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Charlton Heston

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Charlton Heston
Charlton Heston en 1961.
Fonction
President of SAG (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
John Charlton Carter
Surnom
Chuck
Nationalité
Formation
Université Northwestern
École de communication de l'université Northwestern (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Père
Russel Whitford Carter (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Lila Charlton (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Lydia Clarke (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Partis politiques
Parti démocrate (jusqu'en )
Parti républicain (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Taille
1,89 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Genres artistiques
Distinctions
Films notables

John Charlton Carter[1],[2], dit Charlton Heston [ˈt͡ʃɑɹltən ˈhɛstən][3], est un acteur, réalisateur et scénariste américain né le à Evanston (Illinois) et mort le à Beverly Hills (Californie).

Devenu une légende du cinéma à la suite de sa prestation dans le film Ben-Hur (1959), pour laquelle il obtient l'Oscar du meilleur acteur, Charlton Heston est l'un des symboles du cinéma américain des années 1950 et des années 1960.

Il a associé son nom aux plus grandes superproductions de Hollywood de cette époque, telles que Les Dix Commandements (1956), Ben-Hur (1959), Le Cid (1962) ou Les 55 Jours de Pékin (1963), avant de s'illustrer dans des films d'anticipation dont les plus connus sont La Planète des singes (1968), Le Survivant (1971) et Soleil vert (1973). Il a également été l'un des pionniers du genre des films catastrophes avec 747 en péril (1974) et Tremblement de terre (1974).

Par son impressionnante carrure et son visage dur, Charlton Heston fut l'interprète idéal tout au long de sa carrière de personnages virils et, la plupart du temps, honnêtes et bons.

Au-delà de sa carrière au cinéma, il s'engage politiquement contre le racisme et devient l'une des figures hollywoodiennes du Mouvement des droits civiques dans les années 1960. Il s'engage par la suite auprès du Parti républicain et, à la fin de sa vie, milite au sein de la NRA pour le droit du port d'armes à feu.

Atteint de la maladie d'Alzheimer dès 2002, il décide de mettre fin à toute activité cinématographique et politique. En 2003, le président George W. Bush lui décerne la médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile américaine.

Jeunesse et débuts

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Charlton Heston naît à Evanston, juste au nord de Chicago dans l'Illinois. Sa famille est d'ascendance anglaise et écossaise ; il était d'ailleurs un membre du clan Fraser. Il monte sur les planches pour la première fois à l'âge de 5 ans et incarne le père Noël dans une pièce organisée dans son école[4]. Sa passion le conduit alors à étudier la comédie à l'université Northwestern. Il décroche son premier rôle au grand écran en 1941 dans Peer Gynt, film réalisé par un camarade de son université.

Le [5],[6], il s’engage dans l'Air Force et n’est incorporé qu’un an plus tard, en janvier 1944. Il reçoit d’abord une formation sur le sol américain[4]. Il épouse Lydia Clarke le , quelques semaines avant de partir deux ans en tant que sergent à bord d'un bombardier B-25 pendant la guerre du Pacifique[7]. Basé sur l'île Kodiak[8], il participe à la campagne des îles Aléoutiennes. Il est démobilisé en mars 1946. Le couple a un fils, Fraser, né le  ; ils adoptent une petite fille, Holly Ann, née le [4].

Il revient à Broadway après la guerre et multiplie les petits rôles et boulots[9]. Des traits spécifiques et sa taille de 1,89 m lui permettent un emploi de modèle.[réf. souhaitée]

En 1947, Charlton Heston joue à Broadway dans une pièce de William Shakespeare, Antoine et Cléopâtre. Le réalisateur Cecil B. DeMille le remarque et lui confie un premier rôle en tant que directeur de cirque dans le long métrage Sous le plus grand chapiteau du monde (1952)[4], ce qui révèle l'acteur au grand public.

Charlton Heston dans Julius Cæsar (1950).

Il devient rapidement l'acteur spécialiste des rôles historiques dans les grandes superproductions d'Hollywood des années 1950 et 1960. Cette spécialisation lui vient de sa carrure athlétique et de son visage aux traits fermes et réguliers. Ainsi, au cours de sa carrière Charlton Heston a été successivement Moïse, Le Cid, saint Jean Baptiste, Marc-Antoine (à deux reprises), le général Gordon, le président Jackson, le roi Henri VIII et Richelieu.

Charlton Heston est Moïse dans Les Dix Commandements (1956).
Dans Ben-Hur (1959).

En 1956, il obtient la consécration avec sa participation au film Les Dix Commandements de Cecil B. DeMille, puis avec Ben-Hur (1959) de William Wyler pour lequel il obtient l'Oscar du meilleur acteur. Les autres films que sont Le Cid (1961), Les 55 Jours de Pékin (1963) et Antoine et Cléopâtre (1972) (qu'il met lui-même en scène) confirment son intérêt pour les films à grand spectacle.

