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Antonio Moro

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Anthonis Mor
Autoportrait, 1558 Musée des Offices[1].
Naissance
Décès
Entre 1576 et 1578
Anvers,
 Pays-Bas espagnols
Nom dans la langue maternelle
Mor van Dashorst, AnthonieVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Mouvement
Mécène
Œuvres principales

Antonio Moro, ou Anthonis Mor (né vers 1520 à Utrecht, mort entre 1576 et 1578 à Anvers aux Pays-Bas espagnols), est un peintre néerlandais. On le connaît sous divers noms : son prénom est tantôt Anthonis, Antoon, Antonis, Anthony, Anthonius ou Antonio, son nom est tantôt Mor, More ou Moro, et il est également identifié par son titre acquis au cours de sa vie : Van Dashorst.

Portraitiste très apprécié, il fait une carrière internationale, qui le mène à Bruxelles, Madrid, Lisbonne, Londres, Utrecht et Anvers[2].

Formation et début de sa carrière artistique

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Mor se forme auprès de Jan van Scorel. Il fait probablement son premier portrait à Stockholm, en 1538.

Il semble qu'il ait peint le groupe des chevaliers de Saint-Jean à Utrecht vers 1541. Une peinture de deux pèlerins à Berlin est datée de 1544, comme le portrait d'une femme exposé au palais des beaux-arts de Lille. Ces œuvres sont probablement ses premières œuvres, même si leur authenticité n'est pas attestée.

Patronage du cardinal Granvelle

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Portrait du Cardinal Granvelle, 1549, Vienne.

En 1547, il est reçu dans la vénérable Guilde de Saint-Luc d'Anvers. L'année suivante, en 1548, il se trouve déjà à Augsbourg et assiste à la diète entre Charles Quint et les Allemands. Il y rencontre Le Titien, qui le pousse vers le genre du portrait officiel[3], et attire l'attention du cardinal de Granvelle, alors évêque d'Arras et conseiller de l'empereur Charles Quint. Le cardinal devient son mécène régulier et l'introduit à l'Empereur.

Deux portraits sont particulièrement remarquables de ce début de sa carrière comme protégé de Granvelle : le portrait du cardinal lui-même et celui du duc d'Albe. À ces tableaux, on peut ajouter son fameux portrait Le Nain du cardinal de Granvelle (au Louvre), peint un peu plus tardivement (vers 1560) et qui a probablement lancé la mode des peintures de nains en Espagne.

Voyages et maturité

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Il arrive à Rome en 1550-1551, où il copie quelques œuvres du Titien, notamment Danaé. Il travailla ensuite comme portraitiste, en Espagne, au Portugal (1552), à Londres (1553) et aux Pays-Bas[4].

Marie I d'Angleterre, 1554, Madrid.

Mariage de Marie d'Angleterre et Philippe II d'Espagne

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Dans le cadre du projet de mariage de Philippe II d'Espagne et de la reine Marie d’Angleterre, il peint en 1553 le portrait de Philippe en armure, puis il se rend en Angleterre pour y peindre la reine Marie en 1554. Ces portraits furent ainsi présentés ensuite aux futurs époux. Le portrait de la reine, âgée de 37 ans, est particulièrement remarquable.

Par cette occasion, Moro se lie avec Simon Renard, ambassadeur de l'empereur responsable de ce mariage, qu'il peindra en 1553, ainsi que sa femme, en 1557.

Fin de carrière

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Hubert Goltzius, 1574, Bruxelles.

À la fin de 1554, il retourne en Hollande, où il peint le portrait de Guillaume le Taciturne, prince d'Orange, et cette même année, il exécute son autoportrait (au musée des Offices). C'est vers cette époque qu'il se marie, mais nous ne connaissons que peu de choses de sa femme, en dehors de son nom, Metgen, et de son portrait.

Il a alors des biens très importants et est connu comme Moro van Dashorst quand il s'installe à Utrecht. Il refuse dès lors de quitter les Pays-Bas, malgré les demandes répétées de Philippe II. Il était peut-être inquiet de la politique répressive de plus en plus marquée contre la Réforme en Flandres.

En 1574, il fit le portrait d'Hubert Goltzius, peintre, graveur et humaniste, dont il était l'ami, pour le remercier de lui avoir offert un exemplaire de son traité Caesar Augustus. Contrairement à ses portraits d'apparat, celui-ci, réalisé sur le vif, est plein d'humanité.

Il meurt en 1576 à Anvers[5].

Œuvres principales

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Beaucoup de portraits de Moro ont été copiés. Certaines de ses œuvres peuvent être confondues avec celles d'Alonso Sánchez Coello, de Francisco de Holanda, et de Cristóvão de Morais Lopes (en). De nombreuses gravures de ses portraits furent aussi publiées.

  • NB: Quelques attributions et lieux sont peut-être obsolètes.
  • Portrait de Marguerite, duchesse de Parme (c. 1562) - Huile sur toile, Stiftung Preussischer Kulturbesitz, Gemäldegalerie, Berlin, inv. L310A.
  • Jésus-Christ ressuscité entouré de saint Pierre, saint Paul et deux anges (1564), huile sur panneau, 163 × 152 cm, musée Condé, Chantilly

Après 1565

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Marguerite de Parme

Peintures par lieu d'exposition

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France et Belgique

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Cinq œuvres d'Antonio Moro sont exposées en France, deux au Louvre (le Nain du cardinal Granvelle et son chien et le Portrait d'homme désignant une pendule), deux à Besançon (Simon Renard et sa femme) et une à Chantilly (Jésus Christ ressuscité entouré de Saint Pierre et de Saint Paul) :

Le portrait du peintre Hendrik Goltzius par Moro est exposé en Belgique, aux musées royaux des beaux-arts de Belgique de Bruxelles.

Pays-Bas et Allemagne

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Notes et références

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  1. Collection d'autoportraits du Musée des Offices, (it) Wolfram Prinz (et aut.), « La collezione di autoritratti : Catalogo generale », dans Gallerie degli Uffizi, Gli Uffizi, Florence, Centro Di, (1re éd. 1979), 1211 p. (ISBN 88-7038-021-1), p. 939.
  2. Le Grand Dictionnaire de la Peinture : Des Origines à nos jours, EDDL, (ISBN 978-2-237-00329-0), Mor, Anthonis
  3. Stefano Zuffi, Le Portrait, Paris, Gallimard, (ISBN 978-2-07-011700-0, BNF 37692109), p. 103
  4. Silvia Meloni, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 658
  5. Sabine van Sprang, Musée d’Art Ancien : Œuvres choisies, Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, , 238 p. (ISBN 978-90-77013-04-5, BNF 38851009), p. 96
  6. Annemarie Jordan, Retrato de Corte em Portugal. O Legado de António Moro (1552-1572) (Lisbonne, Quetzal Editores, 1994), p. 17
  7. Jordan, p. 97; P. G. Matthews, “Portraits of Philip II of Spain as King of England,” Burlington Magazine, vol. 142, no. 1162 (jan. 2000), p. 17.
  8. Jordan, p. 32.
  9. Jordan, p. 31.
  10. Jordan, p. 36, 163.
  11. Jordan, p. 61, 164.
  12. J. Paul Getty Museum. Portrait of a Man in Armor. Retrieved September 4, 2008.
  13. (Mina Gregori, Le Musée des Offices et le palais Pitti, (éditions Place des Victoires), (1998)
  14. Moments d'incompréhension : une approche pragmatique Par Marie-Dominique Popelard, p. 133
  15. Jordan, p. 70, 168.

Bibliographie

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  • (pt) Annemarie Jordan, Retrato de Corte em Portugal. O Legado de António Moro (1552-1572, Lisbonne, Quetzal Editores, 1994.
  • (fr) Georges Marlier, Anthonis Mor van Dashorst (Antonio Moro), Académie royale de Belgique, Classe des beaux-arts, Mémoires, Bruxelles, M. Hayez, 1934.
  • (en) Hugh Trevor-Roper, Princes and Artists, Patronage and Ideology at Four Habsburg Courts 1517-1633, Thames & Hudson, Londres, 1976 (ISBN 0-500-23232-6).
  • (en) Joanna Woodall, Anthonis Mor; Art and Authority, Zwolle, Waanders Publishers, 2008.

Liens externes

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Articles connexes

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