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Atila Biro

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Atila Biro
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Française
Activité
Conjoint
Lila Lakshmanan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Maître
Archives conservées par

Atila Biro, né Attila Bíró[1],[2] le [3] à Budapest et mort le à Boulogne-sur-Mer[4], est un architecte, peintre, graveur à l'eau-forte et lithographe hongrois, naturalisé français, signant ses œuvres Atila.

Attila Bíró quitte Budapest avec sa famille, dont le père est architecte, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, avant l'arrivée de l'Armée rouge (1944) et s'installe quelque temps en Autriche, puis en 1947 à Sarrebruck, alors sous protectorat français. Le jeune Attila poursuit ses études au Lycée français de cette ville, puis, ayant en tête de devenir artiste peintre, se rend à Paris où il commence ses études d'architecture en 1951 à l'École des beaux-arts de Paris (atelier Pingusson). Il entre cependant en 1953 à l'École supérieure technique de Stuttgart où il suit les cours de l'architecte Günter Behnisch. Il prend dans le même temps des cours de peinture auprès de Willi Baumeister[5]. Il fait également partie de cercles philosophiques et esthétiques réunis autour de Max Bense[6], et suit enfin les séminaires d'histoire de l'art de Hans Wentzel.

Grâce à son amitié avec Georg Karl Pfahler, il participe à la fondation du « Groupe des Onze » dont font partie Friedrich Sieber et Günther Kirchberger. La première exposition du groupe se tient en 1957 à la Galerie 17 de Munich. Elle est bientôt suivie d'autres à Londres (New Vision Center Gallery), Bruxelles (Galerie Les Contemporains), Rome (Galleria La Tartaruga) et de nouveau à Londres (Drian Gallery). Attila Bíró termine ses études à Stuttgart en 1958 avec un diplôme d'ingénieur-architecte. Il s'installe alors à Paris et travaille dans différents bureaux d'architectes, jusqu'à ce qu'il puisse vivre de sa peinture et s'y consacrer. C'est par la rencontre en 1959 des peintres américains de l'abstraction informelle Paul Jenkins et Sam Francis qu'il trouve la voie qui demeurera la sienne, celle d'une libre figuration structurée par le chromatisme de l'arc-en-ciel. C'est alors qu'il prend le nom d'artiste d'Atila, ou Atila Biro, son pseudonyme se constituant donc du simple retrait de la seconde lettre "t" de son prénom.

Avec son épouse Lila Lakshmanan (mariage en 1963), professionnelle du cinéma (on lui doit le montage de films de Jean-Luc Godard comme Le mépris et Les Carabiniers, de François Truffaut comme La peau douce), il partage son temps de travail entre son atelier de Nanterre et le bord du lac de Saint-Cassien (Var), l'artiste trouvant en ce second lieu les conditions de travail les mieux appropriées à sa technique de l'aquarelle (pré-humidification du papier, séchage des œuvres au soleil). Des annotations au dos d'aquarelles restituent qu'il aimait aller chercher l'inspiration jusqu'en Italie. Atila et Lila ont également effectué un voyage au Maroc, plusieurs autres en Inde du Nord.

Atila s'est également intéressé à la lithographie et à l'eau-forte, le nombre de gravures sur cuivre qu'il réalisa à Nanterre étant évalué à une centaine d'œuvres réparties sur deux périodes essentielles, 1964-1965 et 1980-1981.

Il exposa ses œuvres lors d'expositions personnelles à Paris, Rotterdam, Zurich, Stuttgart, Bruxelles, Göteborg et Amsterdam, etc. En 1970, il obtint la nationalité française. De 1958 à 1973, il participa à des projets pour le quartier d'affaires de La Défense près de Paris. Une vingtaine de musées (voir ci-dessous) ont fait l'acquisition de ses œuvres.

Il meurt le .

