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Glossaire des météorites

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  • Bandes de Neumann : voir lignes de Neumann.
  • Bolide : très petit corps du Système solaire dans la gamme de taille entre les poussières interplanétaires, typiquement Ø < 30 µm, et les petits astéroïdes au sens strict, d'un diamètre typiquement supérieur à 3 m. Quoi que synonyme de météoroïde, le terme de bolide est le plus souvent utilisé dans le contexte de la rentrée atmosphérique, pour désigner l'objet (le phénomène lumineux s'appelant un météore), alors que celui de météoroïde permet de désigner l'objet entre son éjection depuis son corps parent, et sa rentrée atmosphérique.
  • Brachinite : achondrite primitive composée presque entièrement d'olivine équigranulaire.
  • Brèche : roche constituée en majeure partie de l’agglomération de fragments anguleux.
  • Brèche d'impact : roche composée de fragments d’origine terrestre, extraterrestre ou mixte agglomérés à la suite de l’impact d’une météorite.
  • Brèche météoritique, ou météorite bréchifiée : météorite qui est aussi une brèche.
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  • Fer, fer IABetc. : raccourcis pour météorite de fer, météorite de fer de type IABetc.
  • Fer oxydé, fer réduit, fer total : le fer oxydé est le fer présent dans les silicates d’une météorite, le fer réduit est le fer du métal plus le fer des sulfures. Le fer total est la somme du fer oxydé et du fer réduit. Ces notions sont surtout pertinentes pour les chondrites.
  • Fer-nickel, souvent abrégé en Fe-Ni : alliage métallique principalement constitué de fer et de nickel. Le fer-nickel des météorites comporte de 4,5 à 20 % pds de Ni, et parfois du soufre (S) sous forme de sulfures de Fe, Ni, Pb, etc.
  • Figures ou structures, de Widmanstätten : dans une météorite de fer, bandes entrecroisées de kamacite et de taénite. Sur une section plane issue de la coupe d'une telle météorite, elles n'apparaissent qu'après un traitement d'attaque chimique à l’acide, différentiel entre les deux phases, celles-ci n'ayant pas selon l'acide la même cinétique de réaction. Les figures de Widmanstätten sont particulièrement fréquentes dans les octaédrites et les pallasites.
  • Fragmentation :
    • pour un astéroïde : séparation en plusieurs morceaux à la suite d’un choc (p. ex. avec un autre astéroïde) ; les fragments peuvent être de nouveaux astéroïdes plus petits et/ou des morceaux de taille bien inférieure (qui rencontreront éventuellement la Terre et y constitueront des météorites).
    • pour une météorite : séparation en morceaux distincts sous l’effet du frottement de l’air, pendant la traversée de l’atmosphère terrestre. Il arrive assez souvent que des météorites trouvées indépendamment se révèlent après un ensemble d'analyses, être des fragments d’une même météorite initiale, ou plutôt, d’un même météoroïde. Ces pierres, et leurs dénominations, sont alors appairées.
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  • Impactite : roche formée ou transformée par l’impact d’une météorite.
  • Inclusion : petite quantité d’une phase, verre ou minéral, ou d’un assemblage de phases (minéraux), entourée de toutes parts par une phase continue, minéral ou métal, ou un assemblage d’apparence continue (matrice). En particulier, dans les météorites, on a :
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  • Maskelynite (en) : phase vitreuse présente dans certaines météorites et impactites. De composition généralement proche d’un plagioclase, la maskelynite pourrait résulter de la fusion totale de cristaux lors du passage d’une onde de choc, suivie par un refroidissement rapide.
  • Masse principale : le plus gros bloc d’une météorite fragmentée.
  • Matrice (d’une chondrite) : matériau à grain fin, et partiellement amorphe, qui occupe l’espace entre les objets plus gros comme les chondres et les CAI. On appelle aussi matrice le matériau à grain fin qui enrobe les cristaux majeurs de certaines achondrites.
  • Mésosidérite : météorite mixte dont la partie silicatée est constituée de fragments anguleux d’olivine, de pyroxène et de plagioclase. La composition chimique de cette partie silicatée est proche de celle des eucrites et des diogénites. Les mésosidérites représentent 0,7 % de toutes les chutes.
