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Cathédrale grecque Saint-Étienne de Paris

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Cathédrale grecque Saint-Étienne de Paris
Image illustrative de l’article Cathédrale grecque Saint-Étienne de Paris
Présentation
Culte Orthodoxe grecque
Dédicataire Étienne (martyr)
Type Cathédrale
Début de la construction 1890
Architecte Vaudremer
Nombre de dômes 1
Protection Logo monument historique Inscrite MH (1995)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Paris
Coordonnées 48° 52′ 00″ nord, 2° 17′ 55″ est

Carte

La cathédrale grecque Saint-Étienne ou cathédrale grecque Saint-Stéphane est la cathédrale de l'Église orthodoxe grecque de Paris et le siège de la métropole grecque-orthodoxe de France. Elle est située au 7, rue Georges-Bizet dans le 16e arrondissement. Siège d'un évêché depuis 1953, elle était encore simple église le , jour de sa consécration sous le vocable de « Saint-Étienne »[1].

Reproduction en noir et blanc d'un dessin par Charles Lameire de la frise ornant le bas du dôme et représentant les quatre fleuves du paradis terrestre[2].

L'église Saint-Étienne fut construite par Guillotin[1] sous la direction de l'architecte Vaudremer[a], aux frais de Demetrius Stefanovich Schilizzi[4], chef d'une puissante maison de banque à Londres qui avait commencé sa carrière à Paris[5], et qui avait fait don de cette église au gouvernement hellénique, « sous la condition qu'elle serait consacrée au culte de la religion orthodoxe grecque et mise à la disposition de la colonie hellénique de Paris »[4][b]. Schilizzi avait affecté une somme de près de 3 000 000 francs à la réalisation de son vœu[1] mais l'édifice ne coûta qu'environ 1 630 000 francs (achat de terrain et construction)[4]. Les murs intérieurs de l'église furent décorés par Charles Lameire et l'iconostase en marbre par Ludwig Thiersch[7]. Vaudremer a fait appel à Léon Avenet pour réaliser les vitraux[8].

L'église, dont la première pierre avait été posée en 1890[3], fut inaugurée le dimanche , « sous la présidence de l'archevêque d'Héraclée, Mgr Germanos, devant une nombreuse affluence où l'on remarquait, outre les représentants diplomatiques de la Grèce et de la Russie et toutes les notabilités de la colonie grecque, beaucoup de simples amis de l'hellénisme »[9]. Un sermon fut prêché à cette occasion par l'archimandrite Grégoire Palamas[9], qui serait le prédicateur de l'église jusqu'en 1898[10].

Le , l'absoute d'Elefthérios Venizélos, père de la Grèce moderne, fut prononcée dans l'église[11] ; le corps de celui-ci fut déposé dans le caveau de l'église avant d'être transporté à la gare de Lyon le 23, au début de l'après-midi[11]. En 1953, l’église devint le siège de l'évêché. Le , le mariage d'Édith Piaf et de Théo Sarapo fut célébré dans la cathédrale[12]. L'année suivante, la cathédrale devint le siège de la métropole orthodoxe grecque de France. Le , les funérailles de Maria Callas eurent lieu dans la cathédrale[13]. En 1995, la divine liturgie du centenaire fut célébrée dans la cathédrale par Bartholomée Ier de Constantinople, primat du Patriarcat œcuménique de Constantinople.

Le bâtiment fut inscrit monument historique par un arrêté du [14].

Reproduction en noir et blanc d'un dessin par Charles Lameire d'un des anges pour décorer « la petite coupole de l'oratoire royal »[2].

D'après Vassilis Colonas, « le néo-roman des façades d'inspiration plutôt lombarde s'efforce de ne pas trop contraster avec l'ambiance byzantine recherchée à l'intérieur »[15].

Selon la Revue encyclopédique :

« Tout en adoptant la forme consacrée pour les églises byzantines, la coupole sur pendentifs appuyés par quatre grands berceaux, [Vaudremer] a su la rajeunir par l'emploi de la pierre et de la brique apparente de ton rosé, qui rendent sensible à l'intérieur comme à l'extérieur l'ossature de l'édifice et préparent par une harmonie claire et discrète l'effet décoratif des peintures revêtant les arcs, les pendentifs et la coupole. La grandeur de l'église résulte bien plus des dispositions adoptées que des dimensions, et le style des peintures de M. Lameire y contribue encore[16]. »

Notes et références

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  1. Le parti que Vaudremer a su tirer du terrain, « assez vaste et peut-être d'une bonne configuration pour être utilisé en maison de rapport, mais se présentant assez mal au premier abord, pour recevoir une église et une maison presbytérale », a été jugé « remarquable »[3].
  2. Deux tentatives de création d'un lieu de culte hellénique permanent à Paris ont précédé les initiatives ayant abouti à la consécration de l'église Saint-Étienne[6].

Références

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Bibliographie

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  • Albert Bensoussan, Édith Piaf (lire en ligne).
  • Auguste Doniol, Histoire du XVIe arrondissement de Paris (lire en ligne).
  • Bertrand Meyer-Stabley, La véritable Maria Callas (lire en ligne).
  • La Construction moderne (lire en ligne).
  • Échos d'Orient, (lire en ligne).
  • G. Palamas (préf. T. R.), « Πίστις καί πατρίς », Revue des études grecques,‎ (lire en ligne).
  • Helena Venizelos, « Mon mari Venizelos », Hommes et mondes,‎ (lire en ligne).
  • Histoire de l'art (lire en ligne).
  • Nicolas Ross, Saint-Alexandre-sur-Seine (lire en ligne).
  • Revue des établissements de bienfaisance et d'assistance (lire en ligne).
  • Revue encyclopédique (lire en ligne).
  • (en) The Builder (lire en ligne).
  • (en) The Paris Exhibition, 1900, (lire en ligne).
  • Vassilis Colonas, « La cathédrale d'Athènes et la naissance du style « gréco-byzantin » », dans L'architecture religieuse au XIXe siècle, (lire en ligne).

Articles connexes

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Lien externe

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