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Eugénie Doche

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Eugénie Doche
Portrait photographique d’Eugène Disdéri en 1860.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activité
Fratrie
Conjoint

Eugénie Doche, née Marie-Charlotte-Eugénie de Plunkett à Bruxelles le [1] et morte à Paris 16e le [2], est une comédienne belge.

Issue d'une famille noble d'origine irlandaise, elle débute à Versailles en 1837 puis passe au Vaudeville où elle apparaît sous le nom d'Eugénie Fleury dans Renaudin de Caen. Après la destruction du théâtre par un incendie, elle entame une tournée en province puis réintègre la nouvelle salle du Vaudeville, dont elle épouse le chef d'orchestre, Alexandre Pierre Joseph Doche, en .

Portrait (1850)

Sa beauté constituant - selon ses contemporains - son seul talent, elle se forge rapidement une réputation de « lionne »[3] et se sépare de son mari en 1842, alors qu'il effectue une tournée en Russie[4]. Après un bref passage au Gymnase en 1843, elle retrouve le Vaudeville où ses rôles commencent à s'étoffer. À la fermeture annuelle du théâtre en 1848, elle entame une longue tournée en Suisse, Angleterre et Belgique, au cours de laquelle elle aborde le rôle d'Adrienne Lecouvreur, célèbre actrice et courtisane française du XVIIIe siècle, dans la pièce homonyme d'Eugène Scribe[5].

Affiche de Rose-Bernard à l'Ambigu-Comique (1857)

De retour à Paris, Alexandre Dumas fils lui offre le rôle de sa carrière : celui de Marguerite Gautier dans La Dame aux camélias, créée le au Vaudeville[6]. Elle la jouera plus de 500 fois jusqu'en 1867.

Au cours des années suivantes, elle se produit entre autres dans Le Diable à Paris, La Pénélope normande (1860) et La Jeunesse de Mirabeau (1864), Les Brebis galeuses (1867), Les Rivales (1868) et Le Contrat (1869) au Vaudeville, Les Parasites (1864), La Contagion (1865), Le Petit Marquis (1873), Cendrillon et Tartuffe (1874) à l'Odéon avant de créer le rôle de la Comtesse dans Les Deux Orphelines, drame en 5 actes d'Adolphe d'Ennery et Eugène Cormon, au théâtre de la Porte-Saint-Martin le .

Elle se retire peu à peu de la scène[7] et meurt paisiblement dans son appartement de la rue Picot le .

À la tête d'une fortune galamment acquise, elle commandita son frère, Francis de Plunkett, pour la reprise du théâtre du Palais-Royal en 1860[8]. Sa sœur Adeline Plunkett épousa l'éditeur Paul Dalloz, directeur du Moniteur universel.

Parmi ses liaisons, on compte le journaliste Aurélien Scholl et la comédienne du Vaudeville Mélita.

Son portrait dans Panthéon des comédiens de Molière à Coquelin aîné

Elle est inhumée au Cimetière de Montmartre dans une chapelle de la 32e division, presque face au tombeau de La Dame aux Camélias.

  1. D'autres sources, comme le Figaro du 14 juillet 1900, donnent le 4 novembre 1823.
  2. Acte de décès n° 1052 Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 16e arrondissement, registre des décès de 1900.
  3. Appelées aussi courtisanes ou demi-mondaines, la plupart des artistes (comédiennes et danseuses) de l'époque étaient plus connues pour leurs liaisons amoureuses que pour leurs prestations scéniques.
  4. Il mourra du choléra à Saint-Pétersbourg en 1849.
  5. Rôle créé en 1849 par la grande tragédienne Rachel.
  6. La pièce inspirera au compositeur Giuseppe Verdi son opéra La Traviata en 1853.
  7. En mai 1892, Edmond de Goncourt écrit dans son Journal : " Et j'avais derrière moi une vieille femme sourde, que je n'avais pas regardée et que j'aurais donnée au diable, une amie lui répétant dans mon dos toute la pièce : la sourde était Mme Doche !"
  8. Il dirigera également en 1883 l'éphémère Eden.

Bibliographie

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  • Félix Savard, « Eugénie Doche », dans Les actrices de Paris, Librairie centrale, , p. 69-82
  • Anne Martin-Fugier, Comédienne : de Mlle Mars à Sarah Bernhardt, Paris, Seuil, (ISBN 9782020399043), p. 111-112 ; 123

Liens externes

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