Antoine Guillemet
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Jean Baptiste Antoine Guillemet, né le [1],[2] à Chantilly et mort le à Mareuil-sur-Belle, est un peintre français.
Paysagiste rattaché à l'école de Barbizon, c'est un proche du cercle des impressionnistes.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né Jean Baptiste Antoine du Rosoy à l'état civil le à Chantilly, il porte le nom de sa mère, Louise du Rosoy[3], avant d'être reconnu ultérieurement par Arsace Guillemet, un armateur de Rouen, dont il prend le nom par la suite. Élève de Charles-François Daubigny et de Jean-Baptiste Camille Corot[4], et ami de Manet, Cézanne et Zola, Antoine Guillemet commence sa carrière en 1859 à l'occasion d'une commande pour une copie du tableau de Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse. Il rencontre Paul Cézanne en 1861 et le présente à Édouard Manet. Il fréquente des peintres comme Camille Pissarro, Alfred Stevens, Claude Monet et Gustave Courbet. Entre 1868 et 1869, Manet fait poser Antoine Guillemet pour son tableau Le Balcon (Paris, musée d'Orsay).
En 1870, lors du siège de Paris par les Prussiens, Antoine Guillemet s'engage dans la garde mobile comme Gustave Manet, frère de Manet[5] tandis que Édouard Manet s'engage dans la garde nationale sédentaire[6].
À partir de 1872, sous l'influence de sa longue amitié avec Émile Zola, il se tourne vers le naturalisme. Zola s'inspire des ardeurs révolutionnaires de Guillemet pour créer le personnage de Gagnière dans L'Œuvre.
S'il se voit refusé aux Salons de 1866 et de 1867, le succès et les honneurs viennent vite. Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1880, officier en 1896, commandeur en 1910[7], il aide Monet et soutient Cézanne. La seule toile de Cézanne reçue au Salon l'est grâce à Guillemet en 1882, alors qu'il est membre du jury[8]. En 1883, il réalise un dessin, intitulé Et pendant que le vieux moulin ne battait que d'une aile, pour illustrer la pièce, Le Rêve d'un Viveur, de Jean-Louis Dubut de Laforest, il est publié dans le recueil de la pièce[9].
Descendant d'un armateur rouennais, Guillemet découvre, dès 1881, le Cotentin et le Val de Saire, qui lui inspirent des œuvres comme La Plage à Saint-Vaast-la-Hougue exposée au Salon des artistes français de 1881, Morsalines (Salon de 1882), Le Hameau de Landemer (Salon de 1886), La Baie de Morsalines et La Hougue (Salon de 1887), La Chapelle des marins à Saint-Vaast-la-Hougue (Salon de 1888), La Baie de Saint-Vaast et Coup de vent (Salon de 1890), Saint-Vaast-la-Hougue (Salon de 1893), Mer basse sur Saint-Vaast-la-Hougue (Salon de 1895), Barfleur (Salon de 1896), La Tour de la Hougue (Exposition universelle de 1900 à Paris).
En 1905, Antoine Guillemet est vice-président d'honneur du comité exécutif du monument Sisley ayant pour projet l'érection d'un monument artistique à Moret-sur-Loing en hommage à Alfred Sisley, un des précurseurs de l'impressionnisme[10]. Le 11 juillet 1911, il participe à l'inauguration du monument à Moret[11].
Le musée des Pêcheries de Fécamp conserve un de ses paysages : Le Village de Moret (1876)[12].
Guy de Maupassant lui dédie sa nouvelle Le Baptême en .
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Attribué à Edmond Bénard, Antoine Guillemet dans son atelier (entre 1880 et 1900), photographie, New York, The Frick Collection.
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Édouard Manet, Le Balcon (1869), Paris, musée d'Orsay. Antoine Guillemet posant avec Berthe Morisot (assise à gauche) et Fanny Claus.
Œuvres dans les collections publiques
[modifier | modifier le code]- Caen, musée des Beaux-Arts : Le Port de Barfleur, huile sur toile.
- Dieppe, Château-musée de Dieppe : Falaises de Puys à marée Basse, 1877
- Fécamp, musée des Pêcheries : Le Village de Moret, 1876, huile sur toile.
