Bolet commun
Hortiboletus engelii
Règne | Fungi |
---|---|
Embranchement | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Ordre | Boletales |
Famille | Boletaceae |
Genre | Hortiboletus |
Hortiboletus engelii, le Bolet commun, auparavant Xerocomus communis[1], est une espèce de champignons (Fungi) basidiomycètes du genre Hortiboletus dans la famille des Boletaceae. Comestible moyen, Il est caractérisé par la chair à la base de son pied piquetée de petits points orangés à la coupe et son habitat souvent dans les jardins et autres zones herbeuses.
Taxonomie
[modifier | modifier le code]Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Hortiboletus engelii (Hlaváček) Biketova & Wasser[2].
L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus engelii Hlaváček[2].
Synonymes
[modifier | modifier le code]Hortiboletus engelii a pour synonymes[2] :
- Boletus armeniacus sensu Dennis
- Boletus communis sensu auct.
- Boletus declivitatum (C.Martín) Watling
- Boletus engelii Hlaváček
- Boletus subtomentosus subsp. declivitatum C.Martín
- Xerocomus communis sensu Bon, auct.
- Xerocomellus engelii (Hlaváček) Šutara
- Xerocomus declivitatum (C.Martín) A.E.Hills
- Xerocomus declivitatum (C.Martín) Klofac
- Xerocomus engelii (Hlaváček) Gelardi
- Xerocomus quercinus H.Engel & Brückner
Étymologie
[modifier | modifier le code]L'épithète spécifique engelii est en hommage à Heinz Engel, un mycologue Allemand ayant décrit cette espèce sous le nom de Xerocomus quercinus en 1996.
Le nom de genre Hortiboletus (Horti = jardin, boletus = bolet) caractérise la tendance des petits bolets de ce genre à pousser dans les jardins, les parcs, les clairières et autres zones herbeuses, dont Hortiboletus engelii qui est assez commun dans ces milieux.
Noms vulgaires et vernaculaires
[modifier | modifier le code]Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés suivants : Bolet commun[3], Bolet piqueté[4].
Description du sporophore
[modifier | modifier le code]Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore à tubes se sépare facilement de la chair du chapeau, avec un pied central assez épais et une chair compacte. Ils ont un chapeau rond devenant convexe à mesure qu’ils vieillissent. Les caractéristiques macroscopiques de Hortiboletus engelii sont les suivantes :
Son chapeau mesure de 3 à 8 cm, il est brun, brun tabac, brun olivâtre, brun ochracé, brun foncé, brun gris, marron gris, marron foncé à noirâtre, parfois rougeâtre[3],[5], avec souvent des plages rosâtres ou rougeâtres[6] plus au moins marqués, surtout vers le bord. Il est lisse ou souvent de texture plus au moins ridée, particulièrement lorsqu'il est jeune[3].
L'hyménophore possède des pores jaunes puis jaune olivâtre terne, un peu bleuissants[6], concolores aux tubes[3].
Son stipe mesure 3 à 8 cm x 0,5 à 1,5 cm, il est crème, jaunâtre, jaune à brunâtre, parfois rougeâtre, souvent lavé de rose ou de rouge dilué, rayé de rougeâtre, faiblement, partiellement en entièrement, souvent cylindrique, trapu, parfois obèse ou alors en cône inversé, aminci en allant vers la base, presque radicante ou ornée d'une protubérance radicante[3],[6].
La chair est pâle, blanchâtre à jaunâtre, parfois assez jaune dans la base du pied[3], bleuissant parfois légèrement dans le stipe[6]. Elle est typiquement piquetée de points rouge sang ou rouge orangeâtre à l'extrême du pied[3]. Son mycélium est de couleur blanche, exceptionnellement jaune[6].
Caractéristiques microscopiques
[modifier | modifier le code]Ses spores mesurent 11 à 14 µm x 4,5 à 5,5 µm[6], elles sont allongées-fusoïdes, lisses[3].
