Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Colette Lequien

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Colette Lequien
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Colette Simone Madeleine Étiennette LequienVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Instrument

Colette Lequien, née le et morte le , est une altiste française.

Alors qu'elle est enfant, son père médecin et épris de violon l'incite à pratiquer un instrument de musique[1]. Elle débute des leçons de piano mais elle se tourne rapidement vers le violon qu'elle préfère. À l'âge de onze ans, elle commence la pratique du violon au conservatoire de Versailles avec le professeur M. Roberval, obtenant le deuxième prix de violon en 1936[2], puis elle étudie l'alto dans la classe d'André Jouvensal. À dix-neuf ans, elle intègre, le Conservatoire national de musique et d'art dramatique à Paris, dans la classe de Maurice Vieux et y obtient un premier prix d'alto en 1942[3],[4]. Elle travaille également avec Pierre Pasquier et Gabriel Bouillon.

Dès décembre 1943, elle se produit à la salle de l'École normale de musique de Paris[4]. Sa carrière d'altiste débute dans l'orchestre Pasdeloup, un des rares orchestres à cette époque à accepter des femmes. Elle fait partie ensuite de nombreux orchestres de chambre en tant qu'alto-solo : l'orchestre Louis de Froment, l'orchestre Maurice Héwit, l'orchestre Oubradous... Elle joue par ailleurs dans des brasseries. Elle intègre le Quatuor à cordes Sonia Lovis (1944-1947) ainsi que le quatuor féminin de Paris (1949–1953). En février 1947, alors qu'elle doit partir en tournée au Portugal avec l'orchestre féminin Ars Rediviva, elle annule sa réservation d'avion au dernier moment et échappe au crash du vol près de Lisbonne[5] qui décime l'orchestre (huit musiciens sont tués).

Elle participe à des sessions d'enregistrement de musique de variétés et de films avec des compositeurs tels que Michel Legrand et Georges Delerue. Une de ses plus longues et belles expérience de chambriste est sa participation au quintette Marie-Claire Jamet[6] (avec Marie-Claire Jamet à la harpe, Christian Lardé à la flûte, José Sanchez puis Hervé le Floch au violon et Pierre Degenne au violoncelle)[7].

En février 1947, elle se produit au centre culturel de la Société des concerts du conservatoire, où elle interprète le quatuor en ré pour flûtes et cordes de Mozart ainsi que les Commentaires sur de très anciens thèmes espagnols du musicien cubain Joaquín Nin[8].

Professeure

[modifier | modifier le code]

Parallèlement à sa carrière musicale, elle enseigne l'alto d'abord au conservatoire de Versailles puis à l'École normale de musique de Paris et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris à partir de 1971 jusqu'en 1987[8],[3],[9]. Elle y a notamment pour élèves Michel Michalakakos[10], Pierre Lénert[11],[12] et Jean-Baptiste Brunier[13].

Elle est secrétaire générale de l'Association des anciens élèves et élèves des conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse[14].

Elle meurt le 21 janvier 2015 à l'âge de 94 ans, dix jours après le décès de son mari, le peintre Pierre Potet. Un hommage sous forme de concert lui est rendu en novembre 2015 par le Conservatoire de Paris[15].

« L'association des élèves et anciens élèves du Conservatoire de Paris, créée il y a cent ans, rend hommage à Colette Lequien, disparue en janvier 2015. Secrétaire générale de l'association pour laquelle elle s'est beaucoup engagée, musicienne et professeur d'alto, figure du Conservatoire et du monde musical, Colette Lequien n'a eu de cesse d'accompagner les artistes formés par le Conservatoire[3]. »

Sa nièce, Isabelle Lequien, est également une altiste renommée. Elle a été élève dans la classe d'alto de sa tante au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où elle a obtenu un premier prix en 1985 et enseigne au conservatoire de Boulogne-Billancourt[16].

Ouvrage pédagogique

[modifier | modifier le code]

Colette Lequien publie un ouvrage pédagogique intitulé Gammes journalières et arpèges pour alto, éd. Gérard Billaudot (1971)[17] (OCLC 971852033)

Discographie

[modifier | modifier le code]

Colette Lequien a enregistré des disques sur des labels tels que Calliope, EMI, Erato, Harmonia Mundi, Philips et Valois[7]. De nombreux extraits figurent sur Gallica, « BnF Collection sonore »[18],[19].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Entretien avec Colette Lequien », sur Amis de l'alto,
  2. « Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le )
  3. a b et c « Communiqué de l'AMOPA suite au décès de Colette Lequien » [PDF].
  4. a et b « Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris »,
  5. Fiche du crash du Douglas C-47A-30-DK (DC-3C) d'Air France le 1/02/1947 près de Lisbonne
  6. « Quintette Marie-Claire Jamet », sur data.bnf.fr (consulté le )
  7. a et b (en) « Colette Lequien » (fiche artiste), sur Discogs
  8. a et b « Le Vieux Montmartre. Société d'histoire et d'archéologie des IXe et XVIIIe arrondissements... Bulletin mensuel », sur Gallica, (consulté le ).
  9. « P1 - Votre recherche », sur bnf.fr (consulté le ).
  10. « Biographie Michel Michalakakos » (version du sur Internet Archive)
  11. « Rapport de recherche », sur rapportgallica.bnf.fr (consulté le )
  12. « Biographie de Pierre Lenert », sur paganinicaprices.net (consulté le )
  13. https://sites.google.com/site/violonaltovioloncellecb1/oeuvres-pour-alto
  14. « Archives des Hommages - Association CNSMDP », sur Association CNSMDP (consulté le ).
  15. « Concert hommage à Colette Lequien », sur conservatoiredeparis.fr
  16. « Biographie d'Isabelle Lequien sur le site de l'association des anciens élèves du CNSM de Paris » (consulté le )
  17. « Bibliographie de la France », sur rapportgallica.bnf.fr.
  18. « Votre recherche - "Colette Lequien" : 15 résultats - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  19. « Votre recherche - Lequien Colette : 6 résultats - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  20. Debussy, Sonate pour flûte, alto et harpe (extraits) sur Gallica
  21. Milhaud, Les rêves de Jacob (extraits) sur Gallica
  22. Diapason, Dictionnaire des disques et des compacts : guide critique de la musique classique enregistrée, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », , 3e éd., xiv-1076 (ISBN 2-221-05660-4, OCLC 868546991, BNF 34951983), p. 757 : « Trois œuvres de premier plan servie par d'excellents artistes. »

Liens externes

[modifier | modifier le code]