Abderrahim Zouari
Abderrahim Zouari (arabe : عبد الرحيم الزواري), né le à Dahmani, est un homme politique tunisien.
Biographie
[modifier | modifier le code]Titulaire d'une licence de droit privé, d'un certificat d'aptitude à la profession d'avocat et d'un diplôme d'études spécialisées de droit, il s'est intéressé très tôt à la politique et a milité au sein du Parti socialiste destourien (PSD), dont il est membre du comité de coordination du Kef entre 1969 et 1974. Maire de Dahmani entre 1970 et 1975 et attaché de cabinet au ministère de l'Agriculture entre 1971 et 1974, il est désigné comme gouverneur à l'âge de trente ans. En poste à Gabès (1974-1978) puis Nabeul (1978-1980), il devient ensuite directeur de l'administration régionale au ministère de l'Intérieur en 1980 puis député de 1981 à 1987.
Avec l'avènement du président Zine el-Abidine Ben Ali le , il devient l'un des personnages clés du régime et occupe de très hautes fonctions. Désigné le jour même comme secrétaire d'État auprès du ministre de la Production agricole et des Industries agroalimentaires, il est coopté au sein du bureau politique du PSD. Il y prend en charge l'organisation et le renouvellement du parti, appelé à devenir le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), et la préparation du congrès de 1988, dont il est le rapporteur général.
Il parvient à attirer des personnalités de différentes sensibilités, provenant notamment du principal parti de l'opposition de l'époque, le Mouvement des démocrates socialistes, et un grand nombre d'universitaires auparavant peu disposés à rejoindre les rangs du PSD. C'est donc à lui qu'est attribué le poste de secrétaire général du RCD, poste qu'il occupe du au . Il prend ensuite la tête de différents ministères : Justice (1991-1992), Jeunesse et Enfance (1993-1997), Affaires étrangères (1997), Éducation (1998-1999), Sport et Éducation physique (2000-2002), Tourisme et Artisanat (2002-2004) et Transport (2004-2011). Cette carrière ministérielle connaît deux courtes interruptions où il occupe les postes d'ambassadeur au Maroc pendant dix mois (1992-1993) puis à nouveau de secrétaire général du RCD pendant près d'un an (1999-2000).
Le , à la suite d'un mandat d'arrêt du parquet de Tunis, il est inculpé et arrêté pour « détournement de fonds publics et abus de pouvoir au cours de ses missions au sein du RCD », trois mois après la révolution qui renverse le régime de Ben Ali[1] ; sa libération est ordonnée par la justice le 4 août[2] bien qu'il reste en garde à vue jusqu'au [3].
Le , il est présenté par le Mouvement destourien à l'élection présidentielle[4]. Le , il dépose officiellement son dossier de candidature[5] avant d'annoncer son retrait le [6] ; il remporte finalement 0,08 % des voix.
Vice-président de la Stafim Peugeot, Abderrahim Zouari participe au lancement du nouveau pick-up Peugeot le [7].
En , Abderrahim Zouari fait l'objet d'un mandat de dépôt pour avoir profité de ses fonctions afin d'obtenir des avantages[8]. Son incarcération fait suite à une plainte déposée par une organisation non gouvernementale sur des « soupçons de corruption dans un marché public »[9].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Grand cordon de l'ordre de la République tunisienne[10].
Références
[modifier | modifier le code]- « Arrestation de Abderrahim Zouari, ancien ministre tunisien du Transport », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « L'ancien ministre du Transport, Abderrahim Zouari remis en liberté », La Presse de Tunisie, (ISSN 0330-9991, lire en ligne, consulté le ).
- « Tunisie. Liberté provisoire pour l'ancien ministre Abderrahim Zouari », sur kapitalis.com, (consulté le ).
- « Abderrahim Zouari officiellement candidat du Mouvement destourien à la présidentielle », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Abderrahim Zouari dépose officiellement sa candidature », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Tunisie – Présidentielles : Abderrahim Zouari se retire de la course », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
- Zohra Abid, « Auto : le nouveau Peugeot Pick Up se plaît en Tunisie », sur kapitalis.com, (consulté le ).
- Thomas Paillaute, « En Tunisie, Abderrahim Zouari et Marwane Mabrouk en garde à vue », Jeune Afrique, (ISSN 1950-1285, consulté le )
- « Deux proches de l'ex-dictateur tunisien Ben Ali ont été écroués », sur voaafrique.com, (consulté le ).
- (ar) « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 48, , p. 945 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Ministre tunisien de la Justice
- Ministre tunisien de la Jeunesse et des Sports
- Ministre tunisien des Affaires étrangères
- Ministre tunisien de l'Éducation
- Ministre tunisien du Tourisme
- Ministre tunisien des Transports
- Ambassadeur de Tunisie au Maroc
- Député tunisien
- Gouverneur en Tunisie
- Maire en Tunisie
- Personnalité du Rassemblement constitutionnel démocratique
- Personnalité du Parti destourien libre
- Candidat à une élection présidentielle en Tunisie
- Grand cordon de l'ordre de la République (Tunisie)
- Naissance en avril 1944
- Naissance à Dahmani