En 1958, dans La Soif du mal mis en scène par Orson Welles, Charlton Heston apparaît dans le rôle inattendu d'un commissaire mexicain honnête, Ramon Miguel « Mike » Vargas, face à son homologue américain, Hank Quinlan (interprété par Orson Welles), personnage énorme, bouffi, véreux et manipulateur. Ce film est une exception noire, baroque, unique — comme sont uniques la moustache et les cheveux noirs qu'il arbore — dans sa carrière où l'acteur, loin des fastes bibliques, historiques et épiques, peut montrer une dimension humaine plus moderne.

Par la suite, le genre cinématographique du « grand spectacle » s'essouffle, mais Charlton Heston réussit au début des années 1970 une reconversion dans les films d'anticipation. Dans Le Survivant (1971), deuxième adaptation du roman Je suis une légende de Richard Matheson, seul rescapé d'une terre dévastée par le vampirisme, il doit chaque nuit renouveler un éternel combat pour la survie. Il joue aussi dans Soleil vert (1973) de Richard Fleischer, mettant en scène un monde dystopique et surpeuplé. Dans cette seconde carrière, son film le plus célèbre reste La Planète des singes (1968) de Franklin J. Schaffner où il tient une fois de plus le rôle principal.

Charlton Heston a débuté au théâtre et ne l’abandonne jamais, dégageant toujours pour lui quelques mois entre deux tournages.

Il joue ainsi à plusieurs reprises le rôle titre de Macbeth de William Shakespeare aux Bermudes, dans le Michigan et, en 1975 à Los Angeles, avec Vanessa Redgrave dans le rôle de Lady Macbeth.

En 1972 à Los Angeles, il joue le rôle de John Proctor dans The Crucible d’Arthur Miller. Il joue également à plusieurs reprises le rôle de Thomas More dans Un homme pour l’éternité de Robert Bolt.

En 1977, il est James Tyrone dans Le long voyage vers la nuit de Eugène O’Neill avec Deborah Kerr, puis le The Crucifier of Blood d’après Arthur Conan Doyle et Detective Story de Sidney Kingsley.

À Londres, il reçoit de très bonnes critiques dans deux pièces : The Caine Mutiny d’Herman Wouk où il joue le rôle du capitaine Queeg avec Ben Cross dans le rôle du lieutenant Greenwald en 1985 et de nouveau Un homme pour l’éternité en 1987. En 1989, à la demande des autorités chinoises il dirige à Pékin une version en chinois de The Caine Mutiny.

Sa dernière pièce est Love Letters d'Albert Ramsdell Gurney avec sa femme Lydia, pièce qu’il avait jouée auparavant avec d’autres comédiennes.

Charlton Heston en 1997.

Maladie et mort

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En 1998, on diagnostique à Charlton Heston un cancer de la prostate, mais l'acteur connaît une rémission après quelques séances de radiothérapie.

En , il révèle au grand public qu’il est atteint de la maladie d'Alzheimer[10]. En 2005, des rumeurs font état de l’aggravation de la maladie, mais celles-ci ne sont jamais confirmées par la famille. En 2006, la progression de la maladie fait craindre à sa famille que ses jours ne soient comptés.

Il meurt le à l’âge de 84 ans, dans sa maison de Beverly Hills auprès de sa femme Lydia[11].

Engagement politique

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Charlton Heston lors de la marche pour les droits civiques à Washington (1963), en compagnie de Sidney Poitier (à g.) et Harry Belafonte (centre).

Charlton Heston s'est engagé pour de nombreuses causes tout au long de sa carrière.

Il s’engage ainsi dans les années 1960 en faveur du mouvement des droits civiques et participe à la marche sur Washington en 1963 avec Martin Luther King.

Membre de la Screen Actors Guild[12], un syndicat d’acteur, il est élu au comité directeur en 1960[13] puis en devient le troisième vice-président en 1961 et président pendant six mandats successifs, de 1965 à 1971[14].

À cette époque, il dut faire face au problème des films tournés à l'étranger pour être diffusés aux États-Unis[15] et contribua à le résoudre. En 1968, il soutient le « Senate Bill 393 », une proposition de loi de Ronald Reagan, alors gouverneur de Californie, permettant de supprimer une taxe sur l’industrie cinématographique[13]. À la fin de 1969, Heston défend devant le Congrès des États-Unis l'instauration d'une taxe pour la création d’une redevance télévisée, afin de renforcer la production nationale et la qualité des programmes télévisés[13].

Charlton Heston aux côtés du président des États-Unis Ronald Reagan, au cours d'une réunion à la Maison-Blanche en 1981.

Il soutient trois candidats démocrates à la présidentielle (notamment Adlai Stevenson contre Dwight Eisenhower et John Kennedy contre Richard Nixon) avant de devenir républicain en 1972, avec le soutien de son ami l'ancien acteur Ronald Reagan[4]. Ses positions politiques évoluent ensuite nettement vers la droite. À la suite de l’élection de Ronald Reagan, Charlton Heston accepte de devenir « conseiller culturel » auprès du président en 1981[16].