Expositions

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Expositions personnelles

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  • 1965: Galerie Delta, Rotterdam (catalogue écrit par Gérald Gassiot-Talabot).
  • 1965: Galerie Jacques Massol, Paris (catalogue écrit par Yvon Taillandier).
  • 1970: Galerie Veranneman, Bruxelles.
  • 1971-1977: Galerie Rive Gauche, Paris (catalogue écrit par Jean-Jacques Lévêque).
  • 1972: Galerie Thot, Avignon. Centre culturel Pablo Neruda, Corbeil-Essonnes (catalogue avec texte L'arc-en-ciel d'Atila écrit par Raoul-Jean Moulin).
  • 1975: Musée des beaux-arts, Calais. FIAC, Paris.
  • 1975-1978-1986-1995: Galerie Convergence, Nantes (Jean et Jeannette Branchet).
  • 1976-1978-1985-2001: Galerie Geiger, Konwestheim et Constance.
  • 1976: Fondation Veranneman, Kruishoutem.
  • 1976-1978: Galerie Ado, Bonheiden-Anvers (catalogue avec texte Atila superbe et menaçant écrit par Alain Bosquet.
  • 1976-1978: Galerie Cavalero, Cannes.
  • 1980: Galerie Ado, Bonheiden-Anvers (catalogue écrit par Pierre Garnier).
  • 1981: Collégiale Saint-Pierre-la-Cour, Le Mans (catalogue écrit par Serge Nikitine).
  • 1981: Landesmuseum, Oldenbourg[6].
  • 1982: Maison des arts, centre d'action culturelle, Montbéliard.
  • 1983: Office culturel de la ville, Sindelfingen.
  • 1984: Institut français d'Athènes (Grèce). Forum des Halles, Angers.
  • 1985: Musée d'art moderne, Villeneuve-d'Ascq avec John Christoforou et Bengt Lindström (catalogue écrit par Michel Faucher).
  • 1987: Galerie nationale hongroise, Budapest.
  • 1988: Galerie Geiger, Komwestheim (rétrospective, catalogue avec texte Esquisses pour Atila écrit par Max Bense). Galerie d'art de l'Hôtel Astra, Paris (plaquette avec texte Atila ou la peinture d'un grand seigneur barbare et cultivé écrit par Pierre Brisset).
  • 1991: Maison des Princes, Pérouges (catalogue écrit par Gabrielle Boyon).
  • 1991-1995: Galerie Convergence, Nantes.
  • 1996: Galerie Alain Margaron, Paris.
  • 2001: Galerie Geiger, Constance. Centre d'art et de culture, Meudon.
  • 2004: Musées des Beaux-Arts d'Ostende et Wapenplein.
  • 2006: Grand théâtre d'Angers (rétrospective).
  • 2012: Abbaye de Saint-Florent-le-Vieil (rétrospective)[7].
  • 2012: Wapler et Mica, Hôtel Drouot, Paris, vente de l'atelier Atila[8].
  • 2013: Galerie Atelier 28, Lyon, De soleil et d'eau[9].

Expositions collectives

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  • 1960: Galerie Denise Breteau, Paris (avec, entre autres, Peter Saul).
  • 1964: Musée d'art moderne de la ville de Paris, Mythologies quotidiennes (la Nouvelle figuration).
  • 1965: Galerie Creuse, Paris, la Figuration narrative dans l'art contemporain.
  • 1966-1987: Grand Palais, Paris, participation régulière au Salon de Mai et au Salon Grands et Jeunes d'aujourd'hui.
  • Atila, François Jousselin, Jean-Marie Martin, Charles Semser, Hugh Weiss, Galerie Jacques Massol, 1967.
  • 1976: Mythologie de l'image contemporaine (Atila Biro, Guillaume Corneille, Maryan S. Maryan, Bernard Rancillac, Hugh Weiss, Centre Régional d'Art Contemporain au Château du Tremblay à Fontenoy
  • 1992: Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale, Paris, De Bonnard à Baselitz, dix ans d'enrichissements du cabinet des estampes.
  • 2002: Ville d'Angers, Les artistes hongrois en France.
  • 2003: Ville d'Angers, Trésors du XXe siècle dans les collections angevines.
  • 2005: Conseil général de Maine-et Loire, Angers, Grands formats.
  • 2009: Département de Maine-et-Loire, en l'Hôtel Bessonneau d'Angers, Anjou-Hongrie.
  • 2009: Salon national des antiquaires d'Angers, Exposition Hachino Kanno et Atila[10].
  • 2011: Ville de Tihany (Hongrie), exposition collective Veszprém-Anjou.
  • Janvier-: Musée de Tessé, Le Mans, exposition Traits Portraits (le portrait dans les collections du musée).
  • Novembre- : Les artistes de la Galerie "Le Soleil dans la tête" (Atila Biro, Jean Couy, Michel Moskovtchenko, Franta...), Maison de la culture et des loisirs de Saint-Étienne, novembre-.

