Désiré Bolya Baenga
Nom de naissance | Baenga Bolya |
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Naissance |
Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa, République démocratique du Congo |
Décès |
12e arrondissement de Paris |
Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
Désiré Bolya Baenga, né le à Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa) en République démocratique du Congo et mort le dans le 12e arrondissement de Paris[1],[2], est un écrivain congolais, auteur de plusieurs essais et de deux romans policiers ethnologiques.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de Paul Bolya, homme politique, opposant à Patrice Lumumba. Ancien étudiant à l'Institut d'études politiques de Paris[1], Désiré Bolya Baenga est un romancier et essayiste. Son œuvre, consacré à l’Afrique, dénonce des maux comme la corruption, les marchands d’armes ou encore le viol des femmes[1].
Porte parole de la condition féminine en Afrique avec notamment Achille Ngoye, il dit que "le continent noir est devenu un enfer pour les femmes". Il publie la profanation des vagins, essai dans lequel il se révolte contre la guerre en République démocratique du Congo dans laquelle l'arme de destruction massive est le viol. Et il pourfend la banalisation de ces crimes sexuels à grande échelle.
Après plusieurs essais, il se consacre aux romans policiers mettant en scène l'inspecteur Robert Nègre dans La Polyandre et dans Les Cocus posthumes. Il s'inscrit son œuvre dans la veine du polar post-colonial et pose autrement les questions d'immigration. Il conçoit le roman policier comme une tribune publique où le débat prend place[3]. Il s'inscrit dans le concept de la "migritude", néologisme attribué à Jacques Chevrier combinant Négritude et émigration/exil.
Début 2012, aux éditions québécoises Mémoire d'encrier, un livre d'hommages lui est consacré par quinze de ses proches (sous la direction de Françoise Naudillon), Bolya – nomade cosmopolite mais sédentaire de l'éthique, qui retrace ses multiples apports à la littérature et à la connaissance de l'Afrique, mais aussi de la réalité de la caste intellectuelle française.
Œuvre
[modifier | modifier le code]Romans
[modifier | modifier le code]Série policière Inspecteur Robert Nègre
[modifier | modifier le code]- La Polyandre, Éditions Le Serpent à Plumes, coll. « Serpent noir », 1995
- Les Cocus posthumes, Éditions Le Serpent à Plumes, coll. « Serpent noir », 2001
Autre roman
[modifier | modifier le code]- Cannibale, Éditions Pierre-Marcel Favre, 1986
Essais
[modifier | modifier le code]- L’Afrique en kimono. Repenser le développement, Ivry-sur-Seine, Nouvelles du Sud, 1993
- L’Afrique à la japonaise. Et si l’Afrique était si mal mariée ? Ivry-sur-Seine, Nouvelles du Sud, 1995
- Afrique, le maillon faible, Éditions Le Serpent à Plumes, 2002
- La Profanation des vagins, Éditions Le Serpent à Plumes, 2005
Récompense
[modifier | modifier le code]- 1986 : Grand prix littéraire d'Afrique noire pour son œuvre Cannibale[4].
Liens externes
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Site dédié à la mémoire de l'auteur
- Présentation de l'écrivain sur Africultures
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Franck Salin., « L’ultime départ de Bolya L’écrivain congolais est décédé à Paris », sur Afrik.com, (consulté le )
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Bernard de Meyer, Pierre Halen, Sylvère Mbondobari, Le polar africain, Metz, Université de Lorraine, , 260 p. (ISBN 978-2-917403-23-5)
- Grand prix littéraire de l'Afrique noire. Liste des lauréats, [lire en ligne], consulté le 14 avril 2016