Gamma Ursae Minoris
Ascension droite | 15h 20m 43,7155s |
---|---|
Déclinaison | +71° 50′ 02,458″ |
Constellation | Petite Ourse |
Magnitude apparente | +3,027 |
Localisation dans la constellation : Petite Ourse | |
Type spectral | A3Iab: |
---|---|
Indice U-B | +0,12 |
Indice B-V | +0,05 |
Variabilité | Delta Scuti |
Vitesse radiale | −3,9 km/s |
---|---|
Mouvement propre |
μα = −18,03 mas/a μδ = 17,68 mas/a |
Parallaxe | 6,79 ± 0,46 mas |
Distance |
480 ± 30 al (147 ± 10 pc) |
Magnitude absolue | −2,81 |
Masse | 5 M☉ |
---|---|
Rayon | 15 R☉ |
Luminosité | 1 100 L☉ |
Température | 8 600 K |
Rotation | 170 km/s |
Désignations
Gamma Ursae Minoris (γ UMi / γ Ursae Minoris), également nommée Pherkad, est une étoile légèrement variable de la constellation de la Petite Ourse.
Description
[modifier | modifier le code]Gamma Ursae Minoris a une magnitude apparente de +3,00. Elle est à environ 480 années-lumière de la Terre et est de type spectral A3, signifiant que sa température de surface est comprise entre 7 500 et 11 000 kelvins. Elle est classée comme variable de type Delta Scuti et sa luminosité varie de 0,05 magnitudes sur une période de 3,43 heures. Elle est 1 100 fois plus lumineuse que le Soleil et possède un rayon égal à 15 fois celui du Soleil[2].
Nomenclature
[modifier | modifier le code]Pherkad est le nom aujourd’hui approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI)[3]. Emprunté par Piazzi sous les formes Phercad Maior et Minor pour γ1 et γ2 UMi, ce nom est le singulier de l’arabe الفرقدين (al-Farqadān), « les Deux Gazellons », qui désigne le couple formé par β UMi et γ UMi chez les anciens Arabes[4], et qui servait, dans la tradition, à guider les voyageurs à travers les déserts de la péninsule Arabique. Après que, dans les Commentari de sa traduction des « Tables sultaniennes » (زيجِ سلطانی, Zīğ-i Sulṭānī) d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde eut employé la transcription Pherkad[5], Giuseppe Piazzi s’en saisit pour nommer Pherkad maior et Pherkad minor les étoiles γ1 et γ2 UMi[6], repris par Richard Hinckley Allen (1899) [7].
Le couple formé par β UMi et γ UMi présente dans les catalogues d’autres noms :
- Alpherkadein, qui est l’arabe الفرقدين (al-Farqadayn) (forme accusative), « les Deux Gazellons », cité par Richard Hinckley Allen[8] et repris dans divers catalogues, et la forme française Facardin, nom pittoresque influencé par Facardin, forme francisée de Faḫr al-Dīn, le célèbre émir druze du XVIIe siècle[9],[10].
- Il porte également de nom de Gardes ou « Gardiennes du Pôle »[2].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) * gam UMi -- Variable Star of delta Sct type sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « Pherkad », sur Stars
- (en) IAU, « « Star Names », Site « IAU », List of January 1st, 2021. »
- Paul Kunitzszch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 58.
- (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 10. »
- (la) Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 103.
- Richard Hinckley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 459.
- (en) Richard Hinkley Allen, Star-names..., op. cit., p. 459.
- Marcel Devic, Dictionnaire étymologique des mots français d’origine orientale (arabe, turc, persan, hébreu, malais), Paris : Impr. Nationale, 1876, p. 44.
- , Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 111.