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Émeutes de 2022 à Zahedan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Émeutes de 2022 à Zahedan

Informations
Date
Localisation Zahedan (Iran)
Caractéristiques
Organisateurs Aucun (mouvement sans structuration hiérarchique)
Revendications Sanctionnement du colonel Ebrahim Kouchakzai, auteur supposé du viol de Maho Baloch en
Nombre de participants Plusieurs centaines
Bilan humain
Morts Civils : 66 à 96[1]
Forces de sécurité : plus de 3[2]
Blessés Civils : plus de 300
Forces de sécurité : plus de 32[2]

Les émeutes de 2022 à Zahedan renvoient initialement à la tentative avortée de prise d'assaut de trois commissariats de police de la ville de Zahedan en Iran le .

La réponse des autorités iraniennes se fait particulièrement violente, puisque les pasdaran, les policiers et les bassidjis ouvrent le feu sur les manifestants, puis sur des fidèles de la Grande mosquée Makki de Zahedan, la plus grande mosquée sunnite du pays, tuant 67 personnes et en blessant plus de 300 selon des activistes baloutches[3],[4],[5]. L'imam et le khatib de la mosquée, Abdolhamid Ismaeelzahi, qui assure le prêche (khotba) et la direction de la prière ce jour-là publie le lendemain une vidéo dans laquelle il qualifie l'évènement de « catastrophe » (faji'eh) et en tient les miliciens pro-gouvernement comme responsables[5].

Cet évènement a lieu en parallèle des manifestations post-décès de Mahsa Amini qui émaillent le reste du pays, mais se fait sur des bases différentes. En effet, dans cette ville très conservatrice du sud-est de l'Iran, la principale revendication des manifestants n'est pas la levée de l'obligation de porter le voile (hidjab), mais la condamnation d'Ebrahim Kouchakzai, le commandant de police de Tchabahar, accusé d'avoir violé le Maho Baloch, une adolescente sunnite baloutche[6],[7].

L'année suivante, des manifestations marquent l'anniversaire du « Vendredi sanglant ». La police riposte par des tirs à balles réelles. On dénombre une vingtaine de blessés et des dizaines d'arrestations[8],[9].

Notes et références

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  1. (en) Cora Engelbrecht, Nilo Tabrizy et Ishaan Jhaveri, « ‘It Was a Massacre’: How Security Forces Cracked Down in Southeastern Iran » [archive du ], The New York Times, .
  2. a et b (fa) « کمپین فعالین بلوچ ایران: 42 کشته اعتراضات روز گذشته شناسایی شدند », Agence Anadolu,‎ (consulté le ).
  3. (en) Farian Sabahi (it), chap. 9 « Iran, Iranian Media and Sunnite Islam », dans Brigitte Maréchal et Sami Zemni, The Dynamics of Sunni-Shia Relationships : Doctrine, Transnationalism, Intellectuals and the Media, Londres, C. Hurst & Co. (en), , 355 p. (ISBN 978-1-84904-217-8 et 1-84904-217-9, OCLC 775030276, lire en ligne), p. 176
  4. (fa) « جمعه خونین زاهدان؛ دستکم ۵۸ کشته و بیش از ۲۷۰ زخمی », Deutsche Welle,‎ (consulté le ).
  5. a et b (fa) « افزايش شمار كشته‌شدگان اعتراضات زاهدان به 67 نفر », Al-Arabiya Farsi,‎ (consulté le ).
  6. (fa) « تجاوز جنسی فرمانده نیروی انتظامی چابهار سرهنگ ابراهیم کوچکزایی به یک دختر نوجوان روستایی », sur Haalvsh.org,‎ (consulté le ).
  7. (fa) « «تسنیم»: معاون اطلاعات سپاه پاسداران ایران در بلوچستان کشته شد », Al-Arabiya Farsi,‎ (consulté le ).
  8. (en) « Calls for justice one year after Iran's 'Bloody Friday' », sur L'Orient Le Jour, (consulté le ).
  9. (en) « Scores of Arrests Made over Protests Marking Zahedan’s “Bloody Friday” », sur Iran Wire, (consulté le ).