Giuseppe Ferlini
Giuseppe Ferlini | |
Égyptologue | |
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Photographie médaillon de Giuseppe Ferlini. | |
Naissance | Bologne, Italie |
Décès | (à 73 ans) Bologne |
Nationalité | Italienne |
Autres activités | Médecin militaire, explorateur, pilleur de tombeaux |
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Giuseppe Ferlini ( – [1]) est un médecin de combat italien devenu explorateur et chasseur de trésor. Il est connu pour avoir détruit et vandalisé plusieurs pyramides de Méroé, dans l'actuel Soudan.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né à Bologne, on sait que depuis 1815, il a traversé la Grèce et est par la suite arrivé en Égypte[1] ; là-bas, il a rejoint l'armée égyptienne lors de la conquête égyptienne du Soudan et en 1830, il est devenu chirurgien-major. Dans l'armée, il est resté à Sennar puis à Khartoum où il a rencontré le marchand albanais Antonio Stefani[2]. Plus tard, il décida de déserter et de se consacrer à la chasse au trésor, déterminé à « rentrer chez lui sans sou ou à emporter des trésors sans précédent »[3]. Ferlini organisa ainsi avec Stefani une expédition, qui partit pour Méroé le [2].
Une fois arrivé à Méroé et sous l'impulsion des travailleurs locaux qui mentionnaient une légende de 40 ardeb d'or, Ferlini commença à « attaquer » et à vandaliser plusieurs pyramides, qui avaient été trouvées « dans de bonnes conditions » par Frédéric Cailliaud quelques années auparavant[3]. À Wad ban Naqa, grâce aux dessins et plans de ce dernier, il nivela la pyramide « N6 » de la reine nubienne Candace Amanishakhéto en commençant par le haut et trouva finalement son trésor composé de dizaines de bijoux en or et en argent[3],[4]. Ces bijoux sont actuellement exposés à Munich et à Berlin (Ägyptisches Museum).
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Pyramide « N6 » de la reine nubienne Candace Amanishakhéto avant sa destruction.
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Pylône du temple-pyramide de la Candace Amanishakhéto.
Globalement, il est considéré comme responsable de la destruction de plus de quarante pyramides[3],[5].
Après avoir trouvé le trésor qu'il cherchait, Ferlini rentre chez lui en 1836[1]. Un an plus tard, il écrit un rapport de son expédition contenant un catalogue de ses découvertes, qui fut traduit en français et republié en 1838[note 1],[2]. Il tente de vendre le trésor, mais personne ne croyait, à ce moment-là, que des bijoux de qualité pourraient être fabriqués en Afrique noire. Ses découvertes sont finalement vendues en Allemagne : une partie de celles-ci sont achetées par le roi Louis Ier de Bavière et sont maintenant au Musée d'état d'art égyptien de Munich, tandis que le reste – par les suggestions de Karl Richard Lepsius et de Christian Charles Josias von Bunsen – est acheté par le musée égyptien de Berlin, où il se trouve toujours[3].
Sépulture
[modifier | modifier le code]Ferlini meurt à Bologne le et est enterré au cimetière monumental de la Chartreuse de Bologne[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Giuseppe Ferlini, Relation historique des fouilles opérées dans la Nubie par le docteur Joseph Ferlini de Bologna, suivie d'un catalogue des objets qu'il a trouvés dans l'une des quarante-sept pyramides aux environs de l'ancienne ville de Méroé, et d'une description des grands déserts de Coruscah et de Sinnaar, Rome, 1838.
Références
[modifier | modifier le code]- Inscription de sa pierre tombale dans la Certosa di Bologna (voir photo).
- Warren R. Dawson et Eric P. Uphill, Who Was Who in Egyptology, Londres, Harrison & sons, .
- (it) Franco Cimmino, Storia delle Piramidi, Milan, Rusconi, , 504 p. (ISBN 88-18-70143-6), p. 416-7.
- « Galerie Photos : Le trésor de la candace Amanishakhéto - Neues Museum, Berlin (Allemagne) », sur www.bubastis.be
- Derek A. Welsby, The kingdom of Kush : the Napatan and Meroitic empire, Princeton (New Jersey), Markus Wiener, , p. 86, 185.