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Aram Andonian

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aram Andonian
Fonctions
Directeur
Bibliothèque Nubar
-
Armenag Salmaslian (d)
Secrétaire général
Délégation nationale arménienne
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Sépulture des intellectuels arméniens du cimetière parisien de Bagneux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Արամ ԱնտոնեանVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Dzaghig (d)
Kharazan (d)
Garapnad (d)
Նուպարյան մատենադարան (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Vue de la sépulture.

Aram Andonian (arménien : Արամ Անտոնեան), né le à Constantinople et mort le à Paris 15e, est un journaliste, historien et écrivain arménien, survivant du génocide arménien. Il est notamment connu pour avoir publié les documents Andonian, recueil de télégrammes sur le déroulement du génocide.

Aram Andonian naît à Péra (en turc Beyoğlu), quartier de Constantinople, le [1] (ou peut-être en en 1875[2]). Il est le fils d’un pêcheur arménien (ou d’un employé dans une pêcherie d’État) appelé Andon[2]. Il passe sa petite enfance à Scutari (en turc Üsküdar) où un maître arménien lui inculque rudement des rudiments de lecture et d’écriture, puis il fréquente de 8 à 12 ans l’école arménienne Narekian de Péra et enfin, à Koule Kapou, le collège Saint-Pierre des « Frères français » qu’il quitte avant ses 14 ans[2].

C'est dans la capitale ottomane qu'il contribue à des journaux arméniens comme Luys (Lumière), Dzaghik (Fleur) et Gavroche[3], ainsi qu'au magazine Surhandak (Messager).

Durant la Première Guerre mondiale, il sert au département de la censure militaire de l'Empire ottoman[4]. Lors de la rafle des intellectuels arméniens du 24 avril 1915 à Constantinople, il est arrêté et déporté à Chankiri, puis Ras-al-Eyne et Meskene[5]. Il survit au génocide arménien en se cachant à Alep[6]. C'est là qu'il rencontre Naïm Bey lors de l'occupation britannique[7] et recueille ses mémoires, publiées en 1919 sous le titre français de Documents officiels concernant les massacres arméniens.

Par la suite, il vit à Paris où il dirige de 1928 à 1951 la bibliothèque Nubar, rassemblant des témoignages de survivants du génocide[8] et protégeant la collection sous l'Occupation. Il y meurt le [2],[1]. Il est enterré au cimetière parisien de Bagneux[9].

Publications

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  • Shirvanzade (biographie de Alexander Shirvanzade), Constantinople, 1911.
  • (hy) Պատկերազարդ ընդարձակ պատմութիւն Պալքանեան պատերազմին [« Histoire complète illustrée de la guerre des Balkans »], Constantinople, Impr. O Ardzouman,‎ , 1040 p. en cinq volumes (une version turque a été traduite à Aras Yayincilik) :
  • Ayn sev orerun (Souvenirs du génocide arménien), Boston 1919.
  • Documents officiels concernant les massacres arméniens, Londres 1920.

Notes et références

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  1. a et b « Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 15e, n° 4162, vue 23/31 » Accès libre, sur archives.paris.fr
  2. a b c et d Anahide Ter Minassian 2008.
  3. Anahide Ter Minassian, « Les dessins satiriques dans le périodique arménien Gavroche (1908-1920) », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, nos 77-78 « L'humour en Orient »,‎ , p. 128 (lire en ligne)
  4. (en) Gerard J. Libaridian, A Crime of Silence: The Armenian Genocide, Tribunal permanent des peuples, , p. 123.
  5. (en) Richard G. Hovannisian, The Armenian Genocide: Cultural and Ethical Legacies, Transaction Publishers, , p. 55.
  6. (en) Hilmar Kaiser, Nancy Eskijian et Luther Eskijian, At the crossroads of Der Zor, , p. 93.
  7. (en) Stanley Elphinstone Kerr, The Lions of Marash, , p. 15.
  8. Boris Adjemian et Raymond Kévorkian, « Témoignages de rescapés et connaissance du génocide de 1915-1916 - La constitution des fonds d’archives arméniens et leurs usages historiographiques », Études arméniennes contemporaines, no 5,‎ , p. 79-111 (DOI 10.4000/eac.755, lire en ligne).
  9. « Sépulture des intellectuels arméniens », sur geneanet.org

Bibliographie

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Liens externes

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