Andreï Boubnov
Membre du Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique | |
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10 - | |
Commissaire du peuple Commissariat du peuple à l'Éducation |
Naissance | |
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Allégeance | |
Formation |
Université d'État de Russie en agriculture (en) |
Activités |
Homme politique, militaire |
Parti politique | |
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Membre de |
Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique () Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique All-Union Society of Old Bolsheviks (d) |
Distinctions |
Andreï Sergueïevitch Boubnov (en russe : Андрей Сергеевич Бубнов ; né le 22 mars 1884 ( dans le calendrier grégorien) à Ivanovo et mort exécuté le [1],[3]) à Kommounarka est un homme politique russe, l'un des leaders bolcheviks de la révolution de 1917.
Biographie
[modifier | modifier le code]Andreï Boubnov est né à Ivanovo-Voznessensk. Il fit ses études à l'Institut Agronomique de Moscou et, pendant cette période, adhéra au Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) en 1903. Il faisait partie de la faction bolchevik de ce parti et à ce titre, pendant les années qui suivirent, notamment après la révolution de 1905 à laquelle il participa, fut arrêté treize fois par la police tsariste. En 1909, il fut désigné comme membre du comité central à Moscou, ce qui lui valut de retourner en prison dès l'année suivante. Après sa libération, il fut délégué à Nijni Novgorod afin d'y organiser le mouvement ouvrier. Il participa aussi au journal la Pravda et soutiendra un temps la fraction otzoviste qui, sous la direction d'Alexandre Bogdanov, prônait alors (1909) le boycott de la IIIe Douma.
Lorsque éclata la Première Guerre mondiale, Boubnov s'investit dans le mouvement des opposants à la guerre. Il fut à nouveau arrêté en 1916 et, cette fois, relégué en Sibérie. En , il est au Politburo, fait partie du directoire insurrectionnel secret et du Comité militaire révolutionnaire. À partir de 1918, il occupe des postes de responsabilité. En tant que membre du Comité Central à cette époque, il est un partisan affirmé du groupe oppositionnel dit Centraliste démocratique (aux côtés de Timofeï Sapronov et Nikolaï Ossinski), en particulier lors des débats du Xe Congrès de .
En il est l'un des signataires de la Déclaration des 46 de l'Opposition de gauche. Après un soutien timide à Trotski, il rejoint la « troïka » en décembre et ose critiquer Nadejda Kroupskaïa, la compagne de Lénine. En , il est chargé d'une mission de contrôle des conseillers soviétiques en Chine méridionale. C'est à l'occasion de sa visite à Canton, le , que se produit le premier incident entre les communistes et Tchang Kaï-Chek[4], alors que Mikhaïl Borodine est parti de Chine. Boubnov rompt avec Trotski au début de cette année et remplace en 1929 Lounatcharski au Commissariat à l'Instruction qu'il va diriger jusqu'en 1937.
Le , sous son impulsion sera crée la maison d'étition Detizdat d'ouvrages de jeunesse.
Relevé de ses fonctions à cette date, il est arrêté comme tant de « vieux bolchéviques » et exécuté à Moscou en 1938 (d'autres sources indiquent qu'il est mort en prison ou même vivant en 1956, comme Hélène Carrère d'Encausse, mais sa « liquidation » avant la guerre est très probable). Boubnov a été historien officiel du parti, mais après son arrestation ses œuvres ont été interdites par le pouvoir.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (ru) « БУБНОВ • Большая российская энциклопедия - электронная версия », sur Grande Encyclopédie russe en ligne (consulté le )
- (de) « Andrei Sergejewitsch Bubnow », sur Munzinger Biographie, Munzinger-Archiv GmbH (consulté le )
- Les biographies plus anciennes indiquent une naissance le 23 mars 1883 et un décès le 12 janvier 1940[2]
- Yves Le Jariel, L'Ami oublié de Malraux en Indochine, Paul Monin, 1890-1929, Paris, Les Indes savantes, , 260 p.
Liens externes
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