Bernard Demolins
Bernard Demolins | ||
Bernard Demolins en 1945. | ||
Nom de naissance | Bernard Marie Thérèse Demolins | |
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Naissance | Saint-Pavace (Sarthe), France |
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Décès | (à 93 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Allégeance | France libre | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1938 – 1945 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneurCompagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945 | |
Liste des Compagnons de la Libération | ||
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Bernard Demolins, né le à Saint-Pavace, dans la Sarthe, et mort le dans le 7e arrondissement de Paris, est un officier des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, Compagnon de la Libération.
Il participe à l'opération de Dakar, à la campagne du Gabon, à la campagne d'Érythrée, à la campagne de Syrie où il est blessé, à la bataille d'El Alamein.
Il prend part ensuite à la campagne d'Italie, à la bataille du Garigliano où il se distingue bien que blessé, au débarquement en Provence, à la campagne de France, à la bataille d'Alsace où il se distingue de nouveau.
Après-guerre, il devient administrateur de la France d'outre-mer puis effectue des missions successivement pour l'ONU et pour l'OCDE. Il travaille ensuite dans le secteur bancaire.
Biographie
[modifier | modifier le code]Bernard Demolins est né en 1918 dans la Sarthe, issu d'une famille de Saint-Malo et petit-fils d'Edmond Demolins.
Service militaire
[modifier | modifier le code]Bachelier, il a vingt ans lorsqu'il est appelé pour son service militaire, qu'il commence en octobre 1938 à Casablanca, au 1er régiment de zouaves. En juin 1939, il devient caporal-chef[1].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Bernard Demolins est nommé au 29e régiment de tirailleurs algériens (29e RTA). Il est envoyé en octobre 1939 à Amioun au Liban, nommé chef de pièce antichar dans la compagnie d'engins du 29e RTA[1].
Rallie la France libre
[modifier | modifier le code]Il est en permission en mai 1940 à Saint-Malo lors de la campagne de France. Ne voulant pas être fait prisonnier, il passe la Loire à la mi-juin et gagne le sud-ouest de la France. Il veut continuer la lutte et cherche à s'engager dans l'armée canadienne française. Il part de Saint-Jean-de-Luz pour l'Angleterre le à bord du Batory où il a entraîné plusieurs compatriotes[1].
Simple jeune caporal-chef, il est reçu le à Saint-Stephen's House par le général de Gaulle en personne, qui lui explique longuement comment il va gagner la guerre avec les Anglais. Demolins s'engage aussitôt dans les Forces françaises libres[1],[2].
Campagnes d'Afrique
[modifier | modifier le code]D'abord nommé à la compagnie « Train-Auto », il y enseigne la conduite des poids lourds. Il embarque ensuite sur le Westernland pour les campagnes d'Afrique[1].
Il prend part à l'opération de Dakar en , débarque à Douala le , participe à la campagne du Gabon où il est promu sergent. Au sein de la brigade française d'Orient, il participe à la campagne d'Érythrée en ravitaillant les troupes combattantes en vivres, eau et munitions[1].
Campagne de Syrie, Afrique du Nord, El Alamein
[modifier | modifier le code]Voulant combattre lui-même, il obtient d'être nommé au bataillon de marche no 3 (BM 3) où il commande une section de mitrailleuses de la compagnie lourde. Au cours de la campagne de Syrie, il est gravement blessé au bras le , et évacué à Bethléem. Il en garde de fortes séquelles au bras, mais rejoint tout de même le BM 3 en novembre 1941, et est promu sergent-chef peu après[1].
Il suit les cours d'élève-officier à partir de , à Damas. Il en sort aspirant en . Nommé alors au 1er bataillon de fusiliers marins, il demande et obtient en octobre suivant de passer à la 22e compagnie nord-africaine (22e CNA), avec laquelle il combat à El Alamein en octobre-novembre 1942[1].
Campagne d'Italie, campagne de France
[modifier | modifier le code]Il participe ensuite à la campagne d'Italie, à la bataille du Garigliano où il se distingue bien que blessé, refusant d'être évacué, et réussissant par la précision de ses tirs à détruire un observatoire ennemi et deux groupes de mitrailleuses.
Le , Demolins débarque en Provence, à Cavalaire, et prend part à la campagne de France. Il contribue à libérer Toulon, Lyon, Autun, Belfort, le Doubs et les Vosges. Promu lieutenant, il participe à la bataille d'Alsace où il se distingue de nouveau, notamment le en allant chercher le corps d'un chef de section puis en prenant le commandement de la section de mitrailleuses lourdes[1].
Demolins est créé Compagnon de la Libération par le décret du [1].
Après-guerre, administrateur
[modifier | modifier le code]Après la guerre, il intègre l'École nationale de la France d'outre-mer et devient administrateur de la France d'outre-mer. Il est successivement en poste au Tchad et en Nouvelle-Calédonie. Il obtient un certificat de statistique après avoir suivi les cours de l'École d'Application de l'INSEE[1].
Il travaille ensuite pour l'Organisation des Nations unies et remplit diverses missions, puis étudie à l'Institut des hautes études de Défense nationale et occupe des postes à responsabilités en Oubangui et en Mauritanie[1].
Revenu en France en 1961, il œuvre pour la division statistique de l'OCDE, puis dans le secteur bancaire[1].
Bernard Demolins meurt le à Paris, dans le 7e arrondissement[3]. Il est enterré à Saint-Malo[1].
La promotion 2013 de l'École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ORSEM) est baptisée « Colonel Bernard-Demolins »[4].
Hommages et distinctions
[modifier | modifier le code]- Grand officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du ;
- Croix de guerre – avec quatre citations ;
- Croix du combattant volontaire de la guerre de –
- Croix du combattant volontaire de la Résistance
- Croix du combattant
- Médaille coloniale avec mentions « Érythrée », « AFL », « Libye »
- Insigne des blessés militaires
- Commandeur de l'Ordre de l'Étoile noire (Bénin) ;
- Commandeur du Nicham El Anouar
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010 [notice en ligne].
- AFP, « Mort du colonel Demolins, Compagnon de la Libération », Le Point, .
- Demolins, Bernard Marie Therese, Fichier des décès, Relevé de l'Insee.
- « Compagnons de la Libération: une promotion Demolins », sur lhistoireenrafale.lunion.fr, (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Bernard Demolins », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).
- AFP, « Mort du colonel Demolins, Compagnon de la Libération », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- « Bernard Demolins », biographie sur le site de l'Ordre de la Libération
- Les 1038 compagnons sur le site de l'Ordre de la Libération
- Officier des Forces françaises libres (terrestres)
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Naissance en juin 1918
- Naissance dans la Sarthe
- Décès en février 2012
- Décès dans le 7e arrondissement de Paris
- Décès à 93 ans
- Personnalité inhumée au cimetière de Lorette (Saint-Malo)