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Denise Duval

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Denise Duval
Paul Payen et Denise Duval dans Les Mamelles de Tirésias, Paris, 1947.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 94 ans)
BexVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Denise Augustine Charlotte DuvalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Tessiture
Genre artistique

Denise Duval, née le dans le 15e arrondissement de Paris et morte le à Bex en Suisse[1], est une artiste lyrique (soprano) française.

Denise Duval débute en 1942 au Grand Théâtre de Bordeaux. De retour à Paris, elle est engagée dans une revue aux Folies Bergère[2]. Remarquée par Georges Hirsch, administrateur de la RTLN, elle fait ses débuts à l'Opéra-Comique le dans le rôle-titre de Madame Butterfly. Elle y interprète par la suite de nombreux premiers rôles dont Angélique de Jacques Ibert, La Périchole dans Le Carrosse du Saint-Sacrement d'Henri Büsser, Giulietta dans Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach, Conception dans L'Heure espagnole de Maurice Ravel, Alexina dans Le Roi malgré lui d'Emmanuel Chabrier, Musette dans La Bohème et Tosca de Giacomo Puccini, ou encore Emma Bovary dans Madame Bovary d'Emmanuel Bondeville[3].

Mais sa carrière est surtout marquée par sa collaboration avec Francis Poulenc dont elle créa les principaux rôles féminins : Thérèse dans Les Mamelles de Tirésias en 1947, Blanche de la Force dans Dialogues des carmélites en 1957, la Femme dans La Voix humaine en 1958 et La Dame de Monte-Carlo en 1961[2].

Francis Poulenc décrit ainsi sa rencontre avec Denise Duval à Claude Rostand :

« Imaginez-vous que Les Mamelles reçues par Jacques Rouché dès le printemps [19]45, n'ont pu passer qu'en juin [19]47, car je ne trouvais pas d'interprète pour créer le rôle difficile de Thérèse-Tirésias. Max de Rieux, à qui je dois une sensationnelle mise en scène, avait déjà commencé à faire répéter les rôles d'hommes, mais où dénicher la star rêvée ? Un beau jour, il me dit : “Monte donc au théâtre, tu verras une jolie fille qui sort des Folies Bergère. Elle pourrait peut-être faire notre affaire.” Je ne me le fis pas dire deux fois, et pris l'ascenseur pour ce petit théâtre sous les toits où se font la plupart des mises en scène de l'Opéra-Comique. Très sportivement vêtue, Mlle Duval, je ne savais même pas son nom, répétait la Tosca avec Mme Matthieu-Hirsch, dont le mari était alors directeur des subventionnés. De suite, je fus frappé par sa voix lumineuse, sa beauté, son chic, et surtout ce rire sain qui dans Les Mamelles fait merveille. En un instant, j'étais décidé. C'était l'interprète rêvée. De plus, venant des Folies Bergère où Georges Hirsch avait eu le flair de la dénicher, elle était rompue à toutes les audaces scéniques[4]. »

Le charme, la prestance et les qualités de comédienne de la jeune Denise Duval exercent tout de suite une fascination sur Poulenc. De cette rencontre va naître une amitié et une complicité qui se poursuivra jusqu'à la mort du compositeur en [2]. C'est ainsi pour qu'elle puisse les chanter à son jeune fils que Poulenc compose en 1960 le cycle de mélodies La Courte Paille, sur des poèmes de Maurice Carême.

En 1965, un accident vocal mal soigné la laisse quasiment aphone et l’oblige à interrompre sa carrière. En 1970, sur la demande insistante de Dominique Delouche[5], elle accepte cependant de sortir de sa retraite pour jouer dans La Voix humaine, utilisant en playback son enregistrement de 1959.

Denise Duval vit ensuite retirée à Bex, en Suisse, jusqu’à son décès le [2]. En 2020, la Municipalité de Bex décide d'honorer cette artiste en renommant le parc de la Vauvrise « parc Denise-Duval »[6]. Le parc arborisé à son nom est inauguré en 2021.

Discographie

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Filmographie

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Notes et références

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  1. Archives en ligne de Paris, 15e arrondissement, année 1921, acte de naissance no 4032, cote 15N 264, vue 26/31, avec mentions marginales de mariage et de décès
  2. a b c et d Alicia Paulet, « La cantatrice Denise Duval est morte à l’âge de 94 ans », Le Figaro, 26 janvier 2016.
  3. Stéphane Wolff, Un demi-siècle d'Opéra-Comique, op. cit., p. 250.
  4. Entretien avec Claude Rostand cité in Francis Poulenc, Journal de mes mélodies, texte intégral établi et annoté par Renaud Machart, éd. Cicéro, Paris, 1993, p. 130.
  5. François Laurent, « Quand Denise Duval dévoilait les secrets de La Voix humain... - Diapason », sur www.diapasonmag.fr, (consulté le ).
  6. 24 Heures, 11 décembre 2020, p. 7.

Document utilisé pour la rédaction de l’article Ouvrage ayant servi à la rédaction de cet article.

  • Stéphane Wolff, Un demi-siècle d'Opéra-Comique (1900-1950), éd. André Bonne, Paris, 1953. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Bibliographie

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  • Bruno Bérenguer, Denise Duval, Lyon, Symétrie, 2003, 239 p. (ISBN 2-914373-04-X) [avec un choix de lettres inédites de Francis Poulenc à Denise Duval]
  • Pierre Miscevic, Divas : la force d'un destin, Paris, Hachette, 2006, 307 p. (ISBN 2-01-235604-4)

Liens externes

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