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Armand Nakache

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Armand Nakache
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Naissance
Décès
(à 82 ans)
Clichy
Nom de naissance
Armand Henry Alexandre Nakache
Nationalité
Française
Activité

Armand Nakache, né à Bône (Algérie) le et mort à Clichy le [1],[2], est un peintre, graveur et illustrateur français.

Armand Nakache passe son enfance en Algérie avant d'arriver à Paris[3]. Il y est élève au lycée Jean-Baptiste-Say, puis suit des études artistiques de 1909 à 1914. En 1914, il est mobilisé et participe à la Première Guerre mondiale dans l'infanterie ; il la termine comme lieutenant. Blessé plusieurs fois, il est décoré de la croix de guerre et de la Légion d'honneur.

En 1919, il complète sa formation par deux années d'études de restauration avec un spécialiste des musées de Florence. Il pratique alors toutes les disciplines du noir et blanc : gravure, crayon, lithographie, lavis. Il privilégie d'abord la pureté du dessin et la justesse des tons.

En 1935, il découvre l'expressionnisme dont il subit l'influence : il déforme les sujets pour en accentuer la puissance et en exalte la couleur[2]. Armand Nakache ne peut cependant être réduit à l'école expressionniste. Il a constamment évolué car, dit-il : « créer n'est pas fabriquer en série en modifiant le sujet. C'est faire quelque chose de nouveau à chaque fois »[réf. nécessaire]. Le critique Guy Dornand le définit comme le maître de « l’expressionnisme fantastique »[4].

Dès 1935, certaines de ses œuvres sont achetées par la ville de Paris.

Il a participé de façon active à plusieurs mouvements de peintres et graveurs. Il participe à la création du Salon populiste en 1933, et en devient le secrétaire général. En 1935 il participe à la création et préside la Société de peintres-graveurs et lithographes indépendants « Le Trait » à Paris. Il est membre d’honneur de la Société nationale des graveurs italiens[3]. Il est un des membres fondateurs de l'Association des peintres témoins de leur temps[5]. Armand Nakache expose régulièrement ses travaux dans les Salons que cette association organise de 1951 à 1982. Il est président de la Société des artistes indépendants de 1952 à 1964.

Le 11 octobre 1960, il reçoit la grande médaille de vermeil de la ville de Paris[6].

Son fils, Francis Nakache[7] et l'épouse de celui-ci, Suzanne, ont promu l'œuvre d'Armand Nakache en organisant plusieurs expositions[8].

Réception critique

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À l'occasion de son décès, le journal Le Monde écrit : « L'art pathétique d'Armand Nakache plonge ses racines du côté des fauves et s'épanouit du côté de l'expressionnisme dans la lignée des Rouault, des Soutine et des Kokoscha. »[9]

Quelques années auparavant, le même journal écrit à propos d'une de ses expositions : « La dénonciation ininterrompue d'une réalité hallucinante à travers des personnages rituels, clowns, masques ou sorciers, prend son origine dans la découverte du monde concentrationnaire. »[10]

Le 31 décembre 1962, Jean Rollin, dans le journal L'Humanité, exprime une analyse assez proche : « Jalonnée de visions amères, peuplée de créatures fantastiques et de monstres, son œuvre torturée, apocalyptique même, est chargée d’angoisse, lourde de pessimisme. »[11]

Ouvrages illustrés

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Œuvres dans les collections publiques

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  • Paris, Département des arts graphiques du musée du Louvre : Danseuse lithographie. Œuvre acquise auprès de l'artiste en 1956[12].
  • Roubaix, La Piscine :
    • fonds de 47 dessins au crayon lithographique des années 1930 ;
    • Les Souffleurs de verre ;
    • Le Pétrole : L'Affuteur de trépan ;
    • Portrait d'André Thérive  critique d'art ;
    • Portrait de Francis et sa nurse, 1935, huile sur toile ;
    • Un avocat, crayon graphite sur papier 31,5 × 23,5 cm[13].
  • Rouen, musée des beaux-arts : Clown à l'oiseau, 1956, huile sur toile, 46,2 × 55 cm.

Notes et références

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  1. Transcription de l'acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Clichy, à la mairie de Paris 17e, n° 922, vue 3/11.
  2. a et b Collectif, Nouveau dictionnaire national des contemporains, Paris, Les éditions du nouveau dictionnaire national des contemporains, , troisième édition éd., 948 p., p. 712.
  3. a et b « Un expressionniste : A. Nakache »
  4. « Artcult »
  5. En 1951, le peintre Isis Kischka initie l’association, puis le Salon des  Peintres témoins de leur temps qui se tient au musée d’art moderne de la ville de Paris, puis au palais Galliera.
  6. Conseil municipal de Paris, Remise au peintre Armand Nakache de la grande médaille de vermeil de la Ville de Paris, allocution de Julien Tardieu du 11 octobre 1960, Paris : Impr. municipale , 1961, 35 p.
  7. Le musée La Piscine de Roubaix conserve un tableau d'Armand Nakache de 1935, Francis et sa nurse, représentant son fils Francis sur les genoux de sa tante Clara.
  8. Exposition du 20 juin au 13 juillet 1996 à la Fondation Taylor à Paris, ayant donné lieu à l'édition d'une plaquette de six pages (« Notice »)
  9. « Le Monde »,
  10. « Le Monde, à travers les galeries »,
  11. Jean-François CORNUET, « Mentor, FORTUNE CRITIQUE 1960-1969 », sur blasco-mentor.fr (consulté le )
  12. « Département des arts graphiques »
  13. Le musée commente ainsi cette œuvre : « S’inscrivant dans la série de dessins qu’Armand Nakache consacra aux Mauvais Jugesdans les années 1930, ce dessin entretient également une étonnante complicité avec les figures de clowns et scènes de cirque peintes par l’artiste tout au long de sa carrière » (« Roubaix La piscine »).

Bibliographie

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  • Georges Turpin, Armand Nakache, peintre et graveur, préface de Pierre Mac Orlan, 62 reproductions en couleurs et en noir et blanc, Éd. Claude Imbert, 1948, 68 p.

Liens externes

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