Émile-Justin Menier
Émile-Justin Menier | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (4 ans, 11 mois et 8 jours) |
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Élection | 20 février 1876 |
Réélection | 14 octobre 1877 |
Circonscription | Seine-et-Marne |
Législature | Ire et IIe (Troisième République) |
Groupe politique | Centre gauche |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Jean Dethomas |
Maire de Noisiel | |
– (10 ans) |
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Successeur | Albert Menier |
Conseiller général de Seine-et-Marne | |
– (7 ans) |
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Circonscription | Canton de Meaux |
Prédécesseur | Louis Augustin Fournier |
Successeur | Oscar du Motier de La Fayette |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ancien 7e arrondissement de Paris |
Date de décès | (à 54 ans) |
Lieu de décès | Noisiel |
Nationalité | Française |
Conjoint | Claire Henriette Clémence Gérard (1828-1895) |
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Émile-Justin Menier, né le à Paris et mort le à Noisiel[1] à l'âge de 54 ans, est un industriel français, membre de la famille de chocolatiers Menier.
Biographie
[modifier | modifier le code]Émile-Justin Menier est le fils d'Antoine Brutus Menier, fondateur de la chocolaterie Menier. Après des études de pharmacie, il se forme sur le terrain dans les différentes usines possédées par la famille. Il grandit à l'époque où l'industrie européenne du cacao multiplie les innovations techniques et commerciales : chocolat en poudre puis en plaquettes. Après la mort de son père, il a fait passer la production de son usine de 400 tonnes en 1853 à 2 400 tonnes en 1862 (sa réussite lui vaut le surnom de "baron cacao"). Menier emploie 325 ouvriers à Noisiel, avec un barrage sur la Marne et un système de réfrigération à gaz liquéfié.
Le jeune patron voyage beaucoup, en particulier en Amérique centrale, pour visiter puis acheter des plantations de cacao, à une époque où l'histoire de la culture du cacao est encore marquée par une production insuffisante de la matière première. En 1862, il achète 1 500 hectares au Nicaragua, où il fait ensuite défricher 6 000 hectares en 1865, à une quinzaine de kilomètres du bord du lac Nicaragua, où 25 000 plants[2] sont irrigués par un réseau de canaux, sur un site qui tente de concurrencer le projet du canal de Panama, et desservis par un brick de 154 tonneaux baptisé "Noisiel", construit par l'armateur Crouan de Nantes[2].
Le projet du canal de Panama (estimé à un milliard de francs)[2] représente un coût supérieur de 47 % par rapport au projet de Menier, qui offre en plus la possibilité de développer des plantations de cacao. C'est le projet de canal de Ferdinand de Lesseps qui fut cependant adopté en 1879. Ce projet sera touché par une faillite puis par un scandale.
Ayant une vision sociale de ses activités industrielles, Émile s'investit dans la vie intellectuelle et politique. Il est l'auteur de plusieurs livres économiques (L'impôt sur le capital en 1872, La Reforme fiscale en 1872 ou L'Avenir économique en 1878) et il devient maire de Noisiel en 1871 et député en 1876, mandats qu'il conservera jusqu'à sa mort. En mai 1877, il est l'un des députés signataires du manifeste des 363[3].
Il mettra en œuvre une partie de ses convictions politiques en créant à Noisiel une cité ouvrière ou en ouvrant, avant la loi Ferry, une école laïque, gratuite et obligatoire pour les enfants des ouvriers de son usine.
À sa mort en 1881, ses fils Henri, Albert et Gaston reprennent l'affaire familiale mais également les engagements politiques de leur père (mairie de Noisiel, assemblée nationale…).
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (67e division)[4].
La rue Émile-Menier située dans le 16e arrondissement de Paris lui rend hommage.
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Caricature d’Émile-Justin Menier en député, entouré de ses ouvrages.
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Caricature de Menier extraite de la revue Comic-Finance du 9 septembre 1875.
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Buste d'Émile-Justin Menier par Carrier-Belleuse
Publications
[modifier | modifier le code]- Atlas de la production de la richesse, 1878[5]
Sources
[modifier | modifier le code]- « Émile-Justin Menier », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « GAIA 9 : moteur de recherche - 9.4.7 », sur archives.archinoe.com (consulté le )
- La "Finca Menier" au Nicaragua, par Alain Lateb [1]
- Notice Sycomore.
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 545
- (en) « Atlas de la production de la richesse. », sur HathiTrust (consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à la recherche :
- Histoire de l'entreprise
- Saga Menier
- Généalogie de la dynastie Menier
- dossier des archives de Seine-et-Marne sur les Menier
- Industriel français du XIXe siècle
- Pharmacien français du XIXe siècle
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 67)
- Député de Seine-et-Marne (Troisième République)
- Député de la première législature de la Troisième République
- Député de la deuxième législature de la Troisième République
- Officier de la Légion d'honneur promu en 1878
- Famille Menier
- Naissance en mai 1826
- Naissance dans l'ancien 7e arrondissement de Paris
- Décès en mars 1881
- Décès en Seine-et-Marne
- Décès à 54 ans