Brion (Maine-et-Loire)
Brion | |||||
L'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Angers | ||||
Commune | Les Bois d'Anjou | ||||
Statut | commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Jean-Marc Métayer 2020-2026 |
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Code postal | 49250 | ||||
Code commune | 49049 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Brionnais | ||||
Population | 1 175 hab. (2013) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 26′ 33″ nord, 0° 09′ 21″ ouest | ||||
Altitude | Min. 21 m Max. 88 m |
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Superficie | 28,29 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Beaufort-en-Vallée | ||||
Historique | |||||
Fusion | 1er janvier 2016 | ||||
Commune(s) d'intégration | Les Bois d'Anjou | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
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Brion est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le , une commune déléguée de la commune nouvelle des Bois d'Anjou[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Commune angevine du Baugeois, Brion se situe à l'est de Beaufort-en-Vallée, sur la route D 211, Fontaine Guérin - Longué Jumelles, et à proximité de l'autoroute A85[2].
Son territoire se situe dans le parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le lieu est attesté sous les formes Brionno vico aux VIIe et VIIIe siècles et podium de Brione en 1068 - 1080[3].
Selon Ernest Nègre[4], Brion s'explique par le gaulois briga « mont, forteresse », suivi du suffixe gaulois -o. Il a été latinisé en -onem dans les textes.
Xavier Delamarre note que le premier sens de briga était « colline, mont »[5]. Brion se trouve en effet sur une légère éminence qui atteint 88 m, à laquelle se réfère la mention podium de brione au XIe siècle.
Homonymie avec d'autres Brion qui sont issus, soit de briga, soit de briva « pont », autre terme gaulois fréquent dans la toponymie française.
Histoire
[modifier | modifier le code]Brion aurait été au IXe siècle une « châtellenie » et prospère au fil du temps.
Occupées de longues années par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans, Brion devient pendant une quarantaine d'années, propriété de Jeanne de Laval (sa statue figure place Jeanne-de-Laval à Beaufort-en-Vallée), épouse avisée de René d'Anjou (XVe siècle).
Puis Brion et l'Anjou, désormais rattachés au royaume de France, connaissent les années noires des guerres de religion, de la misère et de la peste.
Au XIXe siècle, Brion, rattachée alors au canton de Beaufort, échappe à deux reprises à l'invasion des Prussiens.
La Première Guerre mondiale fait 64 victimes à Brion, soit 7 % de la population totale. La Seconde Guerre mondiale fut moins meurtrière, même si les troupes allemandes envahissent Brion pendant 10 mois. Sept habitants sont tués, dont un en déportation[6].
Les années qui suivent voient Brion touchée par l'exode rural, perdant ainsi de nombreux emplois, commerces et habitants. Au début du XXIe siècle, le phénomène s'inverse et entre les derniers recensements, on note une augmentation de la population.
En janvier 2016, les communes de Brion, Fontaine-Guérin et Saint-Georges-du-Bois se regroupent pour former la commune nouvelle de Les Bois d'Anjou[1].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Administration actuelle
[modifier | modifier le code]Depuis le , Brion constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Les Bois d'Anjou et dispose d'un maire délégué[1].
Administration ancienne
[modifier | modifier le code]Ancienne situation administrative
[modifier | modifier le code]Jusqu'en 2015, la commune est membre de la communauté de communes de Beaufort-en-Anjou[10], elle-même membre du syndicat mixte Pays des Vallées d'Anjou.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 1 175 habitants, en évolution de +6,92 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,3 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 50,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,2 %, 15 à 29 ans = 14 %, 30 à 44 ans = 21,7 %, 45 à 59 ans = 20,2 %, plus de 60 ans = 22 %) ;
- 49,7 % de femmes (0 à 14 ans = 22,8 %, 15 à 29 ans = 13,6 %, 30 à 44 ans = 21,9 %, 45 à 59 ans = 19,8 %, plus de 60 ans = 21,8 %).
Vie locale
[modifier | modifier le code]Deux écoles, une vingtaine d'associations.
Économie
[modifier | modifier le code]Sur 100 établissements présents sur la commune à fin 2010, 35 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 6 % du secteur de l'industrie, 6 % du secteur de la construction, 39 % de celui du commerce et des services et 14 % du secteur de l'administration et de la santé[17].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château de Chavigné.
- Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais.
- Lavoir de Brion.
- Logis de la Cuche.
- Logis de la Rosellière.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Jean Picard, astronome et ecclésiastique reçoit les bénéfices d'un prieuré à Brion ; en 1672 il y effectue des mesures astronomiques[18].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1874) (BNF 33141105, lire en ligne), p. 532-535.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- « Arrêté no DRCL-2015-525 du 10 juillet 2015 portant création de la commune nouvelle de Baugé-en-Anjou », Recueil spécial des actes administratifs de la préfecture de Maine-et-Loire, no 47, (lire en ligne [PDF]).
- IGN et BRGM, Géoportail Brion (49), consulté le 21 août 2012.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1, Librairie Droz 1990, p. 149.
- Ibidem.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance 2003, p. 86 - 87.
- Port 1965, p. 532.
- « Le conseil municipal », sur Mairie des Bois d'Anjou (consulté le ).
- « Les Bois d’Anjou. Le nouveau maire Sandro Gendron succède à Arnaud Monchicourt », sur Le Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
- Le Courrier de l'Ouest, L'élection sera-t-elle invalidée à Brion ?, article du 4 avril 2014.
- Insee, Composition de l'EPCI de Beaufort-en-Anjou (244900882), consulté le 15 août 2013.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- « Évolution et structure de la population à Brion en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, Statistiques locales du territoire de Brion (49), consultées le 9 décembre 2012.
- Pierre Charles Lemonnier, Histoire céleste : Recueil de toutes les observations astronomiques, Paris, (lire en ligne), p. 28-29.