Capitol Records
Filiale | Universal Music Group |
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Fondation | 1942 |
Fondateur | Johnny Mercer |
Distributeur | Capitol Music Group (États-Unis), EMI (Royaume-Uni), Universal Music Group (international), UMe (rééditions) |
Genre | Jazz, rock, pop |
Pays d'origine | États-Unis |
Siège | Capitol Records Building, Hollywood Boulevard, Los Angeles |
Site web | www.capitolrecords.com |
Capitol Records, ou Capitol Recording Corporation, est un label discographique américain basé à Hollywood Boulevard, Los Angeles. Fondé en 1942, il est une filiale d'Universal Music Group, l'une des trois majors dans le monde.
Histoire
[modifier | modifier le code]Années 1940–1950
[modifier | modifier le code]Le label Capitol Records est créé en 1942 par le compositeur Johnny Mercer[1] grâce au financement de Buddy DeSylva et Glenn Wallichs, propriétaire du magasin de disques Wallichs Music City[2] à Los Angeles.
Capitol est le premier label basé sur la côte ouest des États-Unis, possédant un studio d’enregistrement à Los Angeles et un autre à New York. Ses principaux concurrents de l’époque sont RCA-Victor, Columbia et Decca, et avaient leur siège à New York. Dès son établissement et jusqu’en 1946, Capitol figurait parmi les six plus gros éditeurs aux États-Unis, avec 42 millions de disques vendus. Sa branche canadienne est établie en 1949, et Capitol rachète la même année les KHJ Studios situés sur Melrose Avenue, juste à côté des studios de Paramount Pictures, dans le quartier d'Hollywood à Los Angeles.
Pendant les années 1950, Columbia enregistre et produit un certain nombre d'artistes rockabilly et rock'n'roll comme Ronnie Self (Ain't I'm a Dog, Bop a Lena, You're so Right for Me), The Collins Kid (Party, Hop Skip and Jump…), Joe Maphis, Link Wray, Carl Perkins (Where the Rio de Rosa Flows, Pionted Toe Shoes…), Gene Vincent (Be Bop a Lula, Say Mama, Baby Blue...), Johnny Horton (Honky Tonk Hardwoor Floor, I'm Coming Home…), Johnny Cash… Tous ces artistes sont présents sur les compiles Columbia Rockabilly Vol. 1 et 2.
Propriété d'EMI
[modifier | modifier le code]En 1955, le label britannique EMI achète Capitol Records, mettant fin à l'accord de distribution mutuelle de 55 ans entre EMI et RCA Victor dans l'hémisphère occidental en 1957. EMI acquiert 96 % des actions de Capitol pour 8,5 millions de dollars. EMI construit un studio à Hollywood et Vine pour correspondre à ses studios Abbey Road ultramodernes à Londres. En 1957, le label classique d'EMI Angel est fusionné avec Capitol. Certains enregistrements classiques ont été publiés en haute fidélité et en son stéréophonique. Il s'agit notamment de William Steinberg et de l'orchestre symphonique de Pittsburgh, de Leopold Stokowski avec divers orchestres (dont l'orchestre philharmonique de Los Angeles) et de Sir Thomas Beecham et de l'orchestre philharmonique de Los Angeles, ainsi que d'albums de musique classique légère de Carmen Dragon et de l'orchestre du Hollywood Bowl et d'albums de musique de film dirigés par des compositeurs d'Hollywood tels que Alfred Newman.
Les disques Capitol sont lancés en France par Jacques Plait, alors directeur du département disques Capitol chez Pathé-Marconi. En 1957, EMI fusionne son label de musique classique Angel Records avec Capitol. Dans le domaine de la musique du Sweet Jazz big band, Capitol s'associe également au chef d'orchestre Guy Lombardo à partir du milieu des années 1950 pour publier une série d'une trentaine d'enregistrements jusqu'à la fin des années 1960[5].
La série Capitol of the World, lancée en 1956 et active jusque dans les années 1970, comprenait German Beer Drinking Songs, Honeymoon in Rome, Australian Aboriginals et Kasongo! Modern Music of the Belgian Congo. Nombre d'entre eux ont été produits par Dave Dexter Jr (en). Cette série contenait plus de 400 albums. C'est également au cours de cette période que Capitol publie des enregistrements de chants de Noël provenant de divers pays en dehors des États-Unis[6],[7] Dans les années 1960, Capitol crée des sous-labels, dont Tower Records. Le producteur Dave Dexter tarde à publier les enregistrements des Beatles en 1963 mais se rattrape l'année suivante en inondant le marché d'albums et de singles du groupe britannique. Capitol devient aussi, en 1967, le distributeur américain de leur label Apple Records.
