Gábor Vona
Gábor Vona | |
Gábor Vona en 2017. | |
Fonctions | |
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Député à l'Assemblée nationale de Hongrie | |
– (7 ans, 10 mois et 27 jours) |
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Élection | 25 avril 2010 |
Réélection | 6 avril 2014 8 avril 2018 |
Législature | VIe, VIIe et VIIIe |
Président du Jobbik | |
– (11 ans, 4 mois et 16 jours) |
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Prédécesseur | Dávid Kovács |
Successeur | Tamás Sneider |
Biographie | |
Nom de naissance | Gábor Zázrivecz |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Gyöngyös (Hongrie) |
Nationalité | Hongroise |
Parti politique | Fidesz (2001-2003) Jobbik (depuis 2003) |
Diplômé de | Université Loránd Eötvös |
Profession | Enseignant |
Religion | Catholicisme[1] |
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Gábor Vona, né Gábor Zázrivecz le à Gyöngyös, est un homme politique hongrois, député, membre fondateur du Jobbik.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et famille
[modifier | modifier le code]Selon la biographie de Vona, le nom de la famille était originellement Vona mais le grand-père de Gábor mourut pendant la Seconde Guerre mondiale en Transylvanie pendant la bataille de Torda et sa grand-mère se maria avec un Zázrivecz qui adopta le père de Gábor. Celui-ci reprit ensuite son nom de famille d'origine. Le changement de nom s'est produit quand Gábor était au collège. Selon Gábor Vona, le nom Vona vient de ses ancêtres paternels italiens. Il a également des ancêtres maternels slovaques[2].
Formation
[modifier | modifier le code]Gábor Vona étudie l'histoire et la psychologie à l'université Loránd Eötvös. Il a travaillé comme professeur d'histoire pendant une courte période[1], après quoi il exerce pendant quelques années différents métiers (organisateur pédagogique pour une école de langue, ventes, d'abord pour une société de sécurité, puis pour une société informatique). Il vit à Óbuda avec sa femme et son premier fils Benedek.
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Il adhère au Fidesz en 2001 mais rend sa carte un an plus tard[1].
En 2002, il transforme avec quelques amis le Jobbik, fondé en 1999 comme mouvement étudiant, en un parti politique, en réaction au retour au pouvoir des partis de la gauche socialiste.
Il démissionne de la présidence du Jobbik et de l'Assemblée nationale deux jours après les élections législatives de 2018, qui sont marquées par la large victoire de la coalition de Viktor Orbán[3]. Lors de ces élections, son parti arrive en deuxième position ; Gábor Vona est élu député au scrutin proportionnel mais battu au scrutin majoritaire dans sa circonscription de Gyöngyös de façon plus importante qu'en 2014.
Idées politiques
[modifier | modifier le code]Vona considère l'appartenance de la Hongrie à l'Union européenne comme un échec, position qui le distingue du parti conservateur Fidesz-Union civique hongroise de Viktor Orbán. Défavorable à l'euro-atlantisme, il milite pour une « politique eurasienne » et prône pour cette raison des relations privilégiées avec la Russie et la Turquie sur la base pour cette dernière d'un certain touranisme qui rappelle que l’origine des Turcs et des Hongrois est commune[4],[5].
Contrairement à d'autres forces de la droite radicale en Europe, le Jobbik ne suit pas une politique pro-Israël[6]. Dans son ouvrage Né un , paru en 2011, Gábor Vona décrit sa fascination pour l'Islam qui est à ses yeux un des derniers bastions du traditionalisme [7] et « le dernier espoir de l’humanité dans les ténèbres du globalisme et du libéralisme »[8].
Comme son camarade de parti Márton Gyöngyösi (cependant un peu plus tôt que ce dernier), il a demandé en 2012 que soient établies, pour des raisons de sécurité, des listes des Juifs vivant en Hongrie et possédant la citoyenneté hongroise à côté de la citoyenneté israélienne[9].
À l'issue d'une marche anti-Tsiganes organisée par son parti en , il déclare que « les gens qui ne travaillent pas ne devraient pas avoir d’enfants » et appelle au rétablissement de la peine de mort[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Hélène Bienvenu, « En Hongrie, l'extrême droite n'a jamais été aussi populaire », Le Figaro, samedi 17 / dimanche 18 mai 2014, page 6.
- Civishír, « Debreceni jobbikosok, elő a származásotokkal! » (consulté le )
- « Hongrie: le chef du parti Jobbik démissionne », sur lefigaro.fr, .
- Balázs Ablonczy et Bálint Ablonczy, « L'extrême droite en Hongrie. Racines, culture, espace, The far right in Hungary : roots, culture and space », Hérodote, no 144, , p. 38–59 (ISSN 0338-487X, DOI 10.3917/her.144.0038, lire en ligne, consulté le )
- Ludovic Lepeltier-Kutasi, « Comprendre le débat sur l’origine des Hongrois », Le Courrier d'Europe centrale, (lire en ligne, consulté le )
- Béatrice Giblin, L'extrême droite en Europe, La Découverte, 2011, p.61
- Béatrice Giblin, L'extrême droite en Europe, La Découverte, 2011, p.63
- Corentin Léotard, « Le Jobbik, un parti d'extrême droite qui n’exècre pas l’islam », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
- (de) Stephan Löwenstein, « Antisemitismus in Ungarn: Ernste Reden und völkisches Spiel », Frankfurter Allgemeine Zeitung, (lire en ligne).
- « En Hongrie, 1500 militants d'extrême droite manifestent contre la communauté rom », sur RFI,
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :