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Coelopidae

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Coelopidae
Description de cette image, également commentée ci-après
Coelopa frigida, espèce-type du genre Coelopa, lui-même genre type de la famille Coelopidae[1]
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Ordre Diptera
Sous-ordre Brachycera
Infra-ordre Muscomorpha

Famille

Coelopidae
Hendel, 1910

Synonymes

  • Phycodromidae Loew, 1861[1]
  • Phycodromiidae Lundstrom & Frey 1913[1]
  • Malacomyiidae Czerny, 1909[1]

Les Coelopidae, les mouches du varech, sont une famille d'insectes de l'ordre des diptères. Ces espèces sont inféodées au varech et se rencontrent sur les rivages marins, principalement au sein de l'Écozone australasienne. 3 espèces sont présentes en Europe et en France.

Description

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Importance locale des peuplements. Chaetocoelopa sydneyensis (Australie)
Larve de Baeopterus philpotti (Musée du mémorial de guerre d'Auckland, Nouvelle-Zélande)
Chaetocoelopa littoralis (Nouvelle-Zélande)
Icaridion nasutum (Nouvelle-Zélande)

Les Coelopidae adultes ressemblent à certaines Dryomyzidae, Helcomyzidae, Sepsidae (genre Orygma) ou Sciomyzoidea dont elles partagent parfois le biotope. Elles se distinguent de celles-ci par leur apparence généralement compacte, aplatie et poilue[1],[2].

Les imagos de la famille des Coelopidae sont des mouches de 3,0 à 16,0 mm de long. Souvent robustes et trapues, elles ont un corps fortement déprimé brun à noirâtre. Elles sont généralement assez poilues, le gradient de pilosité étant inversement proportionnel avec la température moyenne de leur habitat. La tête, au sommet plat ou convexe, porte des antennes courtes, larges et tombantes. Le thorax et l'abdomen sont larges et nettement aplatis. Les larves de couleur crème ont une morphologie typique des larves de diptères et trois stades différents. La pupe, quant à elle, est ovoïde, légèrement rugueuse et colorée d'un brun foncé[1],[2].

Des variations intraspécifiques considérables sont souvent exprimées chez les imagos, en particulier la taille globale, la quantité et la morphologie de la pilosité ainsi que la longueur des ailes. La cause de cette variabilité est apparemment une combinaison d'influences génétiques et environnementales, notamment la nutrition. Cette plasticité a parfois abouti à de multiples descriptions et noms pour la même espèce, d'où la multiplicité des synonymies[1].

Les Coelopidae sont fucicoles. Le varech, composé de diverses espèces d'algues en décomposition déposées par les marées, constitue la nourriture des larves. Souvent abondantes, elles décomposent et recyclent ces laisses de mer et ainsi permettent un compostage efficace des matières végétales. En ce sens leur action est primordiale au bon fonctionnement de nos écosystèmes. La reproduction et l'habitat des imagos ont lieu sur ou à proximité immédiate du substrat. Quelques heures suffisent à un amas de varech pour être colonisé[1],[2].

Les amas de varech peuvent être divisés en trois types de milieux par ordre de profondeur décroissante ; le varech épais, le varech floconeux et le varech filandreux. Chaque micro-milieu correspond à une décomposition et à une stratégie écologique particulières. Le varech épais a tendance à rester humide et à se réchauffer par rapport aux températures extérieures, tandis que les litières moins profondes ont tendance à rester fraiches et à se dessécher. Par exemple, le genre Coelopa se reproduit sur l'ensemble de l'année, même lors des hivers rigoureux, en utilisant la production de chaleur du varech épais ; à 10-20cm de profondeur, la température peut monter à 40 °C. Le développement larvaire a lieu dans les zones les plus humides, la pupaison au sein des zones les plus sèches[2].

Prédateurs

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L'abondance des Coelopidae constitue une ressource importante pour de nombreux oiseaux côtiers. Cependant, seuls les imagos semblent êtres prédatés, les amas de varech n'étant que très peu attaqués et uniquement sur les 2-3 premiers centimètres. Quelques trous y sont visibles et il est supposé que ce sont le fait de micro-mammifères. Les amas de varech contiennent également des hyménoptères et coléoptères prédateurs parasites des larves et pupes de Coelopidae[2] tels que le Staphylinidae Aleochara obscurella[3],[4]

Distribution

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Les 29 espèces de la famille Coelopidae sont essentiellement présentes au sein des rivages marins fraîs à très froids des régions tempérées et sub-arctiques des deux hémisphères. Elles se rencontrent principalement au sein de l'écozone australasienne (18 espèces). 5 espèces sont néarctiques, 4 sont paléarctiques (dont 3 en Europe et en France), 4 sont afrotropicales, 2 sont indomalaises et 1 est néotropicale[1].

Les Coelopidae et l'humain

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L'abondance des imagos constitue parfois une gêne pour les usagers des plages[1]. De plus, il semble qu'ils soient un vecteur de déplacements d'agents pathogènes humains tels que la souche O157:H7 d'Escherichia coli[5].

Les espèces européennes

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Selon Fauna Europaea (7 mai 2019)[6], seules ces trois espèces sont présentes en Europe et en France :

Ensemble des espèces

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Selon Mathis et McAlpine (2011)[1],[7] :

sous-famille Coelopinae
sous-famille Lopinae

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j et k (en) WN Mathis, DK McAlpine, « A Catalog and Conspectus on the Family Coelopidae (Diptera: Schizophora) », MYIA,‎ (lire en ligne).
  2. a b c d e f et g (en) Terry Dobson, Seaweed flies (Diptera: Coelopidae, etc.), pages 447-463, dans l'ouvrage de Cheng, L., Marine Insects (Encyclopedia of insects), Amsterdam - Oxford and New-York, North-Holland publishing companay and American Elsevier Publishing company, , 581 p. (ISBN 0720405815 et 0444112138). (Lire en ligne)
  3. P. Lesne et L. Mercier, Un Staphylinidae parasite des muscides fucicoles, Aleochara [Polystoma] algarum Fauvel. Caractères adaptatifs de la larve à la vie parasitaire. Annales de la Société entomologique de France, Volume 91, Société entomologique de France (Paris), octobre 1922 (Lire en ligne)
  4. Aleochara obscurella Gravenhorst, 1806 est le synonyme valide de Aleochara algarum Fauvel, 1862 NBN Atlas consulté le 8 mai 2019
  5. (en) Isobel Swinscoe, David M. Oliver, Andre S. Gilburn et Richard S. Quilliam, « The seaweed fly (Coelopidae) can facilitate environmental survival and transmission of E. coli O157 at sandy beaches », Journal of Environmental Management, Elsevier BV, vol. 223,‎ , p. 275-285 (ISSN 0301-4797, DOI 10.1016/j.jenvman.2018.06.045, lire en ligne).
  6. Fauna Europaea, consulté le 7 mai 2019
  7. (en) David K. Mcalpine, « Review of the Australian kelp flies Diptera: Coelopidae », Systematic Entomology, Wiley, vol. 16, no 1,‎ , p. 29-84 (ISSN 0307-6970, DOI 10.1111/j.1365-3113.1991.tb00573.x, lire en ligne).

Liens externes

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