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Abdelmadjid Sidi-Saïd

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Abdelmadjid Sidi-Saïd, né le [1] à Aïn El Hammam en Algérie, est un syndicaliste algérien.

Secrétaire général du syndicat UGTA, de 1997 à 2019. Sidi Saïd est à l'origine de diverses grèves qui ont marqué le secteur public algérien, notamment des enseignants (2003) et des ouvriers de diverses industries en 1998.

En novembre 2022, il est condamné à 10 ans de prison pour « corruption, trafic d'influence et blanchiment d'argent », peine ramenée à huit ans en appel en décembre de la même année.

Abdelmadjid Sidi-Saïd nait le [1] à Michelet (aujourd'hui Aïn El Hammam) en Kabylie[2].

En 1997, Sidi Saïd est secrétaire général du syndicat UGTA, succédant à Abdelhak Benhamouda, tué en 1997 lors d'un attentat.

Il est président du conseil d'administration de la Caisse nationale des assurances sociales[3].

En 2007, il reconnait devant la justice avoir falsifié des procès-verbaux de conseils d'administration en autorisant le dépôt de milliards de dinars sur un compte de la Khalifa Bank, banque qui a déposé par la suite le bilan[3].

Dans le contexte des manifestations de 2019 en Algérie, le , des manifestants se rassemblent devant le siège du syndicat, demandent le départ de Sidi-Saïd tout en exprimant leur rejet du congrès du syndicat programmé le [4]. Il est finalement remplacé à la tête du syndicat par Salim Labatcha, élu le pour une durée de cinq ans[5].

Son passage à la présidence de l'UGTA entre 1997 et 2019 n'a pas amené d'« avancées majeures pour les travailleurs » selon la journaliste Rania Hamdi. Proche du président Bouteflika, il sert le gouvernement en limitant l'influence de syndicats autonomes plus revendicatifs[3].

Après la chute de Bouteflika en 2019, les proches de l'ancien pouvoir sont écartés et emprisonnés. Le 12 mai 2022, Sidi-Saïd est placé sous mandat de dépôt pour des affaires de corruption. Sidi-Saïd est inculpé entre autres pour la gestion des cotisations des syndiqués à l'UGTA entre 2017 et 2019, pour avoir gardé deux voitures de fonctions après son départ de l'UGTA et pour certains contrats accordés à ses fils[6],[3]. Le 14 novembre 2022, il est condamné à 10 ans de prison pour « corruption, trafic d'influence et blanchiment d'argent ». Trois de ses fils sont aussi condamnés[7],[8]. Sa peine est réduite à huit ans, en appel, le 28 décembre 2022[9].

Références

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  1. a et b « 1ère édition Quand les hommes sont à l’honneur », sur Dziri, (consulté le ).
  2. Managing Instability in Algeria: Elites and Political Change Since 1995, Isabelle Werenfels, p. 51, 2007.
  3. a b c et d Rania Hamdi, « Algérie : ce que la justice reproche à Abdelmadjid Sidi Saïd », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  4. Rassemblement devant le siège de l'UGTA pour réclamer le départ de Sidi Saïd, Agence APS, 12 juin 2019.
  5. M.Labatcha Salim nouveau Secrétaire général de l’UGTA, Agence APS, 21 juin 2019.
  6. UGTA: Sidi Saïd placé sous mandat de dépôt, site echoroukonline.com, 13 mai 2022.
  7. Tribunal de Sidi M'hamed: l'ancien SG de l'UGTA Abdelmadjid Sidi Said condamné à 10 ans de prison ferme, site aps.dz, 14 novembre 2022.
  8. Rania Hamdi, « Algérie : 10 ans de prison pour l’ancien patron de l’UGTA, proche de Bouteflika », Jeune Afrique,
  9. Sidi Said condamné à 8 ans de prison ferme, site algeria-watch.org, 29 décembre 2022.