Dépôt de Veynes
Le dépôt de Veynes est un ancien dépôt de locomotives créé en 1885 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). Il est situé sur le territoire de la commune de Veynes dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA).
Dévolu à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) lors de sa création en 1937, il est fermé par celle-ci dans les années 1960. Sa rotonde est détruite en 1971.
Situation ferroviaire
[modifier | modifier le code]Établi à 814 mètres, le dépôt de Veynes est situé à côté de la gare de Veynes - Dévoluy, mais est desservi par un embranchement situé en amont de la gare, à proximité du point kilométrique (PK) 239 de la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), par accès direct en sens impair, donc avec rebroussement pour les engins venant de la gare voyageurs[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le dépôt de Veynes est mis en service en par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM)[2].
L'inauguration officielle de la rotonde a lieu le [2]. Réalisée en acier riveté, elle dispose d'une surface couverte de 6 320 m2 avec 36 voies, permettant le garage de 54 locomotives. Au centre, elle dispose d'une plaque tournante de 21 mètres de diamètre[3].
À son maximum, le dépôt eut à gérer « jusqu'à cent locomotives » et le nombre de cheminots employés sur ses différents sites, situés sur la commune, était d'environ cinq cents[4].
Les dernières locomotives à vapeur du dépôt sont radiées le [5].
La rotonde complète est détruite à la dynamite le [2]. Seul subsiste le pont tournant[3].
Matériel roulant affecté au dépôt
[modifier | modifier le code]- Locomotives à vapeur 030A (de 1922 à 1924 et de 1927 à 1937)
- Locomotives à vapeur 030TB (de 1924 à 1961) et 030TU (de 1962 à 1965)
- Locomotives à vapeur 031A (de 1925 à 1928)
- Locomotives à vapeur 040A (de 1885 à 1941 et de 1944 à 1945) et 040C (de 1908 à 1911, de 1920 à 1922 et de 1941 à 1944)
- Locomotives à vapeur 140A (de 1924 à 1950) et 140J (de 1942 à 1943)
- Locomotives à vapeur 141C (de 1948 à 1952), 141D (de 1948 à 1954), 141E (de 1948 à 1963) et 141F (de 1955 à 1964)
- Locomotives à vapeur 220B (de 1921 à 1923)
- Locomotives à vapeur 230A (de 1907 à 1924 et de 1929 à 1945) et 230B (en 1944)
- Locomotives à vapeur 240A (de 1930 à 1937)
- Locomotives à vapeur 242DT (de 1934 à 1949)
Locomotives de passage
[modifier | modifier le code]Locomotives à vapeur
[modifier | modifier le code]Locomotives diesel
[modifier | modifier le code]- Locomotives BB 63500
- Locomotives BB 66000
- Locomotives BB 67000, BB 67300 et BB 67400
- Locomotives CC 72000
- Locomotives BB 75000
- Locomotives BB 66900 (pour des essais)
- Locomotives A1AA1A 68000 (pour des essais)
- Locomotives CC 70000 (pour des essais)
Automoteurs et Autorails
[modifier | modifier le code]- Autorails Micheline type 21
- Autorails Somua AL12
- Autorails X 2400
- Autorails RGP-1 X 2720
- Autorails X 2800
- Autorails Picasso X 3800
- Autorails Panoramiques X 4200
- Autorails EAD X 4500 et X 4900
- Autorails Decauville X 52000 et X 52100
- Automoteurs X TER X 72500
- Autorails A TER X 73500
- Automoteurs AGC X 76500, B 81500 et B 82500
- Autorail Budd X 2051
- Autorails X 5500 (pour des essais)
- Autorails X 2100 et X 2200 (pour des essais)
- Turbotrain TGV 001 (pour des essais)
- Turbotrains ETG et RTG (pour des essais)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [905/4] Clelles-Mens - Veynes, [905/5] Veynes - Château-Arnoux et [915/1] Veynes - Embrun », p. 185-186 et 194.
- « Gare de Veynes - Devoluy : historique », sur Christophe Lachenal (consulté le ).
- Rédaction, « Veynes, la cité cheminote », Le Dauphiné , (lire en ligne, consulté le ).
- Jean des Cars, Dictionnaire amoureux des trains, EDI8, coll. « Dictionnaire amoureux », , 510 p. (ISBN 978-2-259-21413-1 et 2-259-21413-4, lire en ligne), p. 22.
- « Le site du train de Paris à Briançon » (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- H. Lartilleux, Géographie des chemins de fer français, t. 1 : La SNCF, Chaix, , p. 66-74,
- Lucien Maurice Vilain, L'Évolution du matériel moteur et roulant de la Compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée : De la fusion de 1857 à la S.N.C.F., locomotives à vapeur, traction électrique, voitures à voyageurs, Vincent - Fréal et Cie, , 576 p.,
- « Les autorails Decauville : des séries X 52000 et X 52100 du Centre Autorails de Grenoble », Voies ferrées, no 1, ,
- Jean-Chaintreau, Jean Cuynat et Georges Mathieu, Les Chemins de fer du PLM, La Vie du rail et La Régordanne,, ,
- Collectif, L’Étoile de Veynes, Presses & Editions Ferroviaires, , 320 p. (ISBN 2-905447-12-5 et 978-2905447128),
- Jean-Marc Dupuy, Les archives du PLM, t. 1 : l'histoire de la Compagnie des origines à 1899 (numéro hors série), Le Train, ,
- Jean Tricoire, « Les trains des Alpes », Le Train (revue), no 57 (spécial), .