  • Métamorphisme : transformation minéralogique, texturale et parfois chimique d’une roche par suite de variations de la température, de la pression et/ou du fluide éventuellement présent. Les météorites peuvent subir un métamorphisme thermique par élévation de la température au sein du corps parent, mais aussi un métamorphisme de choc à la suite d’un impact. Quand les transformations sont dues à l’action chimique de fluides à température basse ou modérée on parle d’altération plutôt que de métamorphisme.
  • Métamorphisme de choc : métamorphisme induit par une onde de choc. Ce métamorphisme se caractérise par différentes figures de déformation au sein des minéraux, et parfois par l’apparition inattendue de phases de très haute pression comme la ringwoodite.
  • Métamorphisme thermique : métamorphisme dû à une élévation de la température. En général le retour à des températures basses n’induit pas les transformations inverses, soit parce qu’il est trop rapide, soit parce que l’état de départ était hors équilibre (et que l’élévation de température a justement permis de tendre vers un équilibre).
  • Météore : phénomène lumineux dans le ciel, et notamment la traînée lumineuse produite par le frottement de l’air sur un météoroïde en train de pénétrer l'atmosphère terrestre. Par extension métonymique, on parle souvent de "météore" pour désigner l'objet matériel, le "météoroïde", mais cet usage est considéré comme incorrect. Pour éviter le terme technique de "météoroïde", on peut utiliser le synonyme de bolide.
  • Météorite : objet trouvé sur Terre mais d’origine extraterrestre. Le terme a pris une extension sur la Lune ainsi que sur Mars, où des pierres ont été trouvées qui sont, d'évidences directes (échantillons rapportés, étudiés et déterminés) ou indirectes (mesures et observations sur place, in situ), respectivement extralunaires ou extramartiennes.
  • Météorite astéroïdale : météorite dont on a pu montrer qu’elle provenait presque certainement d'un astéroïde et non d'une planète, d'un satellite ou d'une comète. La plupart des météorites sont astéroïdales.
  • Météorite bréchifiée : voir Brèche météoritique.
  • Météorite de fer, météorite métallique, ou simplement fer (aussi mais de façon maintenant déconseillée[12] « météorite ferreuse », ou « sidérite ») : météorite composée principalement de fer-nickel. Les météorites de fer sont bien représentées parmi les trouvailles mais ne constituent que 4,1 % des chutes. On les a d’abord classées en fonction de leur structure (présence des figures de Widmanstätten et largeur de leurs lamelles : hexaédrites, octaédrites (elles-mêmes subdivisées) et ataxites. Cette structure est en lien direct avec la teneur en Ni mais on préfère aujourd’hui une classification purement chimique fondée sur les teneurs en Ni, Ga et Ge. On définit ainsi une douzaine de groupes correspondant presque certainement à des corps parents distincts : IAB (en), IC, IIAB (en), IIC, IID, IIE (en), IIIAB, IIICD (en), IIIE, IIIF, IVA et IVB (en), plus environ 15 % de météorites non regroupées.
  • Météorite différenciée (voir Différenciation) : achondrite, météorite de fer ou météorite mixte. Selon les schémas de classification les achondrites primitives (partiellement différenciées) sont ou non incluses dans cette classe.
  • Météorite lunaire : météorite dont on a pu montrer qu’elle provenait presque certainement de la Lune. Les météorites lunaires sont rares, tant parmi les trouvailles que parmi les chutes : moins de 0,1 %.
  • Météorite martienne : météorite dont on a pu montrer qu’elle provenait presque certainement de la planète Mars. Les météorites martiennes sont rares parmi les trouvailles (0,14 %) mais un peu moins parmi les chutes (0,5 %).
  • Météorite mixte, sidérolithe, sidérolite, ou météorite ferro-pierreuse : météorite constituée de fer-nickel et de silicates en parts presque égales. Les météorites mixtes sont assez bien représentées parmi les trouvailles mais sont rares parmi les chutes : 1,1 % seulement. On divise les météorites mixtes en mésosidérites et pallasites.
  • Météorite non différenciée (voir différenciation), synonyme de chondrite.
  • Météorite pierreuse, météorite rocheuse, ou en langage courant, simplement pierre : météorite composée principalement de silicates. Les météorites pierreuses rassemblent donc les chondrites et les achondrites (mais ce regroupement n’est plus considéré comme très pertinent).
