Elme-Marie Caro
Fauteuil 27 de l'Académie française | |
---|---|
- | |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Pseudonyme |
E. de Saint-Hermel |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Conjoint |
Membre de | |
---|---|
Élève | |
Distinctions | Liste détaillée |
Elme-Marie[1] Caro, né le à Poitiers et mort le à Paris, est un philosophe spiritualiste et critique littéraire français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et famille
[modifier | modifier le code]Son père, professeur de philosophie, lui fait donner une excellente éducation au collège Stanislas (Paris) de 1838 à 1845, où il est le second élève à recevoir un prix d'honneur au concours général de philosophie, en 1845. Il intègre ensuite l'École normale supérieure et il est reçu troisième à l'agrégation de philosophie en 1848.
Le 9 août 1852, il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres à la Faculté de Paris[2]. La première, en français, s'intéresse au philosophe Saint Martin[3]. La deuxième, en latin, se penche sur l'auteur Sénèque, sur ce que ce dernier pensait de la vie heureuse[4].
En 1852, alors professeur de philosophie au lycée de Rennes, il épouse à La Roche-sur-Yon Pauline Caro (1828-1901)[5], future femme de lettres, auteure du Péché de Madeleine[6] et d'autres romans devenus célèbres. En 1853, le couple a une fille, Thérèse, qui épouse en 1873 l'essayiste et traducteur Jean Bourdeau (1848-1928)[7]. Elle meurt trois ans plus tard[8].
Carrière
[modifier | modifier le code]Il est professeur de philosophie dans plusieurs lycées de province de 1848 à 1852 et il devient docteur ès lettres en 1852[9]. Il obtient un poste de maître de conférences à l'École normale de la rue d'Ulm en 1858[10]. Il est nommé inspecteur de l'Académie de Paris en 1861 et professeur de philosophie à la Sorbonne en 1864[9]. Il collabore à La France, au Journal des savants, au Journal de l'instruction publique, à La Revue contemporaine, à la Revue des Deux Mondes et à la Revue européenne
Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1869 et de l'Académie française en 1874. Ses ouvrages traitent principalement de la défense du christianisme contre le positivisme.
On lui doit en 1852 le premier ouvrage analytique sur la doctrine de Louis-Claude de Saint-Martin[11]. La philosophie de Victor Cousin l'a beaucoup influencé, mais sa force réside dans les qualités d'exposition et de critique plutôt que dans l'originalité de la pensée. Il est officier de la Légion d'honneur.
Il meurt en 1887 à Paris[12] et est inhumé au cimetière du Montparnasse (division 29), aux côtés de sa fille[13].
Publications
[modifier | modifier le code]- Quid de beata vita senserit Seneca (1852)
- Du mysticisme au XVIIIe siècle : essai sur la vie et la doctrine de Saint-Martin, le philosophe inconnu (1852). Réédition : Slatkine, Genève, 1975.
- Saint Dominique et les Dominicains (1853)
- Études morales sur le temps présent (1855) Texte en ligne
- Comprend des études sur Stendhal, Heine, William Channing, Jean Reynaud, Auguste Comte.
- L'Idée de Dieu et ses nouveaux critiques (1864) Texte en ligne
- - Prix Montyon de l’Académie française en 1865
- Comprend : Les Origines de la philosophie nouvelle. L’École critique, M. Renan. La Renaissance du naturalisme, M. Taine, Le Dieu de l’idéalisme, le système de M. Vacherot. Les Doctrines récentes de la vie future. Le Spiritualisme et ses adversaires.
- La Philosophie de Gœthe (1866) Texte en ligne
- - Prix Bordin de l’Académie française en 1867
- Le Matérialisme et la science (1867) Texte en ligne
- Nouvelles études morales sur le temps présent (1869) Texte en ligne
- Comprend : Du suicide dans ses rapports avec la civilisation. L’Hygiène morale. La direction des âmes au XVIIe siècle. Lamennais et Henri Heine d’après leur correspondance. Les mœurs littéraires au temps présent.
- Les Jours d'épreuve (1872) Texte en ligne
- Problèmes de morale sociale (1876) Texte en ligne
- Comprend : Problèmes de morale sociale. La Morale indépendante. Les Théories contemporaines sur le Droit naturel. Le Droit de punir. La Question du progrès. La Destinée humaine d’après les nouvelles écoles scientifiques.
- Le Pessimisme au XIXe siècle : Léopardi - Schopenhauer - Hartmann (1878) Texte en ligne
- La Fin du XVIIIe siècle, études et portraits (2 volumes, 1880) Texte en ligne 1 2
- M. Littré et le positivisme (1883)
- George Sand (1887) Texte en ligne
- Mélanges et portraits (2 volumes, 1888)
- Philosophie et philosophes (1888)
- Poètes et romanciers (1888)
- Variétés littéraires (1889) Texte en ligne
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Tous ses ouvrages parus de son vivant étaient signés E. Caro. Il semble donc qu’Elme soit son seul prénom usuel ; une réédition moderne de son George Sand est d’ailleurs parue sous le nom d’Elme Caro. Les bibliothèques modernes le référencent cependant sous le nom de Caro (Elme-Marie).
- https://eslettres.bis-sorbonne.fr/notice/Doctorant/4924, consulté le 27 novembre 2023.
- Elme-Marie Caro, Essai sur la vie et la doctrine de Saint-Martin, le philosophe inconnu, Paris, Hachette, 1852, 310 p., URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5347744j, consulté le 27 novembre 2023.
- Elme-Marie Caro, Quid de beata vita senserit Seneca, Paris, Hachette, 1852, 47 p., URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k53281856, consulté le 27 novembre 2023.
- Acte de mariage no 38, , La Roche-sur-Yon, Archives départementales de Vendée
- Pauline Caro, Le Péché de Madeleine, Paris, Michel Lévy Frères, 1865. Version numérisée
- Acte de mariage no 201, , Paris 5e, Archives de Paris
- Acte de décès no 2055, , Paris 6e, Archives de Paris
- Christophe Charle, « 18. Caro (Elme, Marie) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 1, , p. 41–42 (lire en ligne, consulté le )
- « Papiers Elme Caro », Les archives des cours professés par Elme Caro à l'École normale et à la Sorbonne sont conservées à la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne. (consulté le )
- Richard Raczynski, Un dictionnaire du Martinisme, Paris, Dualpha éd., 2009, p. 143-144.
- Acte de décès no 2052, , Paris 5e, Archives de Paris
- Registres journaliers d'inhumation, (puis exhumation le 16 octobre 1876) ; , cimetière du Montparnasse, Archives de Paris
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la littérature :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Texte d'Elme-Marie Caro : Extrait de La Fin du XVIIIe siècle sur Voltaire et Rousseau.
- Texte d'Elme-Marie Caro : Critique du roman de Gustave Flaubert, Salammbô, parue dans La France en 1862.
- Membre de l'Académie française
- Membre de l'Académie des sciences morales et politiques
- Philosophe français du XIXe siècle
- Élève de l'École normale supérieure
- Lauréat du concours général
- Élève du collège Stanislas de Paris
- Officier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Martinisme
- Naissance en mars 1826
- Naissance à Poitiers
- Décès en juillet 1887
- Décès dans le 5e arrondissement de Paris
- Décès à 61 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 29)