Décret de Berlin
Le décret de Berlin est un décret officiel, signé par Napoléon Bonaparte le à Berlin et publié le 5 décembre au Journal officiel. Publié à la suite de la chute de Berlin, le 27 octobre, il instaure officiellement le blocus continental contre le Royaume-Uni.
Contenu du décret
[modifier | modifier le code]Les injonctions de ce décret sont les suivantes :
- Tout commerce avec le Royaume-Uni est totalement défendu.
- Les marchandises britanniques présentes sur le continent sont confisquées.
- Toute correspondance de ou pour le Royaume-Uni est détruite.
- Tout Britannique se trouvant en France ou dans l'Empire est fait prisonnier de guerre.
- Tout navire ayant mouillé dans un port britannique est de bonne prise.
Raisons du décret
[modifier | modifier le code]Depuis la rupture de la paix d'Amiens en mai 1803, Napoléon avait reconnu l'impossibilité de combattre le Royaume-Uni maritimement et, selon ses termes, décidé de « vaincre la mer par la terre » (lettre à Louis Bonaparte, roi de Hollande).
Au début de l'année 1806, il avait déjà fermé aux navires britanniques les embouchures de l'Ems, du Weser et de l’Elbe. À cette mesure, le gouvernement britannique avait répondu en déclarant que tous les ports entre Brest et Hambourg étaient en état de blocus, y compris pour les nations neutres. Après sa victoire à Iéna sur la Prusse, l'empereur, contre l'avis de certains de ses conseillers, promulguera ce décret qui, de fait, met les îles Britanniques en état de siège.
Conséquences
[modifier | modifier le code]En réponse au décret de Berlin, le Parlement britannique promulgue les ordres du Conseil le , indiquant qu'aucun navire neutre ne peut plus circuler sur les mers sans passer par Londres ou Malte pour que sa cargaison soit vérifiée et que des taxes importantes soient prélevées.
À cela, Napoléon répond en publiant, le 17 décembre de la même année, le décret de Milan qui déclare également de bonne prise tout navire se soumettant à ces formalités.
Texte du décret
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- François Crouzet, L’Économie britannique et le Blocus continental (1806-1813), Paris, Les Presses Universitaires de France, , 949 p.
- Alfred Fierro, André Palluel-Guillard et Jean Tulard, Histoire et dictionnaire du Consulat et de l'Empire, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 2-221-05858-5).