En 1987, connu pour son engagement en faveur du mouvement pro-vie[17], il soutient le film de Bernard Nathanson, Eclipse of Reason (en) contre l’avortement en faisant l’introduction du film.

Il est également membre honoraire à vie de la National Rifle Association (NRA), dont il a été le président de 1998 à 2003[18]. Cette association, pour laquelle Charlton Heston s’est beaucoup impliqué en participant notamment à de nombreux clips télévisuels, défend avec acharnement le deuxième amendement à la Constitution américaine autorisant la possession d’armes à feu pour les particuliers. La présidence de Charlton Heston à la NRA sera marquée par un combat contre la présidence de Bill Clinton, qui voulait restreindre la possession des armes à feu[18], et par un entretien de Michael Moore dans le documentaire Bowling for Columbine, dernière apparition de l'acteur à l'écran.

En , il reçoit du président George W. Bush la médaille présidentielle de la Liberté, l’une des plus hautes distinctions civiles américaines[19].

Filmographie

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Années 1940

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Charlton Heston et Katharine Bradley dans Peer Gynt (1941).

Années 1950

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Orson Welles, Victor Millan, Joseph Calleia et Charlton Heston dans La Soif du mal (1958).
Avec Marina Berti dans Ben-Hur (1959).

Années 1960

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Avec Linda Harrison dans La Planète des singes (1968).

Années 1970

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Années 1980

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Années 1990

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Années 2000

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Réalisateur

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Charlton Heston au Festival du cinéma américain de Deauville en 1982.

Scénariste

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Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Décorations

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Charlton Heston recevant la médaille présidentielle de la Liberté, remise par le président des États-Unis George W. Bush en 2003.
  • Dans le fameux plan-séquence du début du film La Soif du mal d'Orson Welles, Charlton Heston lance à Janet Leigh, qui joue le rôle de sa jeune épouse : « Do you realize I haven't kissed you in over an hour? » (« Tu te rends compte que ça fait plus d'une heure que je ne t'ai pas embrassée ? »).
  • Les derniers mots de Judah Ben Hur dans le film homonyme de William Wyler restent très présents dans la culture de tradition chrétienne[réf. nécessaire] : « Juste au moment de sa mort, je l'ai entendu dire : "Mon Père, pardonnez-leur car ils ne savent ce qu'ils font" et, au son de sa voix, tout esprit de haine m'a abandonné ».

Dans la culture populaire

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Voix françaises

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En France, Raymond Loyer et Jean-Claude Michel furent les deux voix régulières en alternance de Charlton Heston. Parmi les autres comédiens ayant doublé occasionnellement l'acteur, figuraient Jean Davy, René Arrieu, Georges Aminel, Michel Gatineau ou encore Marc Cassot.

Par ailleurs en 1960, Charlton Heston avait écrit une lettre à Jean-Claude Michel pour le féliciter de son travail de doublage sur le film Ben-Hur après la projection française de gala donnée au Gaumont Palace à Paris.

Notes et références

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  1. (en) David Fisher, « David Fisher's Data Corner :: Transit - the newsletter of the Astrological Association », sur astrologicalassociation.com (consulté le ).
  2. « Charlton J Carter…âge 6… », sur amilysearch.org, United States Census, 1930 (consulté le ).
  3. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  4. a b c d et e Décès de l'acteur Charlton Heston à 84 ans, Reuters.
  5. (en) Robert Berkvist, « Charlton Heston, Epic Film Star and Voice of N.R.A., Dies at 84 », sur The New York Times.com, .
  6. (en) « Charlton L Heston », sur United States World War II Army Enlistment Records, 1938-1946, Charlton L Heston...11 décembre 1942 (consulté le ).
  7. « Hollywood, Then & Now - Actors in Military Service / Military Salute Project », sur proboards.com (consulté le ).
  8. « StrategyPage.com - Measure of respect-  What Happened to the WW II Movie Stars », sur strategypage.com via Wikiwix (consulté le ).
  9. « Charlton Heston, monument du cinéma américain, s'est éteint à l'âge de 83 ans... », sur Pure People.com, .
  10. (en) « Charlton Heston has Alzheimer’s symptoms », CNN, 9 août 2002.
  11. (en) Susan King, « Charlton Heston, 84; actor, Oscar winner, played grand figures », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  12. Biographie de Charlton Heston, Le Nouvel Observateur.
  13. a b et c (en) Site du syndicat Screen Actors Guild.
  14. (en) Site du syndicat Screen Actors Guild.
  15. Voir l’article anglophone Runaway production (en) pour plus de détails.
  16. Charlton Heston sur Allociné.
  17. Mort de Charlton Heston, AFP.
  18. a et b « NRA : Charlton Heston laisse son siège », Allociné, 2003.
  19. « Havel reçoit la plus grande distinction des États-Unis », article de 2003 mentionnant Havel et Heston comme dignitaires de la médaille de la Liberté.
  20. Archives des nominations et promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres., sur archives-nationales.culture.gouv.fr
  21. Duval & Pécau - Wilson, Qui a tué le Président ?, série Jour J (tome 5), 2011, page 53.

Liens externes

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