Bernard Denancé
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(à 72 ans) Brem-sur-Mer |
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Activité | Ajusteur Concierge |
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Distinction | Citation à l'ordre pour fait de courage Croix de Guerre avec étoile d'argent |
Bernard René Louis Denancé, né le à Saint-Michel (Aisne) et mort à le à Brem-sur-Mer (Vendée), est un résistant français de la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Bernard Denancé entre dans la Résistance dès son jeune âge. En effet, dès l'âge de 18 ans, il rejoint les Forces françaises de l'intérieur (FFI) le [1] et est affecté à la 1re région militaire. Résidant dans la commune de Sevran, alors occupée par les Allemands, il suit l'exemple de son père, Georges Denancé, « mort pour la France »[2].
Bernard Denancé, et d'autres camarades FFI (comme Bruno Bancher et Lucien Sportisse[3]), mènent des rondes dans la ville de Sevran en se donnant rendez-vous dans leurs lieux de réunions : « l'écluse du canal de l'Ourcq »[4] et l'usine Westinghouse de Sevran véritable bastion de la résistance sevranaise. Bernard Denancé dessine des tracts qui sont distribués.
Son grand frère, Jean Denancé (1922-1985), travaillant alors en zone libre à Marseille, apprenant l'arrestation de son père et sachant sa mère seule[5], retourne à Sevran pour épauler Bernard. Jean Denancé fait partie d'un petit groupe de résistance dans les usines (Westinghouse)[6]. Les frères Denancé sont des acteurs majeurs de la libération de Sevran le [3].
Dans la continuité de la libération de sa ville, Bernard Denancé aide à libérer d'autres communes de la région Île-de-France où il est un allié de poids pour les militaires américains[4] venus de Paris récemment libéré. Bernard Denancé apporte aussi son aide dans les combats menés dans les villes alentour, comme Villepinte, Tremblay-en-France (anciennement Tremblay-les-Gonesse), et Aulnay-sous-Bois[1].
Peu de temps après la libération de Sevran, le à Villers-Cotterêts, Bernard Denacé est touché par une explosion de grenade qui le blesse gravement[1]. Il est alors transporté et hospitalisé en urgence pour un début de poliomyélite à l'hôpital Necker puis part en convalescence à Chécy en 1945[4]. Durant cette convalescence, il rédige ses mémoires de résistant dans un manuscrit où il décrit la Libération en détail dans 41 chapitres. Il achève son ouvrage avec une dédicace à son père : « Je dédie ce journal à mon cher papa déporté en Allemagne, d'où il n'est pas revenu »[3],[4].
À la fin de la guerre, il travaille comme ajusteur, puis concierge à Paris. Il meurt à l'âge de 72 ans, le à Brem-sur-Mer.
Hommage
[modifier | modifier le code]Bernard Denancé est nommé caporal le .
La rue de Bourgogne où il habitait à Sevran est rebaptisée le , rue Georges-Denancé en hommage à son père[7].
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]Son livret autobiographique est dactylographié par sa fille Marie-France Denancé. Cette dernière, héritière d'une famille de résistants, ne cesse de faire vivre la mémoire de ses défunts père et grand-père. Elle a notamment numérisé une partie de ses archives familiales et en a fait don aux services d'archives de la commune de Sevran[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bernard Denancé, Livret, Services des archives de la commune de Sevran coll. Marie-France Denancé, .
- « Georges DENANCE », sur Mémoire vive (consulté le ).
- Monique Houssin, Résistantes et résistants en Seine-Saint-Denis : un nom, une rue, une histoire, Paris, Les Éditions de l'Atelier, , 271 p. (ISBN 2-7082-3730-6, lire en ligne).
- Société d'Histoire et de la Vie à Sevran, « Bernard Denancé », Mémoires d'hier et d'aujourd'hui, n° 14, octobre 2005
- Joël Clesse et Sylvie Zaidman, La Résistance en Seine-Saint-Denis : 1940-1944, Paris, Syros, .
- Agnès Humbert, Notre guerre : souvenirs de résistance, Paris, Tallandier, .
- Claudine Cardon-Hamet, « DENANCE Georges, Alfred, Louis », sur Déportés politiques à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 (consulté le )