Réception critique

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  • « Dans l'étendard déployé des arcs-en-ciel hologrammes, là où les bruits n'existent plus, celui qui contemple une toile d'Atila renonce à lui-même. Il se trouve confronté à un univers outre-couleur, où la vie ne s'échange plus contre la mort. Ici flottent dans l'apesanteur d'une lumière prismatique des cosmonautes sas émotions. Sont-ils de lointains messagers de notre monde éteint ? L'avenir et le passé ont-ils encore un sens ? L'homme a-t-il fini par dominer son propre rêve ? La couleur est-elle la seule porte d'accès à l'infini voyage ? Bien fou qui peut trancher en regardant par le hublot de la toile. Mais pour celui, plus attentif, qui chercherait à percer le vrai mystère des signes, une certitude peu à peu se fait jour : au-delà de l'aspect flamboyant et somptueux de l'organisation chromatique, se joue une démarche gestuelle et expressive. Elle se met au service de la sourde angoisse qui affleure et qui bat, plus visible dans l'œuvre dessiné de l'artiste. » - Jean Vautrin[11]

Prix et récompenses

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  • Prix Europe 1969.

Collections privées

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  • Henri Braun-Adam[14].

Commandes publiques (sélection parmi une cinquantaine)

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  • Paris, Forum des Halles: plafond du centre commercial.
  • Paris, La Défense: Le sculpteur de nuages, mur en lave émaillée de 4,58×10,90m (50 m2) sur le parvis de la Défense 2 (terrasse des reflets, près tour ALG)[15],[16],[17].
  • Corbeil-Essonnes, salle des fêtes du centre culturel Pablo Neruda: Voyage interstellaire, huile sur toile 1,95×2,55m.
  • Dunkerque, collège Lucie Aubrac: Les cerfs-volants, huile sur toile 1,95x3,65m et mur courbe 1,60×74,5m peint en arc-en-ciel.
  • Wattignies, groupe scolaire Guillaume Apollinaire: Les génies de l'eau, fresque murale 3×3,80m.
  • Le Rheu, collège Georges Brassens: La statue, Les ailes de feu, Kali, Le dompteur d'écume, 4 panneaux émaillés, 2,25×2,18m chacun.
  • Epone, collège Benjamin Franklin: Têtes en bois peint, mobiles.
  • Mont-de-Marsan, lycée d'enseignement professionnel: La statue (2,8×1,8m) et Les naufragés (1,95×1,95m), deux stèles recouvertes de mosaïque.
  • Reims, cour d'appel.
  • Nantes, CCAS (place Saint-Similien): Icare, tentative de faire étoile, fresque en tôle émaillée, 9×3,5m.
  • Dieppe, Centre d'action culturelle Jean Renoir: fresques murales.
  • Bray-Dunes, collège Septentrion: panneau mural, quatre autres murs en brique.
  • Torcy, collège Louis Aragon: En orbite, 12 huiles sur toile, coupole de la bibliothèque.
  • Colombes, bibliothèque Jacques Prévert: A la recherche de sa page natale, tôle émaillée 2,38×3,95m.
  • Boissy-Saint-Léger, deux écoles maternelles et école élémentaire: fresques murales.
  • Villetaneuse, cimetière des Joncherolles[18].
  • Dunkerque, lycée d'enseignement professionnel: deux murs du hall (2,26×4,53m et 2,26×4,70m) et stèle recouverte de mosaïque en extérieur (3,80×1m).
  • Meaux, tribunal de grande instance, salle d'audience civile n°5: L'homme-cerveau d'un seul regard l'éclairerait (Gérard de Nerval), huile sur toile, 2,68×5,64m.
  • Zeldeghem (Belgique).
  • Limoges, Direction régionale France-Telecom: panneaux muraux et sculpture hall d'entrée.
  • Manama (Bahrein), ambassade de France: fresques murales de la salle de réception.
  • Pour Air France, cabines première classe Airbus: 14 panneaux, 1,30×1,18 chacun.