Galerie
[modifier | modifier le code]Habitat et distribution
[modifier | modifier le code]Il s'agit un champignon ectomycorhizien, poussant en Europe sous différents feuillus, surtout chêne (Quercus)[5], mais aussi tilleuls (Tilita), noisetiers (Corylus), etc. Il est commun dans les zones herbeuses, les jardins, les parcs urbains, les clairières, les bords de route et les forêts en automne, parfois en été lorsque les conditions sont favorables[3],[6].
Comestibilité
[modifier | modifier le code]Comme tous les Xerocomus au sens large, c'est une espèce d'intérêt culinaire donné comme moyen de par sa saveur peu prononcée. Elle est comestible après cuisson, de préférence en retirant le pied et en privilégiant les jeunes spécimens fermes dont les tubes ne sont pas très développés[7]. Cette espèce, venant souvent dans les jardins et les parcs, doit éviter d'être consommée si le milieu de récolte est trop urbain, les sporophores absorbants les polluants et les métaux lourds du sol si il y en a.
Confusions possibles
[modifier | modifier le code]Le Bolet commun est à comparer avec les espèces suivantes :
- Le Bolet chamois (Hortiboletus bubalinus), ressemble beaucoup au Bolet commun, mais il n'a typiquement pas de picotements orangés à la base de la chair de son pied à la coupe, son chapeau est plus pâle vers les bords, sa chair sous-cuticulaire est rose et sa chair bleuit à la coupe au dessus des tubes. Ce dernier vient surtout sous Peuplier.
- Le Bolet framboise (Hortiboletus rubellus), peut ressembler au Bolet commun lorsque ce dernier affiche des tons rougeâtres sur son chapeau. Le Bolet framboise présente lui aussi des picotements orangés dans la chair de la base de son pied à la coupe. Cependant, le chapeau du Bolet commun n'est jamais aussi franchement rouge.
- Le Bolet subtomenteux (Xerocomus subtomentosus), peut aussi lui ressembler, mais ce dernier vient plutôt en forêt. De plus, sa chair ne présente pas de picotements orangés. À la coupe, la chair de la moitié inférieure de son pied est rosée.
- Le Bolet pruineux (Xerocomellus pruinatus), peut extérieurement lui ressembler, rappelant notamment l'aspect du Bolet commun lorsqu'il est encore jeune avec un chapeau très sombre, souvent ridé et pruineux. Cependant, le Bolet pruineux n'a pas de picotements orangés dans la chair de sa base du pied, il a une chair jaunâtre uniforme qui bleuit lentement, et lui aussi vient plutôt en forêt.
- Lorsqu'il est trapu, l'apparence du Bolet commun pourrait éventuellement rappeler celle d'un Cèpe, mais sa taille bien plus petite, ses pores jaunâtres et l'absence de réseau sur son pied font très facilement la différence.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
- Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
- Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
- Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Hortiboletus engelii (Hlaváček) Biketova & Wasser (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Hortiboletus engelii (Hlaváček) Biketova & Wasser 2015 (consulté le )
- (en) Référence Index Fungorum : Hortiboletus engelii (Hlaváček) Biketova & Wasser (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Hortiboletus engelii (Hlaváček) Biketova & Wasser (consulté le )
- (en) Référence MycoBank : Hortiboletus engelii (Hlaváček) Biketova & Wasser (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Hortiboletus engelii (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Hortiboletus engelii (Hlaváček) Biketova & Wasser (2015) (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Species Fungorum - GSD Species », sur www.speciesfungorum.org (consulté le )
- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 10 décembre 2023
- Guillaume Eyssartier & Pierre Roux, Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, , p. 84
- UICN Comité Francais, « La Liste rouge des espèces menacées en France » [PDF], sur uicn.fr, (consulté le )
- « MycoDB : Fiche de Xerocomus communis », sur www.mycodb.fr (consulté le )
- « Mycocharentes - Hortiboletus engelii »
- (it) « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »