BD +17°3248
Ascension droite | 17h 28m 14,46917s[1] |
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Déclinaison | +17° 30′ 35,8484″[1] |
Constellation | Hercule |
Magnitude apparente | 9,37[2] |
Localisation dans la constellation : Hercule | |
Type spectral | KII vw[3] |
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Indice U-B | +0,08[2] |
Indice B-V | +0,66[2] |
Vitesse radiale | –146,55 km/s[4] |
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Mouvement propre |
μα = −47,746 mas/a[1] μδ = −22,412 mas/a[1] |
Parallaxe | 1,220 9 ± 0,035 9 mas[1] |
Distance | 819 ± 24 pc (∼2 670 al)[1] |
Magnitude absolue |
+2,16+0,74 −1,14[5] |
Masse | 0,55–0,85 M☉[5] |
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Rayon | 2,30 R☉[5] |
Température | 5 200 ± 150 K[5] |
Métallicité | −2,02[6] |
Âge | 13,8 ± 4 × 109 a[5] |
Désignations
BD +17°3248 est une vieille étoile, astronomiquement parlant, située dans le halo galactique de la Voie lactée, à environ ∼ 2 670 a.l. (∼ 819 pc) du Système solaire[1]. Étoile de population II, elle est ultra pauvre en métaux[5] ; elle appartient de plus à la sous-classe des étoiles, très peu nombreuses, qui incorporent des éléments chimiques lourds issus du processus r.
Observation d'éléments lourds
[modifier | modifier le code]Elle est étudiée depuis 2000 grâce à trois télescopes : Hubble, Keck I et le Harlan J. Smith de l'observatoire McDonald. Ils ont permis de prouver que plusieurs éléments chimiques, du germanium (Z=32) à l'uranium (Z=92), s'y trouvent sous forme atomique. L'étude des rayons ultraviolets du spectre stellaire, menée grâce à Hubble, a permis de démontrer l'existence de platine, d'osmium et, pour la première fois hors du Système solaire, d'or. À partir du baryum (Z=56), tous les éléments chimiques qui contribuent à l'abondance des éléments chimiques du Système solaire ont été formés selon le processus r[5].
Sa datation
[modifier | modifier le code]Respectivement à l'université Johannes Gutenberg de Mayence et à l'université de Bâle, les équipes de Karl-Ludwig Kratz (en) et Friedrich-Karl Thielemann (en), pour l'élément chimique stable europium (Z=63) et les éléments radioactifs thorium (Z=90) et uranium (Z=92), ont comparé les abondances observées aux abondances calculées pour ces éléments formés par le processus r lors de l'explosion d'une supernova à effondrement de cœur. Les chercheurs ont pu estimer ainsi l'âge de cette étoile à 13,8 ± 4 milliards d'années. Une autre étoile de la même sous-classe, BPS CS 31082-0001, est d'un âge semblable. Elles sont apparues à juste plusieurs centaines de millions d'années après le Big Bang[5], lors de la formation de la Voie lactée.
Notes et références
[modifier | modifier le code](en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « BD +17° 3248 » (voir la liste des auteurs).
- (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616, , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
- (en) B. W. Carney, « A photometric search for halo binaries. I - New observatinal data. II - Results », The Astronomical Journal, vol. 88, , p. 610 (DOI 10.1086/113350).
- (en) BD+17 3248 -- Horizontal Branch Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) P. Bonifacio, M. Spite, R. Cayrel, V. Hill, F. Spite, P. François, B. Plez, H.-G. Ludwig, E. Caffau, P. Molaro, E. Depagne, J. Andersen, B. Barbuy, T. C. Beers, B. Nordström et F. Primas, « First stars XII. Abundances in extremely metal-poor turnoff stars, and comparison with the giants », Astronomy and Astrophysics, vol. 501, no 2, , p. 519–530 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361/200810610).
- (en) John J. Cowan, Christopher Sneden, Scott Burles, Inese I. Ivans, Timothy C. Beers, James W. Truran, James E. Lawler, Francesca Primas, George M. Fuller, Bernd Pfeiffer et Karl‐Ludwig Kratz, « The Chemical Composition and Age of the Metal‐poor Halo Star BD +17o3248 », The Astrophysical Journal, vol. 572, no 2, , p. 861–879 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/340347).
- (en) Debra L. Burris, Catherine A. Pilachowski, Taft E. Armandroff, Christopher Sneden, John J. Cowan et Henry Roe, « Neutron‐Capture Elements in the Early Galaxy: Insights from a Large Sample of Metal‐poor Giants », The Astrophysical Journal, vol. 544, no 1, , p. 302–319 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/317172).