Anguille du Japon
Anguilla japonica
EN A2bcd : En danger
L'anguille du Japon (日本鰻, Anguilla japonica ) vit dans les fleuves, entre la Chine, la Corée, le nord des Philippines et le Japon. La femelle mesure un mètre et le mâle 50 centimètres.
Elles sont très appréciées dans la gastronomie mais sont aussi utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise.
Au Japon, elles sont souvent consommées grillées, badigeonnées d'une sauce composée d'un mélange de sauce de soja, de saké, de mirin et de sucre[1].
En 2012 au Japon, 56 000 tonnes d'anguilles sont consommées par an, parmi lesquelles seules 200 tonnes sont des prises naturelles, contre 3 400 tonnes en 1961[2]. Les prises en mer de civelles utilisées pour l'élevage sont passées de 230 tonnes par an en 1963 à moins de 10 depuis 2010 ; la majeure partie de la production provient de Chine et Taïwan[2]. Comme sa cousine européenne, la population de l'anguille du Japon est en fort déclin[3].
En février 2013, le ministère de l'Environnement a inscrit l'anguille japonaise sur la liste des espèces menacées (classe IB) ; en 2014, elle est classée dans la section EN (en danger), un classement réitéré dans la Liste rouge de l'UICN de 2023[4],[5].
Recherche scientifique
[modifier | modifier le code]Dans une étude publiée en 2024, des chercheurs japonais ont démontré comment ces anguilles pouvaient s'échapper du tube digestif et des branchies de leurs prédateurs après avoir été avalées. Ils ont utilisé pour cela de la vidéographie à rayons X et des produits de contraste pour suivre leur fuite à travers le corps des predateurs[6],[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Un plat d’anguilles au menu sans interruption depuis plus de 200 ans », sur nippon.com, (consulté le ).
- Tetsuji Ida, « Anguille : un plat très prisé des Japonais menacé par la consommation de masse », sur nippon.com, (consulté le ).
- Nicolas Legendre, « Coup de filet chez les trafiquants de civelles », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Details for IUCN, 2023 », sur fishbase.mnhn.fr, FishBase, (consulté le )
- « Japanese Eel, Anguilla japonica », sur iucnredlist.org, IUCN Red List, (consulté le )
- Gurdjian Chloé, « Des images exceptionnelles: des anguilles du Japon parviennent à s’échapper de l’estomac de leur prédateur », sur geo.fr, Geo, (consulté le )
- (en) Yuha Hasegawa, Kazuki Mine, Katsuya Hirasaka, Kazuki Yokouchi et Yuuki Kawabata, « How Japanese eels escape from the stomach of a predatory fish », sur cell.com, Cell, (DOI 10.1016/j.cub.2024.07.023, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Anguilla japonica Temminck & Schlegel, 1846 (consulté le )
- (en + fr) Référence FishBase :
- (fr + en) Référence ITIS : Anguilla japonica Temminck and Schlegel, 1846
- (en) Référence UICN : espèce Anguilla japonica Temminck et Schlegel, 1846 (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : espèce Anguilla japonica Temminck et Schlegel, 1846
- (en) Référence Animal Diversity Web : Anguilla japonica
- (en) Référence NCBI : Anguilla japonica (taxons inclus)
- L'anguille japonaise en cuisine : « Présentation et recette de l'unagi no kabayaki »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).