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Euro en Grèce

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Carte sur L'union économique et monétaire (UEM) de l'Union européenne.

L'introduction de l'euro en Grèce est officiellement effective depuis le 1er janvier 2001, soit deux ans après les onze autres pays utilisateurs de l'euro qui utilisent l'euro en tant que monnaie commune et sous forme scripturale dès le 1er janvier 1999. L'utilisation des billets et pièces entre en vigueur en même temps que les autres pays, au 1er janvier 2002. L'adhésion de la Grèce à la Communauté économique européenne remonte au 1er janvier 1981, sa monnaie d'alors était la drachme et le pays sortait tout juste d'une longue période d'instabilité politique et d'une dictature militaire.

Adhésion à la zone euro

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Le processus d'adhésion à la zone euro des États membres de l'Union européenne passe par une volonté de rapprochement des économies européennes à différents niveaux (dynamisme, fiscalité, commerce extérieur, etc.)[1], le traité de Maastricht signé en 1999 intègre cet objectif dans le premier pilier portant sur les Communautés européennes et notamment avec l'Union économique et monétaire. Un Pacte de stabilité et de croissance est signé afin de permettre une convergence des finances publiques des différents États sur deux éléments : le déficit public ne doit pas dépasser plus de 3 % du PIB par an et la dette nationale, 60 % du PIB ; ces exigences ont été conçues pour empêcher un pays de ne pas être en mesure de payer ses créances et faire en sorte que l'action d'un gouvernement ne nuise aux autres membres de la zone euro[1].

La candidature de la Grèce est officialisée le 9 mars 2000 par la voix de son Premier ministre, Konstantínos Simítis qui présente des chiffres officiels conformes aux critères de convergence, cette démarche vise avant tout pour le pays à s'inscrire dans « une perspective de stabilité à long terme ». Trois mois plus tard, les chefs d’État et de gouvernement réunis dans la ville portugaise de Santa Maria da Feira valident l'entrée du pays dans la zone euro[2]. Le 17 décembre 1999, le Conseil européen valide la décision constatant l'existence d'un déficit excessif en Grèce (2000/33/CE)[3].

Au cours de la période avril 1999 - mars 2000, la Grèce a enregistré un taux d’inflation annuel moyen mesuré par l'IPCH de 2 %, depuis 1998, le pays enregistrait une décélération de l'inflation passant de 20,4 % en 1990 à 2,6 % en 1999[4]. Les prévisions en 2000 était de 2,2 % à 2,4 % pour l'année 2000 et entre 2,3 % et 2,7 % pour 2001 avec « certains risques de hausse » pour le futur ; la BCE préconisait alors dans son rapport de convergence que « la Grèce consente des efforts permanents en vue de favoriser une stabilité durable des prix »[4]. La dette publique s'établissait à 104,4 %, bien au-dessus de la valeur de référence de 60 %. Par rapport à 1998, le ratio de déficit a diminué de 1,5 point de pourcentage du PIB, et le ratio de la dette publique de 1 point ; la BCE demandait au gouvernement de « mener une politique budgétaire rigoureuse pour contenir les tensions inflationnistes résultant de l'assouplissement des conditions monétaires en vue d'une participation à part entière à l'UEM »[4].

La drachme grecque participe au mécanisme de change du Système monétaire européen depuis le 16 mars 1998 et a rejoint le MCE II au début de la phase III de l'UEM, le 1er janvier 1999 et est lié à l'euro à un taux de change de 340,750 GRD = 1 EUR. La période de double circulation dure du 1er janvier au 28 février 2002, la Banque de Grèce échange des pièces en drachmes jusqu'au 1er mars 2004 et des billets jusqu'au 1er mars de 2012[5].

A posteriori, les instances européennes apprennent que les données comptables de la Grèce sont falsifiés ; entre 1997 et 1999, le déficit était passé de 6,6 % à 3,4 %, ce qui s'explique par des règles comptables non harmonisés de certains postes des dépenses publiques (commandes d’armement, excédents surestimés des caisses d'assurance sociale, etc.)[2].

Le traité de Maastricht prévoit initialement que tous les membres de l'Union européenne devront rejoindre la zone euro une fois les critères de convergence atteints.

Critères de convergence
Inflation[A 1] Finances publiques Membre du MCE II Taux d'intérêt à long-terme[A 2]
Déficit budgétaire annuel au PIB Dette publique au PIB
Valeur de référence max 3 % max 60 % min 2 ans
Drapeau de la Grèce Grèce (1999)[4] 2,6 % 1,9 % 104,4 % depuis le 1er janvier 1999 6,4 %
Drapeau de la Grèce Grèce (2000)[4] 2,3 % 1,3 % 103,7 % depuis le 1er janvier 1999 -
Notes :
  1. Elle ne doit pas dépasser de plus de 1,5 point celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière d'inflation. Les chiffres de l'inflation par pays sont publiés par la BCE.
  2. Il ne doit pas dépasser de plus de 2 points ceux des trois États membres ayant les taux d'intérêt les plus bas.
Légende :
  • Critère satisfait
  • Critère non satisfait

Références

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Bibliographie

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  • Décision  2000/427/CE du Conseil conformément à l'article 122, paragraphe 2, du traité pour l'adoption par la Grèce de la monnaie unique au 1er janvier 2001, 32000D0427, adopté le 19 juin 2000, JO du 7 juillet 2000, p. 19–21, entré en vigueur le 1er janvier 2001 [consulter en ligne, notice bibliographique]
  • Études économiques de l'OCDE : Grèce 2013, OECD Publishing, , 172 p. (ISBN 978-92-64-20642-7)
  • (en) Eleni Panagiotarea, Greece in the Euro : Economic Delinquency or System Failure ?, ECPR Press, , 202 p. (ISBN 978-1-907301-53-7, lire en ligne)
  • (en) Matthew Lynn, Bust : Greece, the Euro and the Sovereign Debt Crisis, John Wiley & Sons, , 288 p. (ISBN 978-1-119-99068-0, lire en ligne)

Compléments

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Articles connexes

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Liens externes

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