Références

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(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Atila Biro » (voir la liste des auteurs).
  1. (hu) Júlia Cserba, « Atila », sur artportal.hu
  2. Le dictionnaire Bénézit dit Atila nommé initialement Edé Kardy ou Biro. Seul le nom de Biro est proposé dans d'autres ouvrages.
  3. « Atila Biró | abart », sur en.isabart.org (consulté le )
  4. RKDartists
  5. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, pages 107-108.
  6. a et b Max Bense, Le peintre Atila, texte du catalogue de l'exposition au Landesmuseum, Oldenburg, avril-mai 1981 Site de l'Atelier Rita Theis, Allemagne.
  7. Abbaye de Saint-Florent-le-Vieil, présentation de l'exposition Source: Maison de l'Europe Angers et Maine-et-Loire.
  8. Présentation de la vente de l'atelier Atila, 22 octobre 2012 Source: magazine Le Revenu, 18 octobre 2012.
  9. Magazine Art actuel, Présentation de l'exposition Atila, Galerie 28, novembre-décembre 2013
  10. Présentation de l'exposition et d'Atila (texte, photos, videos) Source: archives de PACA (Présence de l'art contemporain, Angers), 2009.
  11. Jean Vautrin, préfacier, Atila, le soleil des métamorphoses, SETIG-Pallussière, Angers, 2012, page 11.
  12. Musée des Beaux-Arts d'Angers, Atila dans les collections
  13. Compte-rendu d'un atelier organisé par le Musée de Tessé autour d'une œuvre d'Atila Source: Dispositif relais interne sud, novembre 2011.
  14. Drouot Presse, La collection Henri Braun-Adam, un destin au service de l'art, novembre 2013
  15. Etablissement public Defacto, La Défense, présentation du Sculpteur de nuages
  16. Hauts-de-Seine Tourisme, présentation du Sculpteur de nuages
  17. Photo de Marie-Hélène Cingal, 29 octobre 2013, Le sculpteur de nuages, La Défense
  18. Le cimetière de Joncherolles, présentation historique

Bibliographie

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  • Dictionnaire des artistes contemporains, La Connaissance SA, Bruxelles, 1972, p. 14.
  • Henry Galy-Carles, « Le fabuleux et angoissant univers d'Atila », Coloquio Artes, no 28, juin 1976, pp. 27-32.
  • Max Bense, Der Maler Atila, édité par le Landesmuseum d'Oldenbourg, 1981.
  • (de) Atila. Ölbilder - Aquarelle - Zeichnungen 1958-1986 (avec un texte de Max Bense), Kornwestheim, 1988.
  • Gérard Xuriguera: Regard sur la peinture contemporaine, Arted 1983. Voir pages 126 et 187.
  • Francis Parent et Raymond Perrot: Le salon de la Jeune Peinture, une histoire, 1950-1983, Jeune Peinture 1983.
  • Gérard Xuriguera, Les années 50: peintures, sculptures, témoignages, Arted, 1984.
  • Gérald Schurr: Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.
  • Lydia Harambourg: Atila, figuration solaire, dans La Gazette de l'Hôtel Drouot, .
  • Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Moeglin-Delcroix: De Bonnard à Baselitz, dix ans d'enrichissements du Cabinet des Estampes, Bibliothèque Nationale 1992.
  • Emmanuel Bénézit: Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999, vol.1, p. 517.
  • Jean-Pierre Delarge: Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001, p. 57.
  • Jean-Pierre Arnaud: Atila, le soleil des métamorphoses, SETIG-Palussière, Angers 2012 (monographie, 144 pages, avant-propos de Hervé de Charette, préface de Jean Vautrin, entretiens avec Lila Atila-Biro).
  • Vincent Wapler, commissaire-priseur à Paris: Catalogues de ventes de l'atelier Atila, Hôtel Drouot, Paris, lundi , lundi et lundi .

Liens externes

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