Adèle Garnier
Supérieure Adoratrices du Sacré-Cœur de Montmartre Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre |
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Naissance | |
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Nom en religion |
Mère Marie de Saint-Pierre |
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Ordre religieux | |
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Adèle Garnier ( - , Tyburn près de Londres) est une religieuse française (en religion Mère Marie de Saint-Pierre), fondatrice en 1898 de la congrégation des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre qui s'est divisée en 1964 en deux branches, une française, l'autre anglaise : les Adoratrices du Sacré-Cœur de Montmartre[1].
Jeunesse
[modifier | modifier le code]Adèle Garnier nait le , à Grancey-le-Château, dans le département de la Côte-d'Or, en Bourgogne[2]. Son père, Nicolas, est tailleur de pierres, entrepreneur de bâtiment à Grancey-le-Château et sa mère, Denise Caiset. Institutrice au château de l'Aulne-Montgenard à Martigné-sur-Mayenne[3], Adèle Garnier lit un article parlant de projet de construction de la future Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Elle entend alors de la part de Dieu : « C'est là que Je te veux ! ». Adèle Garnier avait eu des visions intérieures du Christ à partir de 1862. En 1869, elle « voit » le Christ dans une grande hostie : le Christ lui demande de prier, expier, souffrir pour la France. En 1873, elle « voit » une église byzantine blanche, avec des domes; la basilique du Sacré-Cœur n'est alors qu'un projet. En 1874, Adèle Garnier a la révélation de l'adoration perpétuelle à Montmartre. Elle en parle à Mgr Joseph Hippolyte Guibert, archevêque de Paris. En 1885, cette adoration 24 h / 24 est établie dans la basilique[4].
Fondation de la congrégation
[modifier | modifier le code]En , Adèle Garnier s'installe avec trois compagnes rue du Mont-Cenis, près de la basilique en construction[5].
Le [6], la mission reçue s'accomplit : la communauté religieuse, née pour la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, est fondée par Adèle Garnier, le père dominicain Francis Balme et le père Jean Baptiste Lemius. L'acte de fondation est reçu par le cardinal François-Marie-Benjamin Richard, Archevêque de Paris.
Le , Adèle et les premières sœurs font leur profession de foi religieuse dans la crypte de la basilique, à l'autel de Saint-Pierre[2].
Premières années et départ à Londres
[modifier | modifier le code]La première communauté s'installe cité du Sacré-Cœur. Adèle Garnier prend en religion le nom de Mère Marie de Saint-Pierre. La congrégation est érigée canoniquement par l'Église. Le nombre de religieuses augmentant, elles s'installent rue du Chevalier-de-la-Barre, grâce à une aide financière des Pères Chartreux[5].
Les lois de 1901 en France contre les congrégations religieuses contraignent les bénédictines à quitter Montmartre. La congrégation se réfugie en Angleterre. En quittant Montmartre, Adèle Garnier déclare : « Nous reviendrons au grand jour comme des filles grandies qui ont place au foyer »[6].
La congrégation s'installe au centre de Londres, à Tyburn où Adèle Garnier meurt en 1924. C'est là qu'elle est inhumée.
Le , les Sœurs Adoratrices du Sacré-Cœur de Montmartre réinvestissent la maison natale d'Adèle Garnier, ancien office du tourisme, et ancienne gendarmerie.
Procès en béatification
[modifier | modifier le code]C'est en 1992 qu'est faite la demande officielle d'ouverture du procès diocésain en béatification de la fondatrice, mère Marie de Saint-Pierre[JB 1]. En 2016, le titre de « servante de Dieu » est donnée à Mère Garnier[7].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Raoul Plus, Adèle Garnier, Mère Marie de Saint-Pierre, fondatrice des religieuses adoratrices du Sacré-Cœur de Montmartre, O. S. B, éditions Spes, , 221 p.
- Raoul Plus, Sacré-Cœur de Montmartre. De 1870 à nos jours, éditions de l'Atelier, , 1280 p. (ISBN 978-2708229785)
- Jacques Benoist, Le Sacré-Cœur de Montmartre : Un vœu national, Aavp - Action Artistique, , 261 p. (ISBN 978-2905118790)
- (en) Dom Bede Camm, A Sacrifice of Praise: Marie Adele Garnier and the Founding of Tyburn Convent, St Michael's Abbey Press, , 160 p. (ISBN 978-0907077459)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Biographie d'Adèle Garnier
- Biographie d'Adèle Garnier sur le site du couvent de Tyburn où son corps repose
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- p. 47.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Tyburn News & Events », sur www.tyburnconvent.org.uk (consulté le ).
- (en) « Mother Mary of St. Peter, Adorer of the Sacred Heart », sur vultus.stblogs.org, (consulté le ).
- Note : Le château de l'Aulne-Montgenard à Martigné-sur-Mayenne appartint à la famille de Crozé de Clesmes, aujourd'hui établie à Molières (Mayenne).
- Alain Denizot, Le Sacré-Cœur et la Grande guerre, p. 54 mémoire, 1998, [lire en ligne]
- « La dévotion au Sacré-Cœur », sur spiritualite-chretienne.com (consulté le ).
- Père Jacques Benoist, Mgr Charles et les congrégations féminines au Sacré-Cœur et sur la butte Montmartre (1959 - 1993), p. 3, 1999, [lire en ligne]
- « Une hostie changée en chair et en sang dans les mains d’un prêtre ? », sur www.fr.aleteia.org (consulté le ).