Consonne spirante bilabiale voisée
Consonne spirante bilabiale voisée | ||
Symbole API | β̞ | |
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Numéro API | 127 + 430 | |
Unicode | U+03B2 ; U+031E | |
X-SAMPA | B_o |
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Kirshenbaum | B<apr> |
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La consonne spirante bilabiale voisée est un son consonantique utilisé dans certaines langues parlées. Le symbole dans l'alphabet phonétique international est [β̞]. Il s'agit de la lettre grecque bêta (β) à laquelle est adjoint un diacritique d'abaissement.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Voici les caractéristiques de la consonne spirante bilabiale voisée :
- Son mode d'articulation est spirante, ce qui signifie qu’elle est produite en contractant modérément les organes phonateurs au point d’articulation, causant à peine une turbulence.
- Son point d’articulation est bilabial, ce qui signifie qu'elle est articulée avec les deux lèvres.
- Sa phonation est voisée, ce qui signifie que les cordes vocales vibrent lors de l’articulation.
- C'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
- C'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
- Son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
En français
[modifier | modifier le code]Le français ne possède pas le [β̞].
Autres langues
[modifier | modifier le code]En espagnol, on trouve le [β̞], ou un son intermédiaire entre [β̞] et [v], dans un allophone de /b/ entre deux voyelles, comme dans vivo [biβ̞o] '(je) vis'.
Le [β̞] est courant en corse et correspond à la prononciation d'un v ou d'un b placé devant e ou i à l'initiale d'un mot précédé par une syllabe atone ou bien d'un v placé devant e ou i à l'intérieur d'un mot.
On la trouve, notée par "v", dans la plupart des dialectes du breton, où elle représente la mutation douce de [m] ou [b] à l'initiale des mots : ur vamm (< mamm) = 'une mère'; e votoù (< botoù) = 'ses souliers'. En position intervocalique interne, cette articulation tend à s'amuïr (sauf en Léonard), ce qui confirme son statut de spirante plutôt que de fricative.
Le néerlandais parlé dans le sud des Pays-Bas et en Flandres possède le [β̞], comme dans wie [β̞i:]. Les personnes apprenant le néerlandais commettent souvent l'erreur de prononcer le graphème 'w' (en néerlandais) comme une consonne spirante labio-vélaire [w] , autrement comme un [β̞] vélarisé, ce qui contrevient à la prononciation standard du néerlandais continental (cela n'est pas toujours le cas, cfr. néerlandais surinamais )