Cornouaille (cidre)
Cidre de Cornouaille | ||
Carte de la Cornouaille | ||
Lieu d’origine | Cornouaille | |
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Type de produit | boisson alcoolisée | |
Classification | AOC en 1996 et AOP en 1999 | |
Site web | www.routeducidre-cornouaille.bzh/Le-CIDREF.html et www.maisoncidricoledebretagne.bzh/cidre-aop-cornouaille | |
Localisation | ||
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Le cidre Cornouaille est une appellation d'origine protégée donnée à un cidre produit à partir de variétés de pommes locales traditionnelles du Finistère sud. Cette aire géographique correspond au sud de l'ancien comté de Cornouaille et à la vallée de l'Aulne.
Histoire liée à la production de cidre en Bretagne
[modifier | modifier le code]Dès le VIe siècle, la culture du pommier est pratiquée dans cette région ; en attestent les récits de la vie de saint Guénolé, le fondateur de l'abbaye Saint-Guénolé de Landévennec, située dans la vallée de l'Aulne[1].
Au début du XIVe siècle, la production de cidre se développe grâce à l'introduction de nouvelles variétés de pommes favorisée par les relations commerciales maritimes favorables avec l'Espagne et l'Afrique du Nord[1].
Sa notoriété écrite reconnue apparaît dès la fin du XIXe siècle et perdure au XXe siècle, malgré les changements du monde rural et deux guerres mondiales successives de cette époque[1],[2].
Le cidre AOP Cornouaille fait partie des cidres de Bretagne[3]. Le label s'inscrit dans une démarche économique, pour que la route du cidre devienne une route touristique[4],[5],[6].
Saveur caractéristique
[modifier | modifier le code]Sa richesse particulière en tanins est liée aux variétés de pommes sélectionnées dès le XIVe siècle, provenant de Galice en Espagne et d'Afrique du Nord. Les tanins lui procurent ses propriétés organoleptiques reconnues avec une couleur d'un roux brun orangé mais aussi des qualités antiseptiques ainsi qu'une garantie de fermentation mieux contrôlée et une meilleure clarification des moûts.
Il s'agit d'un cidre bouché et non pasteurisé, non gazéifié, non édulcoré, produit à partir de jus de pomme à cidre de variétés au type amère, douce-amère, douce et acidulée[2].
Appellation d'origine protégée
[modifier | modifier le code]Dans les années 1980, à la suite du remembrement qui a entrainé une suppression d'un grand nombre de pommiers, pour maintenir une production malgré cela, les cidreries incitent les agriculteurs à planter des pommiers à rendement rapide. De plus, un décret publié en 1987, autorise l'ajout d'une part de jus concentrés. Ces deux éléments incitent les producteurs de la région de Fouesnant à protéger la fabrication traditionnelle pour éviter une baisse de la qualité du cidre[1].
Depuis 1996, ce cidre bénéficie d'une reconnaissance de qualité et de savoir-faire acquis par les producteurs de la région via un label de qualité français d'appellation d'origine contrôlée (AOC)[7] puis depuis 1997 du label européen d'appellation d'origine protégée (AOP)[8],[9].
Pour bénéficier de l'appellation, la soixantaine de producteurs adhérents environ doivent respecter le cahier des charges établi par le Comité Cidricole de Développement et de Recherche Fouesnantais et Finistérien (CIDREF)[10]. Le cahier des charges impose le respect de certaines conditions avec entre autres ; l'irrigation et la fertilisation azotée organique ou minérale sont interdites. Les vergers sont identifiés avec un rendement limité, un processus de fabrication contrôlé avec une effervescence naturelle, suivi d'une prise de mousse en bouteille naturelle. Les pommes sont ramassées à la main avec un agrément de chaque lot avant sa mise sur le marché[2]. Il s'agit du premier cidre ayant obtenu une AOC en Bretagne qui concerne 38 communes des bords de mer autour de Quimper, ce qui constitue l'extension géographique de l'appellation.
Références
[modifier | modifier le code]- « Présentation : historique » (Fiche produit), sur Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), (consulté le )
- Comité Cidricole de Développement et de Recherche Fouesnantais et Finistérien (CIDREF), « Cahier des charges du cidre Cornouaille AOP » [PDF], sur ec.europa.eu, (consulté le )
- « Le cidre et sa diversité par Mark Gleoneg » (compte-rendu d'une conférence), sur Bécédia Sevenaduriou
- « Le cidre de Cornouaille gagne du terrain », Le Télégramme, (lire en ligne)
- « Finistère. Ils apprennent à fabriquer leur cidre, à Saint-Ségal », Ouest-France, (lire en ligne)
- Chantal Pape, « Un nouveau site internet pour le cidre de Cornouaille », Terra - Réussir Terragricoles de Bretagne, (lire en ligne)
- « Décret du 19 mars 1996 visant à la reconnaissance de l'appellation d'origine contrôlée Cornouaille », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- « Cornouaille AOP sur eAmbrosia », sur ec.europa.eu, (consulté le )
- Matthieu Gain, « L'AOP cidre de Cornouaille fête ses 20 ans », L'Hebdo du Finistère - Le progrès de Cornouaille, (lire en ligne)
- Carole Tymen, « 20 ans de démarches et le cidre de la famille Mazeau entre dans la famille des grands crus bretons », Ouest-France, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Mark Gléonec, Le guide du cidre de Cornouaille : histoire, fabrication, pommes, dégustation, Quimper, Palémon, (BNF 35594105).
- Marc Gléonec, Pommes et cidre de Cornouaille, Châteaulin, Locus solus, (BNF 45762928)
- Isabelle Szkaradek, Lise Pathe, Jean-Paul Labourdette et al., Guide de l'amateur de cidre, Paris, Nouvelles éd. de l'Université, coll. « Petit futé », (BNF 43889514, lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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