- Périgueux, musée d'Art et d'Archéologie du Périgord : Le Loing à Moret, 1900, huile sur toile.
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Le Port de Barfleur, musée des Beaux-Arts de Caen.
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Village de pêcheurs, Cherbourg-en-Cotentin, musée Thomas-Henry.
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Paysage avec une petite fille, New Haven, Yale University Art Gallery.
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La Plage de Villiers (vers 1912), musée d'Art et d'Archéologie de Valence.
Élèves
[modifier | modifier le code]- Émile Cagniart[13].
- Daniel Duchemin
- Gaston Durel
- Amédée Féau
- Gaston Le Mains (1854-1930)
- Jean-Constant Pape (1865-1920)[14],[15].
- Auguste Prévot-Valéri
- Paul Schmitt
Notes et références
[modifier | modifier le code]- musee-orsay.fr.
- Archives de Paris acte de mariage no 109 dressé à Paris 9ème le , vue 6 / 31
- Archives départementales de l'Oise acte de naissance no 90 dressé le , vue 577 / 691
- Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 32.
- Evelyne Bloch-Dano, Madame Zola, , 376 p. (ISBN 9782246521495, lire en ligne), p. 70.
- https://clio-texte.clionautes.org/edouard-et-gustave-manet-durant-le-siege-et-la-commune-de-paris-1870-1871.html#:~:text=Edouard%20Manet%2C%20peintre%20%C3%A0%20la,%2DMarie%20(Basses%20Pyr%C3%A9n%C3%A9es).
- Archives Nationales, « Dossier : LH/1237/27 », sur Base Léonore, (consulté le ).
- Brigitte Scart, Regards de peintres en Cotentin : XIXe – XXe siècle, Association festival en Cotentin, 1993.
- Jean-Louis Dubut de Laforest (ill. Jean Béraud, Boutet, Chevalier, Dillon, Feyen-Perrin, G. Fraipont, Guillemet, Lebourgeois, Maincent, Henri Pille, H. Rivière, Paul Robert, R. Salis, de Sta, Steinlen, Tiret-Bognet, de Vuillefroy, Willette), Le Rêve d'un Viveur, Paris, Éd. Rouveyre et G. Blond imprimeurs-éditeurs, , 88 p. (lire en ligne), p. 67 et 87-88.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k105523x/f157
- Archives départementales de Seine et Marne Cote PZ 1/16 : L'Abeille de Fontainebleau n° du 14 juillet 1911 N° 28 77ème année et son supplément N° 29 du 21 juillet 1911. Archives des Amis d’Alfred Sisley.
- Musée de Fécamp, Catalogue des peintures, Éd. Point de Vues, 2010, p. 112.
- « Nécrologie », La Chronique des arts et de la curiosité, vol. 8, , p. 63 (lire en ligne, consulté le ).
- Dictionnaire Bénézit.
- Francis Villadier, Anne Lance, Jean Constant Pape, peintre 1865-1920, [catalogue d'exposition], Ville de Meudon, 1990.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jules Martin, « Jean Baptiste Antoine Guillemet », Nos peintres et sculpteurs, graveurs, dessinateurs, Paris , Flammarion, 1897, p. 199.(en ligne).
- « Guillemet », Album Mariani : portraits, biographies, autographes, Paris, Librairie Henri Floury, 1897, p. 126.(en ligne sur Gallica).
- « Un amateur d'art anglais à la recherche des œuvres cotentines d'Antoine Guillemet », La Presse de la Manche, .
- Yann Gobert-Sergent, « Antoine Guillemet (1841-1918) - Un grand peintre parisien sur les chemins d'Equihen », Le Portel, Revue du Cercle Historique Portelois, , p. 11–17.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Antoine Guillemet (1842-1918) », notice biographique sur cahiers-naturalistes.com.
- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre français du XXe siècle
- Peintre normand
- Peintre de marine français
- Peintre paysagiste français
- Peintre de l'école de Barbizon
- Élève de l'Académie Suisse
- Militaire français de la guerre franco-allemande de 1870
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1910
- Naissance en juin 1843
- Naissance à Chantilly
- Décès en mai 1918
- Décès en Dordogne
- Décès à 74 ans