème de la crucifixion dans l'histoire de l'art, Renaissance du Livre, , p. 51.

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Articles connexes

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Liens externes

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