En , EMI fusionne avec Thorn Electrical Industries pour former Thorn EMI[8] et, en raison de modèles commerciaux de plus en plus divergents, le , les actionnaires de Thorn EMI votent en faveur d'une scission. La société de médias qui en résulte est alors connue sous le nom d'EMI Group[9]. En , Capitol, ainsi que Virgin Records, absorbent EMI USA, qui ferme ses portes[10].
Distribution sous Universal
[modifier | modifier le code]En 2012, les activités musicales d'EMI sont vendues à Universal Music Group et le siège mondial est rétabli dans la Capitol Tower à Hollywood dans le cadre de la réorganisation ultérieure du Capitol Music Group. Steve Barnett, auparavant employé de Columbia, est engagé comme président-directeur général de la division[11],[12]. Capitol intente une action en justice contre Vimeo, un site web de partage de vidéos en ligne, pour violation des droits d'auteur audio. Capitol dépose cette plainte après que des utilisateurs aient visiblement fait de la synchronisation labiale sur certains de leurs morceaux[13].
À la suite d'une action en justice intentée par Capitol contre la société en ligne ReDigi.com en , cette dernière est reconnue coupable d'avoir violé la loi sur le droit d'auteur. Capitol Records affirme que ReDigi était coupable de violation du droit d'auteur en raison d'un modèle commercial qui facilitait la création de copies supplémentaires des fichiers musicaux numériques de Capitol, les utilisateurs pouvant charger les fichiers pour les télécharger ou les diffuser en continu au nouvel acquéreur du fichier. ReDigi a fait valoir que la revente de fichiers musicaux MP3/numériques était autorisée en vertu de certains principes (fair use et first sale), mais le tribunal a maintenu que l'application de ces principes « était limitée aux éléments matériels que le titulaire du droit d'auteur mettait dans le circuit commercial »[14]. En 2014, PGH Live Music rejoint l'équipe et Katy Perry fonde le label Metamorphosis Music, lançant une entreprise de label avec Capitol[15] Le nom du label est ensuite changé en Unsub Records en 2016[16]. Cette année-là également, Capitol se hisse à la deuxième place des parts de marché et remporte quatre catégories aux Grammy Awards pour la musique de Beck et Sam Smith[17].
En 2018, la division électronique de Capitol Astralwerks se relance avec une nouvelle équipe et déménage l'ensemble de ses opérations dans la tour de Capitol à Los Angeles[18]. En , Jeff Vaughn est nommé président de Capitol Records, prenant ses fonctions à partir du , et est basé à Hollywood dans l'emblématique Capitol Tower[19].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Capitol Records » (voir la liste des auteurs).
- Julien Bordier, « Capitol Records, monument de l'industrie musicale », L'Express, (lire en ligne).
- Gilles Valiquette, C'est fou mais c'est tout, Montréal, Les Éditions de l'Homme, , 704 p. (ISBN 978-2-7619-4150-1), p. 23
- Staff writer, « Nouveau logo Capitol », Record World Publishing, vol. 24, no 1151, , p. 22 (lire en ligne).
- (en) « Capitol labels », sur Friktech (consulté le ).
- (en) « L'Encyclopédie canadienne : "Guy Lombardo and His Royal Canadians" Mookg, Edward B. (6 avril 2008 rev. 4 mars 2015) », sur thecanadianencyclopedia.ca/en.
- Janet Borgerson (Schroeder, Jonathan E.), Designed for hi-fi living : the vinyl LP in midcentury America, Cambridge, Massachusetts, MIT Press, (ISBN 9780262036238, OCLC 958205262).
- (en) Chris Nelson, « Hands-On Leader Fuels Rare Revival in Record Industry », The New York Times,
- (en) « EMI : a giant at war with itself », sur The Telegraph, Londres, .
- (en) « Vote solid for Thorn demerger », sur Independent, .
- (en) Bloomberg News, « EMI shutting 2 New York-based record labels », sur The New York Times, .
- August Brown, « Steve Barnett to lead Capitol Music Group », Los Angeles Times, n26 novembre 2012 (lire en ligne).
- (en) « It's Official : Steve Barnett named chairman of Capitol Music Group », sur The Hollywood Reporter, (consulté le ).
- (en) Ryan Lawler, « Vimeo Sued Over Lip Dubs », Gigaom, (consulté le ).
- (en) Anne Fitzgerald et Tim Seidenspinner, « Vente de MP3 ? You should have stuck with CDs », sur The Conversation, The Conversation Media Group, (consulté le ).
- (en) « Introducing my new label venture with @capitolrecords featuring my first artist FERRAS »,
- Gil Kaufman, « Katy Perry Really Wants You to Get 'Together' with Her Latest Signing, CYN », Billboard, (lire en ligne).
- Randy Lewis, « Grammy Awards bring gold to revitalized Capitol Records », Los Angeles Times, (lire en ligne, consulté le ).
- « Acclaimed Label Astralwerks Relaunches With New Team, Major Signings », Billboard, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Jeff Vaughn nommé président de Capitol Records », sur Variety, (consulté le ).
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :