Eta Pegasi
(Matar)
Ascension droite | 22h 43m 00,1s |
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Déclinaison | 30° 30′ 17″ |
Constellation | Pégase |
Magnitude apparente | +2,94 |
Localisation dans la constellation : Pégase | |
Type spectral | G2II-III + F0V |
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Distance |
215 al (66 pc) |
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Désignations
Eta Pegasi (η Peg / η Pegasi, Êta Pegasi) dans la Désignation de Bayer est une étoile de la constellation de Pégase. Elle porte le nom Matar, approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. Eta Pegasi est de type spectral G2II-III et a une magnitude apparente de 3,1. Elle est située à approximativement 215 années-lumière de la Terre. C'est une binaire spectroscopique, qui possède une compagne proche de type F0V. Il y a également 2 étoiles de type G un peu plus éloignées dont on ignore si elles sont gravitationnellement liées à la paire principale.
Nomenclature et histoire
[modifier | modifier le code]Du ciel des Arabes à l’UAI
[modifier | modifier le code]Matar, son nom officialisé par l'UAI, est, au départ, l’arabe سعد مطر Saᶜd Maṭar, appellation qui entre dans la longue série des Suᶜūd, les fameuses « Propices », et affectée au couple ζξ Peg dans le ciel arabe traditionnel, c’est-à-dire le ciel formé sur la base des manāzil al-qamar ou « stations lunaires »[3],[4]. Le second terme du nom traditionnel, soit l’arabe مطر Maṭar, apparaît comme un nom de personne toujours porté de nos jours et correspond, dans l’Antiquité arabe, à un nom de divinité liée à la pluie, laquelle se dit en arabe al-maṭar[5].
C’est à partir de la transcription Sa’d Mátar, donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437)[6], que le nom a été formé, et cela en deux temps. Nous avons d’abord, par l’intermédiaire du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796), lequel retranscrit ‘sa’d mathar‘[7], le nom Sa’d mathar pour le couple ηο Peg dans l’Uranographia de Johann Elert Bode (1801)[8]. Nous avons immédiatement après le nom Matar, limité à η Peg par Giuseppe Piazzi (1814) [9]. Relevé par Richard Allen (1899) [10] qui contribue à sa popularisation, c’est ce dernier qui prend le pas sur le précédent dans les catalogues du XXe siècle[11],[12].
En chine
[modifier | modifier le code]η Peg est 离宫四, soit « la 4e étoile » de l'astérisme 离宫 (pinyin : Ligōng), « Partir (?) du Palais »[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) * eta Peg -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) IAU, « Star Names », 2021. »
- (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 102.
- Roland Laffitte, « Étymologie des noms arabes d'étoiles, sur le site de la Selefa (Société d’Études Lexicographiques et Étymologiques Françaises & Arabes, 31 déc. 2002, p. 12. »
- Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 41 et 126.
- (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 27. »
- (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 443. »
- (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. X.
- Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 137.
- (en) Richard Hinkley Allen, « Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 328. »
- (de) Paul Kunitzsch, Untersuchungen zur Sternnomenklatur der Araber, Wiesbaden : O. Harrassowitz, 1961, p. 178.
- Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2001, p. 193.
- (en) Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky During the Han, Leiden / Köln : Brill, 1997, p. 131.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Bright Star Catalogue, « HR 8650 », sur Alcyone
- (en) James B. Kaler, « Matar », sur Stars
- (en) Eta Pegasi sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.