Anthony Braxton
Naissance |
Chicago, Illinois |
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Genre musical | Avant-garde jazz |
Instruments | tous les saxophones, toutes les clarinettes, flûte, piano, percussions |
Labels | HatHut, Leo, ECM, Clean Feed, Free Music Production, Music & Arts |
Anthony Braxton, né le à Chicago, est un compositeur, improvisateur et multi-instrumentiste (saxophoniste, clarinettiste, flûtiste, pianiste, etc.) américain. Reconnu pour son intégrité et son radicalisme[1], il est l’auteur d'une œuvre vaste et complexe, essentiellement en jazz, mais également en improvisation libre, en musique orchestrale et en opéra. Il a longtemps été membre de l'AACM (Association for the Advancement of Creative Musicians), coopérative de musiciens de Chicago.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1968 Anthony Braxton enregistra For Alto, le premier album entièrement joué au saxophone seul. Les morceaux de cet album étaient dédiés, entre autres, à Cecil Taylor et à John Cage.
Sa musique s’est développée selon plusieurs axes : en tant qu’improvisateur, il s’est inscrit, dès le milieu des années 1960, dans le courant novateur du free jazz (ou new thing). Il a alors inventorié systématiquement un vocabulaire et développé des stratégies et divers concerts en France au début des années 1970, dont un organisé par la Maison des jeunes et de la culture de Châtellerault qui a fait l'objet d'un « intéressant enregistrement live réalisé le »[2]. Parallèlement à ces explorations, menées en solo ou avec de petits ensembles, Anthony Braxton n’a cessé de se confronter à la tradition du jazz en interprétant des standards, souvent tirés d'un répertoire associé à l’« école » Tristano. Ce fut même l'enjeu essentiel de son Piano quartet, formé au cours des années 1990. Enfin, Braxton a toujours ménagé un espace de rencontre et de dialogue avec des improvisateurs de tous horizons : en témoignent de nombreux duos.
En tant que compositeur, un catalogue riche de plus de 300 numéros d'opus atteste ses recherches protéiformes, menées avec constance et rigueur. On peut, schématiquement, distinguer trois axes de son travail : l’inventaire d’un vocabulaire et de gestes musicaux isolés, l’établissement de diverses procédures syntaxiques et la création d’une combinatoire reliant entre elles en les enchaînant ou en les superposant des pièces qui, prises isolément, prennent un caractère d’« études » (de sons, d'ornements, de rythmes). Ce travail s'est notamment développé dans le quartet qui domina les années 1980 (avec Marilyn Crispell, Mark Dresser et Gerry Hemingway). Enfin, depuis 1995, Anthony Braxton a composé et joué presque exclusivement ce qu’il appelle la Ghost Trance Music, qui introduit dans sa musique une impulsion régulière, un déploiement linéaire de caractère obsédant et répétitif, et met en œuvre également l’exécution simultanée de plusieurs de ses morceaux, disposés en couches. Un discours d’influence mystique sous-tend la plupart de ses travaux qu’il a longuement expliqué dans ses écrits volumineux (Tri-Axium Writings).
Entre 2004 et 2007, la pianiste belge Geneviève Foccroulle a enregistré l'intégrale des compositions pour piano d'Anthony Braxton (1968-2000), publiées en 2009 sous la forme d'un coffret de 9 CD[3] chez Leo Records.
Anthony Braxton est aussi un fervent joueur d’échecs.
Tyondai Braxton, son fils, est également musicien et faisait partie jusqu'en 2010 du groupe new-yorkais Battles.
Distinctions
[modifier | modifier le code]En 2009, Anthony Braxton a reçu le grade de docteur honoris causa de l'université de Liège[4].
Publications
[modifier | modifier le code]- (en) Triaxium Writings Volumes 1-3, 1985
- (en) Composition Notes A-E, 1988
Anecdotes
[modifier | modifier le code]Anthony Braxton étant reconnu pour jouer très très mal et son son est horrible aux oreilles. Lee Konitz, en écoutant un solo de Braxton sur "317 East 32nd Street", dira: "C'est le pire solo que j'ai jamais entendu de ma vie".
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Il est ainsi par exemple décrit comme « one of America's most radical and uncompromising jazz musicians » (Turning the inside, The Wire no 297, novembre 2008, p. 36).
- Improvisation so piano, Jean-Pierre Thiollet, Neva Éditions, 2017, p. 220. (ISBN 978-2-35055-228-6)
- Sur le site leorecords.com.
- « Docteurs honoris causa sur proposition des autorités de l'ULiège », sur www.uliege.be (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Ford, Alun - Anthony Braxton (Creative Music Continuum), Stride, 2004
- (en) Heffley, Mike - The Music of Anthony Braxton, Greenwood, 1996
- (en) Lock, Graham - Forces in Motion: The Music and Thoughts of Anthony Braxton, Da Capo, 1989
- (en) Lock, Graham - Mixtery (A Festschrift For Anthony Braxton), Stride, 1995
- (en) Lock, Graham - Blutopia: Visions of the Future and Revisions of the Past in the Work of Sun Ra, Duke Ellington, and Anthony Braxton - Duke University, 2000
- (en) Radano, Ronald Michael - New Musical Figurations (Anthony Braxton's Cultural Critique), université de Chicago, 1994
- (de) Wilson, Peter Niklas - Anthony Braxton. Sein Leben. Seine Musik. Seine Schallplatten., Oreos, 1993
Liens externes
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- (en) Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Discographie
- Compositeur américain de musique classique de la période contemporaine
- Compositeur américain de jazz
- Multi-instrumentiste américain
- Saxophoniste américain de jazz
- Pianiste américain de jazz
- Clarinettiste américain de jazz
- Flûtiste américain de jazz
- Musicien afro-américain
- Musicien expérimental américain
- Artiste d'Arista Records
- Artiste d'ECM Records
- Artiste de Delmark Records
- Artiste de Hathut Records
- Artiste de Leo Records
- Artiste de Music & Arts
- Docteur honoris causa de l'université de Liège
- Boursier Guggenheim
- Étudiant de l'université Roosevelt
- Naissance en juin 1945
- Naissance à Chicago