  • Météoroïde : astéroïde de taille inférieure à 1-10 m. Si un météoroïde tombe sur Terre, ce qu'il en reste après l'intense ablation atmosphérique devient une météorite (NB : un astéroïde per se, de diamètre supérieur à quelques dizaines de mètres, tendra à être totalement détruit lors de l'impact, du fait que sa vitesse interplanétaire n'aura été que peu ou pas réduite par la traversée atmosphérique). De fait, ce terme sert essentiellement à désigner l'objet dont une météorite est issue, dans son état avant son entrée atmosphérique ; le terme de "corps parent" est relatif à l'origine du météoroïde lui-même, le corps dont il aura été lui-même arraché par un impact d'astéroïde. Notons qu'en action de vulgarisation, il n'est pas nécessaire d'utiliser ce terme, celui d'astéroïde suffisant tout à fait pour la compréhension des phénomènes. Autre terme, synonyme de météoroïde : un bolide
  • Micrométéorite : météorite de taille inférieure à 2 mm. Certaines micrométéorites ne dépassent pas 50 µm.
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Références

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  1. a b et c (en) Michael K. Weisberg, Timothy J. McCoy et Alexander N. Krot, « Systematics and evaluation of meteorite classification », dans D.S. Lauretta et H.Y. McSween, Meteorites and the Early Solar System II, Tucson, University of Arizona Press, , p. 19-52.
  2. Voir aussi éventuellement, l'article en anglais, plus détaillé : Enstatite chondrite.
  3. (en) C. R. Chapman, D. Morrison et B. Zellner, « Surface properties of asteroids: a synthesis of polarimetry, radiometry, and spectrophotometry », Icarus, vol. 25, no 1,‎ , p. 104-130 (DOI 10.1016/0019-1035(75)90191-8).
  4. (en) D. J. Tholen, « Asteroid taxonomic classifications », dans Asteroids II, Tucson, University of Arizona Press, (ISBN 0-8165-1123-3), p. 1139-1150.
  5. (en) S. J. Bus et R. P. Binzel, « Phase II of the small main-belt asteroid spectroscopy survey: a feature-based taxonomy », Icarus, vol. 158, no 1,‎ , p. 146-177 (DOI 10.1006/icar.2002.6856).
  6. (de) Gustav Rose, « Systematisches Verzeichniss der Meteoriten in dem mineralogischen Museum der Universitat zu Berlin », Akademie der Wissenschaften in Berlin, Sitzungsberichte,‎ , p. 551-558 ;
    (de) Gustav Rose, « Systematisches Verzeichnis der Meteoriten in den mineralogischen Museum der Universität zu Berlin », Annalen der Physik, vol. 118,‎ , p. 173-192.
  7. (de) Gustav Tschermak, « Die Meteoriten des Kaiserlichen Königlichen Mineralogischen Museum am 1 Oktober 1872 », Mineralogische Mitteilungen,‎ , p. 165-172.
  8. (en) Aristides Brezina, « The arrangement of collections of meteorites », Proceedings of the American Philosophical Society, vol. 43, no 176,‎ , p. 211-247.
  9. (en) Alan E. Rubin, « Mineralogy of meteorite groups », Meteoritics & Planetary Science, vol. 32,‎ , p. 231-247 (DOI 10.1111/j.1945-5100.1997.tb01262.x, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) A. N. Krot, K. Keil, E. R. D. Scott, C. A. Goodrich et M. K. Weisberg, « Classification of meteorites », dans Heinrich D. Holland et Karl K. Turekian, Treatise on Geochemistry, vol. 1, Elsevier, , 83-128 p. (ISBN 978-0-08-043751-4, DOI 10.1016/B0-08-043751-6/01062-8).
  11. Sur le plan sémantique du vocabulaire, pour désigner ces sous-ensembles, on utilise généralement ici le terme géochimique de réservoirs, relatif aux matériaux ; celui d'unité est plutôt réservé pour les représentations géologiques ; et celui de domaine se rapporte aux conditions physico-chimiques : pression, température, hydratation, potentiel rédox, ….
  12. « Ferreux » signifie conventionnellement en chimie fer à l'état rédox +2. Sidérite est le nom d'un minéral, d'où risque de confusion. Référence : les Cahiers du Règne Minéral, numéro spécial no 1 sur les météorites différenciées (juillet 2012).

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Brigitte Zanda et Monica Rotaru, Les météorites, Paris, Bordas, coll. « Carnets d’histoire naturelle », , 128 p. (ISBN 2-04-027195-3). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article ;
  • (en) O. Richard Norton, The Cambridge encyclopedia of meteorites, Cambridge (GB)/New York, Cambridge University Press, , 354 p. (ISBN 0-521-62143-7). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes

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