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Cameroun britannique

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(Redirigé depuis Cameroons)
Cameroun britannique
(en) British Cameroon

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(39 ans, 2 mois et 11 jours)

Drapeau Blason
Hymne God Save the Queen
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte du Cameroun britannique en 1949
Informations générales
Statut Territoire sous mandat de la Société des Nations puis sous tutelle des Nations unies administré par le Royaume-Uni
Capitale Buéa
Langue(s) Anglais
Religion Christianisme, animisme, islam
Monnaie Livre de l'Afrique occidentale britannique
Démographie
Population (1949) ~ 1 030 000
Superficie
Superficie 85 000 km2
Histoire et événements
Le Kamerun est occupée par la France et la Grande-Bretagne.
Traité de Versailles : L'Allemagne renonce à ses droits sur le Kamerun.
Mandat de la Société des Nations
Tutelle des Nations unies
Union du Cameroun septentrional avec le Nigeria
Union du Cameroun méridional avec le Cameroun

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Cameroun britannique (en anglais : British Cameroon, British Cameroons ou Cameroons) était un territoire sous mandat de la Société des Nations puis sous tutelle des Nations unies administré par le Royaume-Uni de 1922 à 1961. Il comprenait les États actuels de Borno, Taraba et Adamawa du Nigeria, ainsi que les régions actuelles du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

Administration territoriale

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Le territoire était divisé en cinq provinces : Benue, Bornu, Adamawa, Bamenda et Cameroons. Les provinces orientales de Cameroons et de Bamenda étaient administrées comme les provinces de la Région occidentale de la colonie et protectorat du Nigeria. La province de Cameroons était divisée en trois districts : Victoria, Kumba et Mamfé dirigés par un district officer. La province de Bornu aussi appelée l'Émirat ou le Sulnanat de Dikoa.

L'actuel Cameroun est revendiqué par l'Allemagne en tant que protectorat lors du partage de l'Afrique entre puissances européennes à la fin du XIXe siècle. L'Empire allemand nomme le territoire Kamerun. Pendant la Première Guerre mondiale, les troupes françaises et britanniques envahissent le protectorat et le divisent en deux régions, l'une attribuée par la suite à la France et l'autre au Royaume-Uni par la Société des Nations. Les Britanniques s'intéressent davantage à d'autres régions d'Afrique, en particulier au Nigeria, ce qui permet aux Français d'obtenir une plus grande part du territoire lors de son partage[1].

Période du mandat (1922-1946)

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Dès 1922, le Cameroun britannique est divisé administrativement en Cameroun septentrional (Northern Cameroons) et Cameroun méridional (Southern Cameroons). Le Cameroun septentrional se compose de deux parties non contiguës, divisées par un point où se rencontrent les frontières du Nigeria britannique et du Cameroun français.

Dans les années 1930, la majorité de la population blanche est composée d'Allemands, qui sont internés dans des camps britanniques à partir de juin 1940, lors de la Seconde Guerre mondiale. La population autochtone, qui compte 400 000 habitants, ne s'intéresse guère au volontariat dans les forces britanniques ; seuls 3 500 hommes s'enrôlent[2].

Période de tutelle (1946-1961)

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Le duc de Gloucester, Henry de Gloucester et son épouse Alice Montagu-Douglas-Scott à Buéa en 1959.

Après la Seconde Guerre mondiale, le territoire est mis sous tutelle de l'ONU en lieu et place du mandat de la SDN. Son administration est à nouveau confiée au Royaume-Uni.

En juin 1957, l'homme politique Ndeh Ntumazah fonde le One Kamerun (OK), considéré comme la branche anglophone de l'Union des populations du Cameroun (UPC). Les autorités britanniques collaborent toutefois avec les autorités françaises, malgré leur animosité réciproque, dans la répression des militants upécistes réfugiés au Cameroun britannique. Isaac Tchoumba Ngouankeu, l'un des leaders de l'UPC, est ainsi livré à l'administration française. En avril 1957, des commandos français pénètrent secrètement (sans en avoir averti les Britanniques) dans un siège de l'UPC, incendient les bâtiments et exécutent plusieurs militants[3].

Levée de la tutelle

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Le , les habitants du Cameroun britannique sont invités par référendum à dire s'ils préfèrent s'unir à la République du Cameroun ou la Fédération du Nigeria[4]. À l'issue du référendum, le Cameroun septentrional vote en majorité pour son intégration au Nigeria (60 %), tandis que 70,5 % du Cameroun méridional opte pour son union au Cameroun[5].

Poste et timbres

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Notes et références

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  1. Yannick Dupraz, « French and British Colonial Legacies in Education: Evidence from the Partition of Cameroon », The Journal of Economic History, vol. 79, no 3,‎ , p. 628–668 (ISSN 0022-0507 et 1471-6372, DOI 10.1017/s0022050719000299, lire en ligne, consulté le )
  2. Eliot A. Cohen, I. C. B. Dear et M. R. D. Foot, « The Oxford Companion to World War II », Foreign Affairs, vol. 74, no 5,‎ , p. 165 (ISSN 0015-7120, DOI 10.2307/20047320, lire en ligne, consulté le )
  3. Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, Kamerun !, La Découverte,
  4. « Référendum dans les Camerous Nord et Sud sous tutelle britannique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Sub-National Referendums in Sub-Saharan Africa » (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • (en) Carlson Anyangwe (dir.), The secrets of an aborted decolonisation: the declassified British secret files on the Southern Cameroons, Langaa RPCIG, Mankon, Bamenda, 2010, 796 p. (ISBN 995-657850-9)
  • (en) Bongfen Chem-Langhëë, The paradoxes of self-determination in the Cameroons under United Kingdom administration: the search for identity, well-being, and continuity, University Press of America, Lanham, Md., 2004, 238 p. (ISBN 0-7618-2504-5)
  • (en) Nfor N. Nfor, In chains for my country : crusading for the British Southern Cameroons, Langaa Research & Publishing CIG, Bamenda, Cameroon, 2014, 161 p. (ISBN 978-995-679204-7)
  • (en) Victor Julius Ngoh, Southern Cameroons, 1922-1961: a constitutional history, Ashgate, , Aldershot, Hampshire, England ; Burlington, Vt. 2001, 201 p. (ISBN 0-7546-1401-8)
  • Jules Sansterre Nkarey, Afrique : l'histoire entre le Cameroun anglophone et le Cameroun francophone : de 1472 à 2003, Publibook, Paris, 2004, 2006, 266 p. (ISBN 2-7483-0362-8)

Articles connexes

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Liens externes

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