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Chamblac

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Chamblac
Chamblac
L'église Notre-Dame.
Blason de Chamblac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie
Maire
Mandat
Charles-Edouard de Broglie
2020-2026
Code postal 27270
Code commune 27138
Démographie
Gentilé Chamblacais
Population
municipale
372 hab. (2021 en évolution de −4,62 % par rapport à 2015)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 21″ nord, 0° 32′ 43″ est
Altitude Min. 133 m
Max. 204 m
Superficie 20,9 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Bernay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Breteuil (Eure)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Chamblac
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Chamblac
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Chamblac

Chamblac (prononciation : [lɶʃɑ̃blak] « le chamblac »[1].) est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Géographie

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Localisation

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 826 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernay à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 666,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Chamblac est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,1 %), terres arables (37,5 %), prairies (18,3 %), zones urbanisées (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Campus Blaque en 1234[1], Chanblanq au XIIIe siècle (charte de Henri de Ferrières), Camblaque en 1262 (cartulaire de Saint-Évroult), Champ Blac en 1424 (inventaire des titres de l’abbaye du Bec)[15].

Il s'agit d'une formation médiévale. Le premier élément est le mot Champ- au sens d'« étendue de terre propre à la culture » . Le [ʃ] (ch-) initial s'explique ici par la localisation du lieu un peu au sud de la ligne Joret. En effet, celle-ci s'infléchit vers le nord dans le pays d'Ouche, alors que Camembert (Orne, Campo Maimberti fin XIIe siècle et Campum Manberti vers 1350[16]) situé à une latitude inférieure dans le pays d'Auge conserve une phonétique de type normanno-picard avec [k] initial.

Le second élément -blac présente une terminaison -ac qui n'a pas de rapport avec les toponymes suffixés en -ac, typiques du Sud de la France et d'une partie de la Bretagne (comme l'indique d'ailleurs la graphie des formes anciennes en -blaque). Le suffixe -acum, qui explique les autres -ac, a généralement abouti à -ey dans le pays d'Ouche (sinon à -ay ou -y). En réalité, -blac est un nom de personne comme -membert dans Camembert ou -osoult dans Champosoult (Orne, Campus Osulfi vers 1200).

François de Beaurepaire propose le nom de personne vieux norrois Blakkr[17], surnom signifiant « sombre, brun grisâtre » (même racine que l'anglais black « noir », issu du vieil anglais blæc « sombre, foncé, brun gris »[18]).

Il existait aussi en moyen anglais, d'autres termes proches phonétiquement et sémantiquement blake, bleach, bleike au sens de « pale, jaune », ainsi que l'anglais moderne bleak qui remonterait au vieux norrois bleikr « blanc, brillant »[19]. Le mot normand blèque « blet, blette » n'est pas une altération phonétique du terme français, mais appartient bien plutôt à cette famille de mots. Il se superpose au vieux norrois bleikr et au vieux saxon blēc.

On retrouve cet anthroponyme dans Blacqueville (Seine-Maritime, jadis Blacrevilla)[1], dans les anciens hameaux de Blactot (à Carentan, Manche et dans le pays de Caux) et Blaquemare à Beuzeville (Eure) combinés respectivement avec les appellatifs norrois topt > -tot et marr > mare.

La graphie officielle ne comporte pas d'article, contrairement à l'usage local qui veut qu'on dise « le Chamblac »[1].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2008 2020 Pierre Qhauvin SE Attaché d'Administration Hospitalière
1830 1838 Charles Gabriel Delanoé    
1838 1852 Jacques Bordeaux    
1852 ? X*** Blin    
? 1868 X*** Letort    
1868 1871 X*** Blin
(second mandat)
   
1871 1876 Joseph Champion    
1876 1878 Léon Lange    
1878 1919 Joseph Champion
(second mandat)
   
1919 1944 Jules Leclerc    
1944 1971 René Champion    
1971 2005 Robert Zurkinden    
2005 ? Éric Odienne    
2020 En cours Charles-Edouard de Broglie   Propriétaire du Château de Bonneville

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 372 habitants[Note 2], en évolution de −4,62 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
301502552508514513507508506
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
401393401354320308278278290
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
268286277238245254246273289
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
217342351327336376361385391
2021 - - - - - - - -
372--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Le château de Bonneville.

Patrimoine naturel

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Site classé

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Personnalités liées à la commune

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  • Jean de La Varende (1887 à Chamblac-1959), écrivain. Dans certaines de ses œuvres, il donne à sa commune natale le nom de « Champnoir ». Nom en rapport avec l'étymologie, puisque le norrois blakkr signifie « brun, sombre » (même mot que l'anglais black, noir).

Héraldique

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Blason de Chamblac Blason
D'argent à deux lions léopardés de gueules l'un au-dessus de l'autre.
Détails
Armes des Bonneville dont le château se trouve sur la commune.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a b c et d François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 86.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Chamblac et Bernay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Bernay » (commune de Bernay) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Bernay » (commune de Bernay) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bernay », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 49.
  16. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume I, Librairie Droz 1998. p. 1658.
  17. ibidem.
  18. T. F. Hoad, English Etymology, Oxford University Press, 1993 (ISBN 0-19-283098-8), p. 42.
  19. T. F. Hoad, Op. cité, p. 43.
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Notice no PA00099370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Le château de Bonneville et son parc à Chamblac », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).