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Eta Pegasi

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
η Pegasi
(Matar)
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 22h 43m 00,1s
Déclinaison 30° 30′ 17″
Constellation Pégase
Magnitude apparente +2,94

Localisation dans la constellation : Pégase

(Voir situation dans la constellation : Pégase)
Caractéristiques
Type spectral G2II-III + F0V
Astrométrie
Distance 215 al
(66 pc)

Désignations

Matar, η Peg, 44 Peg, HR 8650, HD 215182, BD+29°4741, FK5 857, HIP 112158, SAO 90734, WDS J22430 +3013Aa,Ab[1]

Eta Pegasi (η Peg / η Pegasi, Êta Pegasi) dans la Désignation de Bayer est une étoile de la constellation de Pégase. Elle porte le nom Matar, approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. Eta Pegasi est de type spectral G2II-III et a une magnitude apparente de 3,1. Elle est située à approximativement 215 années-lumière de la Terre. C'est une binaire spectroscopique, qui possède une compagne proche de type F0V. Il y a également 2 étoiles de type G un peu plus éloignées dont on ignore si elles sont gravitationnellement liées à la paire principale.

Nomenclature et histoire

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Du ciel des Arabes à l’UAI

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السعود al-Suᶜūd, « les Propices », et الدلوal-Dalw, « le Dalou », les figures correspondant à l'espace de Pégase dans le ciel arabe traditionnel.

Matar, son nom officialisé par l'UAI, est, au départ, l’arabe سعد مطر Saᶜd Maṭar, appellation qui entre dans la longue série des Suᶜūd, les fameuses « Propices », et affectée au couple ζξ Peg dans le ciel arabe traditionnel, c’est-à-dire le ciel formé sur la base des manāzil al-qamar ou « stations lunaires »[3],[4]. Le second terme du nom traditionnel, soit l’arabe مطر Maṭar, apparaît comme un nom de personne toujours porté de nos jours et correspond, dans l’Antiquité arabe, à un nom de divinité liée à la pluie, laquelle se dit en arabe al-maṭar[5].

C’est à partir de la transcription Sa’d Mátar, donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437)[6], que le nom a été formé, et cela en deux temps. Nous avons d’abord, par l’intermédiaire du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796), lequel retranscrit ‘sa’d mathar‘[7], le nom Sa’d mathar pour le couple ηο Peg dans l’Uranographia de Johann Elert Bode (1801)[8]. Nous avons immédiatement après le nom Matar, limité à η Peg par Giuseppe Piazzi (1814) [9]. Relevé par Richard Allen (1899) [10] qui contribue à sa popularisation, c’est ce dernier qui prend le pas sur le précédent dans les catalogues du XXe siècle[11],[12].

η Peg est 离宫四, soit « la 4e étoile » de l'astérisme 离宫 (pinyin : Ligōng), « Partir (?) du Palais »[13].

Notes et références

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  1. (en) * eta Peg -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  3. (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 102.
  4. Roland Laffitte, « Étymologie des noms arabes d'étoiles, sur le site de la Selefa (Société d’Études Lexicographiques et Étymologiques Françaises & Arabes, 31 déc. 2002, p. 12. »
  5. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 41 et 126.
  6. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 27. »
  7. (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 443. »
  8. (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. X.
  9. Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 137.
  10. (en) Richard Hinkley Allen, « Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 328. »
  11. (de) Paul Kunitzsch, Untersuchungen zur Sternnomenklatur der Araber, Wiesbaden : O. Harrassowitz, 1961, p. 178.
  12. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2001, p. 193.
  13. (en) Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky During the Han, Leiden / Köln : Brill, 1997, p. 131.

Liens externes

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